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La zone de libre-echange des Amériques (ZLEA), un nouveau depart économique pour les Amériques au 21ieme siècle : enjeux et perspectives de cette intégration régionale pour Haiti

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par Erold ELCIUS
Universite d'Etat d'Haiti (UEH) - Licence 2011
  

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C-POLITIQUE MONÉTAIRE

a) Politique monétaire de la BRH (2000 - 2004)

La Banque de la République d'Haïti (BRH) a été créée en 1 97 9 et elle a pour mission première de mener la politique monétaire du pays en vue d'y créer un environnement monétaire stable encourageant le développement de véritables activités économiques.

Durant l'année fiscale 2000-2001, la politique monétaire de la BRH était la réduction du financement du déficit public de 2.3% à 0.8% du PM dans la volonté d'un processus visant une croissance de la production de 2.5% avec un taux annuel d'inflation compris dans l'intervalle de 12% et 14% avec une masse monétaire autour de 33.5 milliards de gourdes au sens de M3. En outre, le premier trimestre de l'année fiscale a été dominé par une grande augmentation du déficit budgétaire, soit 934 millions de gourdes dus à la baisse des entrées fiscales et aux dépenses pour les élections de novembre 2000 et l'installation des nouveaux élus.

Avec un tel déficit, le gouvernement central faisait un emprunt de 7 98.5 millions de gourdes pour le financer, soit un chiffre supérieur aux prévisions du programme-relais tablant sur 750 millions de gourdes pour la totalité de l'exercice fiscal. Le deuxième trimestre de l'année fiscale a démarré sous une baisse des activités économiques a présagé des contraintes empêchant l'accomplissement des prévisions de croissance basant sur l'aide internationale pour financer certains projets d'investissements publics. Et les recettes fiscales pour le premier trimestre de cette année ont représenté 76% des projections.

À cause de la baisse des activités économiques et des faiblesses de l'administration fiscale, les recettes collectées par le Trésor public ont accusé à la fin de l'année fiscale un écart de 21% en tenant compte des prévisions. En outre, le déficit budgétaire de l'État a engendré un financement rapide de la BRH qui est autour de 1.5 milliard de gourdes à la fin du premier trimestre de l'année fiscale et a comptabilisé 2 317.1 MG au 30 septembre 2001. Ainsi, dans l'esprit de limiter les avances au Trésor public, la BRH et le Ministère de l'Économie et des Finances (MEF) ont paraphé un accord de cash management.

Dans la volonté de diminuer la quantité de liquidités excédentaires circulant dans le système, la BRH a augmenté le taux d'intérêt sur les bons BRH de 7, 28 et 91 jours à 16.0%, 16.2% et 26.7% respectivement pour arriver à la fin de l'exercice fiscal. Avec de pareils taux, nous voyons un coût d'opportunité faible dans une perspective de taux d'inflation modéré,

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d'embarras économique et de contraintes aux activités de loyers de l'argent (de crédit), ce qui a conduit l'encours des bons à 1 478 MG en mois de mars 2001, soit une augmentation de 27% par rapport au mois d'octobre de l'année précédente et à 2 777 MG en fin de l'année fiscale.

Pour l'année fiscale 2003 -- 2004, la BRH a signé avec le FMI deux programmes économiques et financiers : le premier voulait couvrir la période de douze mois allant du mois d'avril 2003 au mois de mars 2004. Au fait, il a été la continuité du programme relais discuté dans l'exercice fiscal précédent. Par ailleurs, ce programme visait la réduction du taux d'inflation, l'augmentation des réserves nettes de change et la stabilisation du taux de change.

Cependant, vu les problèmes sociopolitiques du pays, les déficits des finances publiques et du financement monétaire du déficit budgétaire par la BRH les résultats d'un pareil programme n'ont pas été excellents. Au premier trimestre de cet exercice fiscal, le déficit budgétaire représentait 2.1% du PIB corrigé par les blanches à billet de la Banque centrale, mais le deuxième trimestre de l'année fiscale a été distingué par un grand changement.

