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La liberté d'opinion et le droit d'expression des travailleurs dans les entreprises au Burkina Faso

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par Marius WOBA
ENAM - DESS 2010
  

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CONCLUSION

En définitive, le droit d'expression des salariés au B.F est en majorité un droit d'expression collective. Le droit d'expression collective des salariés est la faculté pour la collectivité des travailleurs à pouvoir manifester leur pensée par la parole ou par l'action.

Les moyens d'exercice du droit d'expression collective des salariés ainsi reconnus visent soit le dialogue à travers la négociation faite par tous les salariés dans l'entreprise, soit la lutte pour la défense des intérêts des salariés.

L'état actuel du droit positif burkinabè ne favorise cependant pas, selon certains points, l'efficacité du système d'expression collective des salariés.

En effet d'une part la seule institution représentative du personnel, qu'est les représentations du personnel par les délégués syndicaux et du personnel, lequel demeure sous la dépense du chef d'entreprise titulaire absolu du pouvoir de décision, mais ne participe pas à la gestion de l'entreprise ni sur le plan économique ni sur le plan social. D'autre part, les seuls moyens de lutte des salariés demeurent le droit syndical et surtout le droit de la grève.

L'efficacité du système burkinabè du droit d'expression des salariés dépend donc de la réorganisation des modes d'expression collective des salariés existants et de l'institution des moyens nouveaux proposés.

S'agissant des moyens existants, il s'agit d'abord de préciser le statut du délégué du personnel en prévoyant par voie législative la réintégration comme conséquence de son licenciement nul, devrait suivre aussi la consécration législative du comité d'entreprise pour permettre toujours par la représentation la participation des travailleurs à la gestion de l'entreprise. Pour ce faire, il doit être reconnu au délégué du personnel plus de pouvoir notamment la reconnaissance du caractère obligatoire à ses suggestions. Suggestions qui n'ont qu'un caractère consultatif tel un avis.

Il faut ensuite créer des conditions favorables à la négociation, notamment la redynamisation du syndicalisme et la détermination pertinente des titulaires du pouvoir de négocier les mesures alternatives au licenciement pour motif économiques, ainsi que la définition du service des informations utiles à la négociation.

Les premiers garantissent la démocratie dans l'entreprise et assurent la participation des salariés à la gestion économique et sociale de l'entreprise.

Les seconds parce qu'ils assurent la présence syndicale effective dans l'entreprise.

Enfin, de nouvelles actions judiciaires et non judiciaires doivent suppléer le droit de grève afin que celui-ci cesse d'être le seul moyen de lutte.

Le renforcement de l'efficacité du système du droit d'expression actuel des salariés dépend d'une nécessaire réforme du code de travail, qui a emprunté un chemin flexible, qui placerait au centre des relations collectives et individuelles de travail la protection de l'homme et la participation des salariés. Il dépend d'autre part de la rigueur des décisions de justice.

Le système d'expression des salariés doit être efficace dans l'entreprise en période de prospérité. Il doit l'être autant dans l'entreprise en période de crise. De ce fait, l'expression collective des salariés favorise le contact entre le droit du travail et le droit des procédures collectives.

Pour cette raison, l'acte uniforme portant organisation des procédures collectives d'apurement du passif prévoit des dispositions sur le licenciement pour motif économique.

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