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Dynamique et perception de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré

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par Félix Bouyo Ndolédjé
Université de Ngaoundéré - Master II 2015
  

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Conclusion

A l'issue cette étude portant sur les perceptions locales, il ressort que les populations des communes de Ngaoundéré sont confrontées à de nombreux problèmes dans l'exercice de leurs activités économiques. Ces problèmes sont, entre autres, ceux induits par des dynamiques regressives de la biodiversité en général par une baisse des ressources considérées comme étant de prémières nécessité (bois de chauffe, et vainde de brousse), une modification des conditions de vie des populations. A Ngaoundéré, les perceptions des changements (comme les pluies tardives, la sècheresse, la perte de la biodiversité végétale et animale et la perte de la fertilité des sols) par les populations les amènent à développer des stratégies d'adaptation (Tableau 22) pour endiguer leur vulnérabilité. La contribution des connaissances des populations locales au développement des stratégies d'adaptation est une variable considérable à dans la prise de décision. Déjà ces pratiques mises en oeuvre de façon combinée leur permettent de répondre aux problèmes posés.

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DISCUSSION

- La ville un système complexe et dynamique, un paysage hautement hétérogène :

Considérée comme un ensemble morphologique, physionomique, social et culturel différencié (Rahim 2010, in Cosinschi et Racine, 1998), la ville est un milieu complexe, dynamique, et aux caractéristiques spécifiques où s'articulent diverses interactions hommes/milieux mettant en jeu l'espace. En tant que système complexe fonctionnant à des niveaux d'organisation différents, elle est une concentration d'habitants, un milieu de fonctions croisées dans lequel s'exercent la plupart des activités humaines (habitat, commerce, industrie, éducation, politique, culture). S'inscrivant dans le même contexte d'étude ; le présent travail traitant de la dynamique de la biodiversité dans la ville de Ngaoundéré, nous a permis de faire ressortir une diversité de type d'occupation du sol (Figure 13) à Ngoundéré, allant des espaces naturels (brousses, consitué des formations végétales naturelles représentées par des forêts galeries, des forêts claires, des savanes raborées et boisées et des savanes arbustives et herbeuses). Tchotsoua (2006), avait déjà traité de l'évolution de l'occupation du sol sur le plateau de l'Adamaoua et il en ressort de ses travaux que la superficie de la ville est passée de 219 ha en 1999, soit 0,90% de la surface de sol occupée par la ville à 243ha en 2001, soit 1,00 % de la surface de sol occupée ; dans la même logique, nous avons trouver dans le cadre du présent travail, un taux d'occupation du sol par la ville de 2%, d'où l'évoltion progressive du batit au détriment des milieux naturels. Le l'étude des milieux urbanisés et en cours d'urbanisation à caractère hétérogène ainsi que la rapidité des changements qui s'y produisent rendent complexe les approches traditionnelles de suivi d'évolution spécifique et spatiale (cartographie), d'où la démarche pluridisciplinaire la nécessité d'une démarche pluridisciplinaire.

Analyse des facteurs et perceptions locales de la dynamique de la biodiversité

Dans le cadre du présent travail, la surexploitation du bois pour le chauffage et le commerce de la viande de brousse, sont des facteurs responsables des pressions sur les ressourrces biologiques (faune et flore). Tchopsala (2010) démontrait déjà que dans ses traveaux, une forte consommation du bois d'énergie dans la ville de Ngaoundéré, et ses environs qui s'élève à 276934,75 stères ou m3 /an. Selon la délégation Régionale des eaux et forêt de l'Adamaoua, la demande en bois (1, 600 m3 au total) est très élevée par rapport à d'autres pays comme le Mali où la consommation de bois d'énergie est de 1,300 m3. Ces

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résultats corroborent à ceux trouvés dans le cadre du présent travail qui démontre aussi que la ville de Ngaoundéré, la principale source d'énergie est le bois de chauffage, (90% des ménages urbains utilisent le bois comme source d'énergie et 100% des ménages ruraux utilisent le bois pour le chauffage)..

S'agissant de l'évolution de la biodiversité (regression ou évolution du couvert végétal), nous avons mené des enquêtes auprès des populations sur leur connaissance quant à l'état du couvert végétal. Les résultats ont montrés que deux types d'évoluution sont perçu par les populations ; certaines perçoivent une évolution progressive et d'autres perçoivent une évolution progressive. Mais disons que sur 50 personnes interrogées, 15 seulement ont afiirmées percevoire une évolution progressive du couvert végétal et 35 ont affirmées percevoir une évolution regressive, ont peut donc conclure que le couvert végétal est en voie de disparition à Ngaoundéré et ses environs, mais avec une marge d'erreur. Ces résultats corroborent avec les travaux de Tchotsoua (2006) qui démontre également que la ville s'agrandit au détriment du couvert végétal. Il dmontrent également que les espèces végétales caractéristiques des formations végétales de Ngaoundéré, telles que, Daniellia Oliveri, Lophira lanceolata, Ximenia americana, Syzygium guineense, Terminalia sp, Piliostigma Tonnengii, Hymenocardia Acida, et Annona senegalensis, à cause de leurs multiples usages sont en voie de disparition. En effet, Maponmetsem et al ; (1999), et Tchotsoua (2003) avaient déjà alerté la population sur le risque des coupes de bois et les dangers sur les formations végétales et sur la survie des espèces végétales et animales.

La demande urbaine en produits forestiers fauniques (viande de beousse), constitue également un facteur de d'observation de la dynamique des populations d'animaux sauvages, dans les bassins d'approvisionnement (aire protégées, zone de chasse, zone périurbaine) ; la population observe la rareté de la ressource en fonction des quantités et des fréquences de consommation de certaines espèces. Pour Tsagué (2010), La faune sauvage constitue une source d'alimentation pour plus de 75% de la population humaine en Afrique au sud du Sahara, puisqu'elle joue, en plus de son rôle traditionnel de pourvoyeur de protéines animales, un rôle d'apport de revenus financiers aux populations rurales qui commercialisent le gibier et même les trophées des animaux vivants ou morts ; la ville de Ngaoundéré apparaît ainsi comme un pole de distribution de viande de brousse, étant une zone de transition entre le Sud forestier et le Nord Sahélien, elle est également entourées des aires protégées du Nord au Sud, nous avons le Parc Nationale de la Bénoué, le Parc de Boubadjida, le parc de Wasa ; et le Faro

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vers le sud, c'est donc cette position qui explique les différentes provenaces, qui subissent de plus en plus les effets du braconnages.

Du fait de la densité de la population humaine toujours croissante et de la forte demande en ressources biologiques, des populations urbaines (UICN, 1990), l'exploitation du gibier et du bois constitue l'une des principales contraintes pour la conservation de la Biodiversité.

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