Ce changement a visé l'équilibre budgétaire par des visions claires et nettes en rapport avec la ligne du programme-relais du FMI. Enfin, l'arrivée des nouvelles autorités monétaires à la BRH et au MEF ont changé les résultats du deuxième trimestre de l'exercice fiscal 2004 suite à une politique monétaire ayant engendré une diminution de l'inflation par l'arrêt du rythme de progression de la base monétaire à 5.6% contre plus de 11% au trimestre précédent. Elles ont pu assainir les finances publiques avec un meilleur taux d'intérêt sur les bons BRH et elles ont accepté de mettre en circulation une quantité de liquidité raisonnable pour ne pas accroître l'inflation dans le pays.

b) Évolution des agrégats monétaires haïtiens pour l'année 2004

L'année fiscale 2004 est dominée par une croissance modérée des grands agrégats monétaires du pays. Sous la conséquence d'une modeste progression de la quantité de monnaie en circulation, l'agrégat monétaire M1 a connu un rythme d'accroissement ralenti. En outre, il est arrivé à 12.34%, soit une baisse de 13.66 points de pourcentage par rapport à l'année fiscale précédente.

Page 79

En réalité, en 2003, la quantité de monnaie en circulation s'était augmentée de deux (2) milliards de gourdes. Nous voyons qu'elle s'est accrue seulement de 242.5 MG pour arriver à 8 685.16 MG pour l'année 2004. Ceci est dû à la diminution de l'activité économique et à l'apport décroissant du Trésor public à la création monétaire.

Cette situation a pour conséquence la diminution de l'impact de la variation rapide des dépôts à vue qui étaient chiffrés à 7 972.8 9 MG, soit une augmentation de 26.32%. Cependant, nous pouvons parler d'un recul en terme réel de 0.63%, dans une situation dominée par la baisse continue du coût d'opportunité de rétention de la monnaie pour chaque semestre.

Au fait, la masse monétaire M2 a augmenté de 13.72%, soit une tendance deux fois moins rapide que l'année fiscale 2003. Ainsi, nous voyons qu'elle est arrivée à 34 508.8 MG, soit 24.65% du PIB, suite à l'augmentation modérée de ses deux agrégats monétaires, la quasi-monnaie et M1. En fait, en dépit de la diminution des taux d'intérêt créditeurs, la masse monétaire M2 a pu varier de 16 186.5 MG en 2003 à 18 602.75 MG en 2004, sous le résultat de l'accroissement des dépôts d'épargne, soit 7.04% contre 32. 96% et des dépôts à terme, soit 27.45% contre 31.52%.

Il y a une taxe d'inflation qui a conduit le niveau réel des dépôts d'épargne et des dépôts à terme respectivement à 3 433.66 MG et 2 575.4 MG. Pourtant, les dépôts à terme réels ont connu une baisse de 15.8%, contre une tendance à la hausse de 0.02% en 2003 et les dépôts d'épargne se sont accrus légèrement de 0.26%, après avoir reculé de 1.06% en 2003. En outre, nous devons remarquer que la structure de la quasi-monnaie s'est légèrement modifiée au profit des dépôts à terme qui en représentent 42.86%, contre 38.65% une année avant, malgré la force dominante de plus de 50% des dépôts d'épargne dans l'économie haïtienne.

Parallèlement, les réserves en dollars qui sont changées en gourdes ont subi un effet très généralisé. Elles ont accru de 2.63% pour arriver à 22 252.16 MG. Pourtant, elles avaient presque triplé pour l'année 2003. Cette augmentation moins évidente a traduit l'appréciation de la gourde par rapport au dollar. Ainsi, les réserves en dollars pour l'année 2004 ont été autour de 604.30 millions de dollars américains et elles ont connu une augmentation rapide de 17.13%, contre 11.31% en 2003. Sous le résultat harmonieux de la croissance modérée de M2 et des dépôts en dollars, nous avons remarqué un ralentissement de l'accroissement de la masse monétaire M3.

