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La liberté d'opinion et le droit d'expression des travailleurs dans les entreprises au Burkina Faso

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par Marius WOBA
ENAM - DESS 2010
  

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Section II : Les propositions de suggestions et recommandations

Le système burkinabè du droit d'expression des travailleurs ne nous semble pas complètement efficace et approprié. Donc nous avons des propositions de suggestions et recommandations pour les différents acteurs du monde du travail. Les propositions sont d'abord à l'intention du législateur et ensuite à l'intention des l'employeur et travailleur.

Paragraphe I : Les propositions pour le législateur

Le droit d'expression étant une liberté fondamentale de l'homme. Il devrait être expressément protégé par la législation sociale, notamment par l'intégration du licenciement nul. Aussi, le législateur devrait légiférer sur le droit d'expression directe des travailleurs qui est absent au B.F vue que le droit d'expression est essentiellement assuré par les représentants du personnel. Le comité d'entreprise, qui est un moyen essentiel de démocratie dans l'entreprise, est absent en droit burkinabè, nous proposons son intégration dans notre législation.

A- Le licenciement nul

Le législateur français a intégré expressément la protection des libertés fondamentales de l'homme dans la législation du travail d'abord par L'Art L.120-2 du Code du travail en ces termes "Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché."

Aux termes de l'Art. L. 122-45 du Code du travail français, toute sanction ou tout licenciement fondé sur un motif discriminatoire encourt la nullité de plein droit. La nullité de plein droit demeure la sanction de l'illicite, la conséquence naturelle de cette nullité consiste en une remise en l'état de la situation dans laquelle se trouvait le salarié. La protection des droits fondamentaux des travailleurs sera mieux consacrée au B.F si l'Etat intègre le licenciement nul.

B- Le droit d'expression directe des travailleurs

Par droit comparé avec la France le législateur burkinabè gagnerait à s'aligner sur l'impératif qui à conduit le législateur français à intégrer le droit d'expression direct des salariés. Tout en précisant que les opinions émises dans le cadre du droit d'expression ne peuvent faire l'objet de sanction.

L'Art. L.461-1 du Code du travail français dispose que "les salariés bénéficient d'un droit à l'expression directe et collective sur le contenu, les conditions d'exercice et l'organisation de leur travail. Cette expression a pour objet de définir les actions à mettre en oeuvre pour améliorer leurs conditions de travail, l'organisation de l'action et la qualité de la production dans l'unité de travail à laquelle ils appartiennent et dans l'entreprise. Les opinions que les salariés, quelle que soit leur place dans la hiérarchie professionnelle, émettent dans l'exercice du droit d'expression ne peuvent motiver une sanction ou un licenciement".

L'avantage de cette loi, c'est qu'elle permet un meilleur dialogue social dans l'entreprise à travers un droit d'expression qui peut être exercé par les travailleurs directement et non à travers un représentant du personnel.

En pratique des groupes d'expression des travailleurs appartenant à la même unité de travail sont organisées pour des réunions animées par un personnel d'encadrement. Les réunions ont une fréquence et une durée fixées par la loi.

Cette proposition bien comme avantage elle va promouvoir le dialogue social, son inconvénient peut être qu'elle sera vue comme une lourdeur administrative de plus dans la gestion des entreprises par les employeurs et voire même le législateur qui tente de plus en plus à rendre flexible les dispositions du code du travail.

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