Page 80

Au sens large, cette dernière a augmenté de 9.10% par rapport à l'année 2003 pour arriver à 56 760. 96 MG, soit 40.55% du PIB. Avec un tel rythme de croissance, nous constatons que la masse monétaire M3 est certainement quatre fois plus faible que celle de l'année précédente et elle est inférieure de 11.5 points de pourcentage aux projections du programme-relais paraphé entre le FMI et les autorités monétaires du pays au commencement du second semestre. Tout ceci est prévisible si nous tenons compte de l'assainissement financier du gouvernement et du marasme de l'activité économique dans le pays. Ce ralentissement s'est fait graduellement, la masse monétaire du pays ayant accru de 12.30% au premier semestre pour connaître une contraction de 2.85% au semestre suivant.

c) Politique monétaire d'Haïti en situation de la ZLEA

La ZLEA sera un vaste marché de libre-échange commercial entre les trente-quatre (34) pays des trois Amériques à l'horizon 2006. Haïti, par une véritable politique monétaire, devrait arriver à une politique de relance des activités économiques en encourageant la création de véritables entreprises dans l'économie pour empêcher d'importer trop de produits internationaux car l'importation va engendrer certainement des sorties de devises dans l'économie, ce qui va peser très lourd sur la balance des paiements (B.P.) du pays.

Ainsi, les autorités monétaires du pays devraient mener une politique d'ouverture qui part à la recherche des grands capitaux nationaux et internationaux. Pour y arriver, la BRH devrait reformer le secteur financier en contrôlant le coût du crédit pour que le pays arrive à augmenter le PIB et le nombre d'emplois, le taux de base bancaire, le taux d'inflation dans l'économie, contrôler le déficit public et le taux de change afin que le pays puisse améliorer sa balance courante, dynamiser le système financier du pays en encourageant les gens à épargner, ce qui va augmenter la capacité du crédit dans le pays, transformer les bons BRH* en bons du Trésor* et canaliser les capitaux de services d'assurance dans des secteurs productifs de l'économie pour qu'il y ait une grande circulation des capitaux dans l'économie nationale et augmenter le budget national à plusieurs centaines de milliards de gourdes. Avec de pareilles mesures, il va naître en Haïti une ère d'investissements et de richesses.

d) Le mécanisme de la politique monétaire

Vente de bons BRH par la BRH

Baisse du
prix des
bons BRH

Hausse du taux de rendement des bons

BRH

Baisse du credit (prêts)

Baisse des
reserves des
banques

Hausse des
taux d'intérêt

Contraction
de la masse
monétaire

Interprétation : En vendant des bons BRH, la BRH diminue la quantité monétaire dans l'économie haïtienne. Ainsi, la banque centrale du pays fait baisser leur prix. Les acheteurs de bons bénéficient, par cet avantage, d'un taux de rendement accru. Pour rester compétitives, les banques relèvent la totalité de leurs taux d'intérêt. En outre, puisque c'est généralement aux banques que la BRH vend des bons en échange de réserves, ces dernières voient leurs réserves diminuer. Moins de réserves disponibles du côté des banques, des investisseurs ou emprunteurs potentiels refroidis par la hausse des taux d'intérêt et tout ceci parvient à stopper le crédit et l'expansion de la masse monétaire dans l'économie haïtienne.

· Bons du Trésor : Ce sont des titres de créance à court terme sur le Trésor. En outre, c'est donc une forme d'emprunt à Pag 81 court terme de l'État contracté auprès du public ou auprès des banques, ce sont alors des «bons en compte courant ». Lexique Économique, page 78.

· Bons BRH : Ce sont l'instrument, depuis leur introduction en novembre 1 996, privilégié de la politique monétaire de la B12H pour éponger la liquidité monétaire dans l'économie soit sur les bons à 91 7.R et 7 iours

Page 82

e) Les conséquences d'une politique monétaire expansionniste

Hausse de la masse monétaire

Hausse du crédit

Hausse de la production

Hausse de l'inflation

Baisse du chômage

Baisse des
taux d'intérêt

Sorties de capitaux

Hausse des
exportations/Baisse
des importations

Offre de la devise

Baisse du taux de change

Interprétation : Avec la baisse des taux d'intérêt, nous pourrions relancer l'économie haïtienne et le nombre d'emplois. En réalité, sur le plan intérieur, cette baisse va encourager le crédit et engendrer une expansion de la masse monétaire. L'expansion du crédit encourage l'augmentation des dépenses de consommation et d'investissement, favorise la production et l'emploi dans l'économie et, des fois, crée une situation inflationniste dans l'économie. Sur le plan extérieur, la diminution des taux d'intérêt peut occasionner une sortie de capitaux due à la volonté des investisseurs étrangers qui recherchent de rendements plus intéressants. Lorsque les investisseurs étrangers vendent des titres haïtiens, cela a pour cause de faire diminuer le taux de change. La diminution du taux de change encourage les exportations de produits nationaux et ralentit l'importation de produits internationaux. Enfin, il va en résulter une augmentation de la production nationale et une relance de l'emploi dans l'économie. En outre, la diminution du taux de change pourrait avoir des conséquences directes sur le taux d'inflation.

Page 83

f) Problématique du taux de change en Haïti

Le taux de change est la « valeur de la monnaie nationale exprimée en monnaie étrangère ». En outre, il est au centre du commerce international parce que les offres de devises viennent des exportations et des entrées des capitaux de l'étranger, c'est-à-dire la transformation de devises en monnaie locale et les demandes viennent des importations des agents économiques et des sorties de capitaux, c'est-à-dire la transformation de la monnaie locale en devises.

Ainsi, en Haïti la question du taux de change est un sujet de préoccupations très sérieuses que les autorités monétaires du pays devraient analyser minutieusement dans l'idée de définir un horizon qualitatif de débat. Car, lorsque nous analysons l'évolution de la valeur du dollar américain par rapport à la gourde, nous constatons que la gourde s'apprécie par rapport au dollar US, les exportations du pays diminuent et le pouvoir d'achat de nos frères qui reçoivent des transferts de la diaspora baisse également parce qu'ils ont moins de gourdes dans une économie où les prix ne cessent de grimper et l'appréciation de la gourde par rapport au dollar est profitable seulement au secteur des importations parce que les agents économiques de ce secteur ont besoin de moins de gourdes pour pouvoir acheter le dollar, c'est-à-dire ils peuvent importer une plus grande quantité de biens et services avec une même quantité de gourdes avant l'appréciation.

Et, quand le dollar s'apprécie par rapport à la gourde, les exportateurs en bénéficient mais les consommateurs en font encore les frais parce que les prix vont augmenter à tous les niveaux. C'est pourquoi, nous parlons de la problématique du taux change en Haïti. Enfin, dans une économie où la capacité de production est très faible et la majorité des biens et des services proviennent des importations, le taux de change est un instrument que les autorités monétaires devraient contrôler à bon escient pour ne pas pénaliser les consommateurs à faible pouvoir d'achat vivant dans le pays.

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D- POLITIQUE ENCOURAGEANT LA CRÉATION DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (PME) DANS L'ÉCONOMIE HAÏTIENNE

a) Les PME et création d'emplois

Avant toute chose, il nous importe, entre autres, de comprendre qu'une Petite et Moyenne Entreprise (PME) est une entreprise dont la taille définie à partir du nombre de salariés, du bilan ou chiffre d'affaires, ne franchit pas certaines limites tandis que les éléments de ces limites varient en fonction du pays en question.

Depuis des années, l'économie mondiale a été dominée par les PME car elles ont un poids important dans l'économie de beaucoup pays de l'Europe, de l'Amérique du Nord et du Sud et de l'Asie en termes de création d'emplois et de changement des conditions de vie de leurs habitants. Ainsi, en 2003, les PME en France donnent 2/3 des emplois soit 10 millions de personnes et 93.1% des entreprises ont moins de 10 salariés. Les PME représentent plus de 95% de la totalité des entreprises et 60 % à 70% de l'emploi en Europe; ainsi ce sont les PME qui donnent une grande quantité des nouveaux emplois dans les économies de l'OCDE (Source : Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et des Professions libérales, 03/2003) et au Québec, 50% des emplois sont donnés par des PME.

Haïti est le pays ayant plus de chômage dans la région, soit un taux estimé à plus de 70% ce qui fait d'Haïti le pays le plus pauvre de cette zone car la moitié de la population du pays vit avec 55 centimes par jour selon les Nations-Unies et un revenu par habitant qui est autour de 350 $ US, soit le chiffre le plus faible du continent américain.

Aucune économie ne peut atteindre la croissance chose indispensable à son développement sans un servant ou un moteur de croissance qui stimule l'économie. Pourtant en Haïti, jusqu'à preuve du contraire, on ne voit pas sur quel secteur d'activité que les autorités du pays comptent pour avoir la croissance dans l'économie du pays.

En regardant comment les autorités économiques de l'Inde sont arrivées à réduire de moitié la pauvreté par une politique de création des PME, ainsi les économistes de la Banque Mondiale et les membres du jury du prix Nobel de la paix pensent que les PME sont en train de faire la gloire de l'économie indienne.

C'est pourquoi, nous pensons par l'entremise des PME que l'Etat haïtien devrait se lancer dans une ère de création d'emplois et de richesses dans l'économie haïtienne.

Page 85

Dans l'esprit de créer des emplois dans l'économie haïtienne, l'État haïtien devrait avoir une politique tournant vers la création des PME par le biais de la Banque Nationale de Crédit (BNC) avec des mécanismes de prêts à un faible taux d'intérêt.

En outre, le gouvernement haïtien au moyen de la BNC devrait lancer une politique encourageant la création des PME en mettant huit cent millions de gourdes(800,000,000.00 de gdes) au service d'une ligne de crédit, soit quatre-vingt millions de gourdes(80,000,000gdes) par département, avec un taux d'intérêt de 1.5% le mois, soit 18% l'année et remboursable par un processus dégressif sur une période de douze (12) mois, mais avec un moratoire de quatre mois avant le remboursement et l'autorité chargée du programme devrait fixer une date à la fin du cinquième mois à laquelle les PME pourrions faire leurs versements.

Par exemple, l'État devrait lancer un projet de création des PME par groupe de cinq (5) personnes, sortant de milieux divers, qui n'ont pas d'emplois dans chaque département avec un plan d'entreprise bien ficelé qui tient compte de la rentabilité commerciale avec un chef de groupe qui sera chargé de mener les transactions financières avec la BNC et à la fin du douzième mois la BNC aura la possibilité financière additionnelle pour attirer d'autres groupes dans tous les dix (10) départements du pays. Puisque le montant alloué à chaque département dans ce projet est de 80,000,000.00 de gourdes, ceci veut dire que nous aurons huit cents (800) PME c'est-à-dire quatre-vingt (80) PME par département et on devrait prêter un million de gourdes (1000,000.00 de gdes) à chaque PME.

Avec une telle politique l'État haïtien va créer huit cents (800) PME dans les dix(10) départements du pays et supposons qu'une PME emploierait dix (10) personnes avec huit cents PME nous aurons huit mille (8,000) nouveaux emplois dans l'économie haïtienne pour une période de douze (12) mois. Et, le pays va avoir des activités économiques augmentant son épargne nationale et son assiette fiscale.

Enfin, nous savons que la taille du prêt n'est pas très grande, mais nous sommes convaincus qu'un tel projet pourrait avoir un effet de croissance allant développer dans l'économie haïtienne une véritable situation d'affaires et de richesses.

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b) Mécanisme de la création des PME

A travers ce projet de création des PME le gouvernement peut lancer une compétition entrepreneuriale dans tous les dix (10) départements du pays. Supposons que l'État haïtien met sur pied une équipe de personnes capables de mener à bien cette politique d'investissement et dans cette équipe on peut avoir : économiste, journaliste, sociologue, professeur d'université, ingénieur, psychologue, agents de marking pour ne citer que ceux-là, c'est-à-dire une sorte de caravane qui part à la conquête des idées nouvelles en terme de projets d'investissement dans tous les secteurs d'activité.

Ainsi, les gens de cette caravane devraient lancer un concours de projets par département, chaque groupe devrait composer de cinq (5) personnes pour une éventuelle PME dans le cas où le projet de ce groupe serait l'un des gagnants du concours et chaque groupe gagnant bénéficierait d'un prêt d'un million de gourdes (1000.000gdes) pour matérialiser son projet, mais sous la supervision et la formation de l'équipe de suivie montée par la caravane.

Si la caravane demanderait deux mille cinq cent mille gourdes (2500 gdes) comme frais d'inscription par groupe ou par projet, avec un tel frais de participation, si on aurait deux mille inscrits on engrangerait une somme de cinq millions de gourdes (5000.000gdes) et cette dernière pourrait utiliser comme frais de fonctionnement du projet.

En fait, la caravane va donner naissance à un comité d'études de projet et mille (1000) projets devraient être nominés sur un nombre de deux mille et le jury qui serait constitué devrait fixer des dates et dans un lieu public en direct sur certaines chaines de télévision du pays pour faire le choix des projets gagnants et chaque chef de groupe de projet nominé devrait faire une intervention de vingt (20) minutes sur le podium pour vendre son projet en termes de rentabilité et de fiabilité économique.

Enfin, avec une telle initiative l'État haïtien encouragerait un esprit d'innovation dans l'économie et développerait dans le pays un véritable système méritoire allant pousser les jeunes haïtiens à prendre très aux sérieux leurs études.

c) Méthode de calcul d'amortissement financier

n

Supposons que la Commission de la Reconstruction du pays utilise 800,000,000.00 de gourdes (20.000.000 $ US) aux fins de crédit dans une ligne de crédit via la Banque Nationale de Crédit (BNC) avec un taux d'intérêt de 1.5% le mois, soit 18% annuellement ou 12% avec un moratoire de quatre (4) mois(18% - 6%). Et ces autorités du crédit octroient un prêt de un million de gourdes (1000,000.00 de gdes) à un Petit et Moyen Entrepreneur, remboursable par un processus dégressif sur une période de douze (12) mois, mais en tenant compte du moratoire de quatre mois, le remboursement se fait sur une période de huit (8) mois et les autorités du crédit fixent une date mensuelle à laquelle le Petit Moyen Entrepreneur doit faire ses versements. Voici la méthode de calcul des versements.

Le paiement mensuel des emprunteurs est donné par cette formule :

r

P

Pr

(1+ )

n 1

r

(1+ )

P P

P P

1000.000(0.015)(1 + 0.015) 8

(1+0.015) - 1

8

1 5.000(1 . 0 1 5) 8

8 -

(1 . 0 1 5) 1

15.000x1.126492587

1.126492587 -1

168 97.3888

0.1264 92587

Page 87

P =133584.0242 gourdes

La PME doit faire huit (8) versements de 133584.0242 gourdes à la BNC pour qu'elle puisse amortir cette dette.

> Pour le démarrage, la dette est de 1000,000 gourdes. Cette somme représente en même temps la valeur actualisée de l'annuité de remboursement.

Premier mois

À la fin du premier mois l'intérêt capitalisé est de : 1000000 x 0.015 = 15000 gourdes. La PME va faire un versement de 133584.0242 gourdes. Avec un tel versement, elle va payer les 15000 gourdes d'intérêt et rembourser : 133584.0242 -- 15000 = 118584.0242 gourdes sur le capital. Il reste alors un capital de : 1000000 - 118584.0242 = 881415. 9758 gourdes à rembourser. Cette somme représente également la nouvelle valeur actualisée de l'annuité de remboursement restante.

Page 88

Deuxième mois

Pendant la fin du deuxième mois, l'intérêt capitalisé est de : 881415. 9758 x 0.015 =

13221.23 964 gourdes. La PME va faire un versement de : 881415. 9758 gourdes. Avec ce

versement, elle paie les 13221.23 964 gourdes d'intérêt et remboursent : 133584.0242 -

13221.23 964 = 120362.7846 gourdes sur le capital. Il reste alors un capital de :

881415. 9758 - 120362.7846 = 761053.1 912 gourdes à rembourser. Cette somme devient

une nouvelle actualisée de l'annuité de remboursement restante. On poursuit ce processus de

versement en versement pour arriver à l'extinction de la dette.

Troisième mois

761053.1 912 x 0.015 = 11415.7 9787 gourdes

133584.0242 - 11415.7 9787 = 122168.2263 gourdes

761053.1 912 - 122168.2263 = 638884. 964 9 gourdes

Quatrième mois

638884. 964 9 x 0.015 = 9583.274474 gourdes

133584.0242 - 9583.274474 = 124000.74 97 gourdes

638884. 964 9 - 124000.74 97 = 514884.2152 gourdes

Cinquième mois

514884.2152 x 0.015 = 7723.263228 gourdes

133584.0242 - 7723.263228 = 125860.761 gourdes

514884.2152 - 125860.761 = 38 9023.4542 gourdes

Sixième mois

38 9023.4542 x 0.015 = 5835.351813 gourdes

133584.0242 - 5835.351813 = 127748.6724 gourdes

38 9023.4542 - 127748.6724 = 261274.7818 gourdes

Septième mois

261274.7818 x 0.015 = 3 91 9.121727 gourdes

133584.0242 - 3 91 9.121727 = 12 9664. 9025 gourdes

261274.7818 - 12 9664. 9025 = 13160 9.87 93 gourdes

Huitième mois

13160 9.87 93 x 0.015 = 1 974.1481 9 gourdes

133584.0242 - 1 974.1481 9 = 13160 9.876 gourdes

13160 9.87 93 - 13160 9.876 = 0 gourde

Page 89

Tableau # 2

Processus de versement de la dette Période 8 mois

Période
(Fin du mois)

Intérêt dû

Versement

P

Capital
remboursé

Capital restant
à rembourser ou
valeur actualisée
de l'anuité
restante

1

15000

133584.0242

118584.0242

881415.9758

2

13221.23964

133584.0242

120362.7846

761053.1912

3

11415.79787

133584.0242

122168.2263

638884.9649

4

9583.274474

133584.0242

124000.7497

514884.2152

5

7723.263228

133584.0242

125860.761

389023.4542

6

5835.351813

133584.0242

127748.6724

261274.7818

7

3919.121727

133584.0242

129664.9025

131609.8793

8

1974.14819

133584.0242

131609.876

0

TOTAUX

68672.2

1068672.194

1000000

 

Interprétation : Les versements totaux sur un capital emprunté de 1CCC,CCC.CC gourdes dus à une (1) PME pour un taux d'intérêt mensuel de 1.5% dans une période de huit (8) mois sont de l'ordre de 1,068,672.194 gourdes pour huit-cents (800) PME nous aurons 800 x 1068672.194 gourdes soit 854,937,755.20 gourdes, soit un profit annuel de 54,937,755.20 gourdes.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault