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Déterminants de l'utilisation de la moustiquaire imprégnée d'insecticide à  longue durée d'action (milda) dans le district de santé de la Mifi

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par Patrick Martial NKAMEDJIE PETE
Université de Dschang - Master en Épidémiologie et Santé Publique 2013
  

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1.8 Traitement du Paludisme

En 2004, le Cameroun a adopté une politique thérapeutique basée sur la combinaison Artésunate-Amodiaquine (ACT) pour le traitement du paludisme simple (EDS-MICS, 2011). Cette dernière existe en quatre présentations ; chacune correspondant à une tranche d'âge (PNLP, 2011).

Tableau II : Doses d'Antipaludéens selon l'âge et le poids

Doses

Tranche d'âge

Posologie

3 comprimés dosés chacun à 25mg d'artésunate + 67, 5mg d'amodiaquine.

Nourisson : 4,5kg-8kg ou âgé de 2-11 mois.

1 comprimé en une prise pendant 3 jours.

3 comprimés dosés chacun à 50mg d'artésunate + 135mg d'amodiaquine.

Petit enfant 9 à17 kg ou âgé

de 1 à 5 ans.

1 comprimé en une prise pendant 3 jours.

3 comprimés dosés chacun à 100mg d'artésunate + 270mg d'amodiaquine.

Enfant 18 à 35 kg ou âgé de 6 à 13 ans.

1 comprimé en une prise pendant 3 jours.

6 comprimés dosés chacun à 100mg d'artésunate + 270mg d'amodiaquine.

Adolescent, Adulte 36 Kg ou âgé de 14 ans et plus.

2 comprimés en une prise pendant 3 jours.

La quinine reste encore active sur la majorité des souches plasmodiales existant au Cameroun et est par conséquent l'un des antipaludiques indiqués dans la prise en charge des urgences, des cas graves de paludisme y compris la femme enceinte. Il existe cependant aujourd'hui d'autres options pour la prise en charge des formes graves du paludisme telles que les formes parentérales des dérivés de

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l'artémisinine (l'artésunate et l'artémether injectable) (PSNLP, 2011 ; EDS-MICS, 2011).

1.9 Moustiques et types de vecteurs

Le paludisme est transmis d'un être humain paludéen à un autre (sain) par les piqûres de la femelle de moustiques anophèles. Les moustiques vecteurs du paludisme sont tous particulièrement actifs pendant la nuit entre 21 heures et 5-6 heures. Les pics d'activité des anophèles africains vecteurs du paludisme arrivent d'abord vers 1 heure du matin puis vers 5-6 heures; ces horaires sont plus ou moins décalés selon les espèces vectrices, c'est la variabilité interspécifique (Lundwall et al., 2005). Le vol des anophèles est silencieux, insonore, et sa piqûre est indolore et non urticante, le dormeur n'étant pas dérangé par des bruits de vol (Pages et al., 2007). Les anophèles ont besoin d'eaux propres et calmes pour la ponte et le développement de cycle de vie depuis les oeufs jusqu'au stade d'adultes. Contrairement aux anophèles, les autres types de moustiques peuvent vivre dans des eaux sales et dans les ordures qui sont d'ailleurs fréquentes dans les agglomérations humaines. Leur vol est brouillant et les piqûres sont douloureuses. Malheureusement, il est difficile pour la population de faire la distinction entre les anophèles et les autres types de moustiques qui transmettent d'autres maladies, notamment la fièvre jaune, la dingue, etc (Memain, 2010).

En Afrique Subsaharienne les espèces anopheliennes ayant un intérêt médical ont la position systématique suivante :

Règne : Animal

Embranchement : Arthropodes

Classe : Insectes

Sous classe : Ptérigotes

Ordre : Diptères

Sous ordre : Nématocères

Famille : Culicidae

Sous famille : Anophelinae

Genre :Anopheles

Sous genre : Cellia

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1.9.1 Espèces du complexe Anopheles gambiae

Ces espèces ont une morphologie très semblable. La différentiation à l'intérieur du complexe est basée sur des critères cytogénétiques. Il comprend huit espèces : Anopheles gambiae s.s. (sensus stricto) (Giles, 1902), Anophele sarabiensis (Patton, 1905), Anopheles quadriannulatus A et B (Théobald, 1911), Anopheles bwambae (White, 1985), Anopheles melas (Théobald, 1903), Anopheles merus (Doenitz, 1902), Anopheles comorensis (Brunhes, le Goff & Geoffroy 1997).

A. gambiae s.s. et A. arabiensis sont les espèces les plus répandues en Afrique Subsaharienne et constituent d'excellents vecteurs du paludisme. Les formes chromosomiques d'A. gambiae s.s. sont regroupées en deux types moléculaires : M et S.

Dans les régions de savane, les deux formes sont différentiables par leurs réarrangements chromosomiques. Les individus de forme «M» correspondent à la forme chromosomique Mopti et ceux de «S» à la forme chromosomique Savane ou Bamako. Dans un environnement aride, la forme M (temps de survie moyen 22,2 h) est plus résistante que la forme S (temps de survie moyen 17,6 h) et les femelles sont plus résistantes que les mâles (Lee et al., 2009). La résistance à la dessiccation des espèces anopheliennes jouerait un rôle important dans leur distribution (Benedict et al., 2010). Les larves d'Anopheles se rencontrent généralement dans les gîtes ensoleillés, claires, turbides ou pollués (Zezé, 1991). Cependant elles sont retrouvées de plus en plus dans les points d'eau ombragés, à courant rapide et alcalin (Zézé, 1991) et les rizières irriguées (koudou et al., 2007).

A.arabiensis est considérée comme une espèce de savane sèche et de forêt boisée clairsemée. Les Les gîtes larvaires sont identiques à ceux d'A. gambiae (Sinka et al., 2007). Elle résiste plus à la dessiccation que la forme S d'A. gambiae s.s. (Grey & Bradley, 2005).

A. melas et A. merus sont des espèces que l'on rencontre dans les eaux saumâtres du littoral Atlantique et de l'Océan Indien d'Afrique. La zoophilie très marquée de ces deux espèces fait d'elles de médiocres vecteurs du paludisme humain (WHO, 1999).

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Figure 2. Répartition des vecteurs principaux du paludisme en Afrique (Sinka et al., 2012).

A. bwambae se rencontre dans les eaux marécageuses minéralisées d'origine géothermale de la forêt de Semliki à la frontière de la République Démocratique du Congo et de l'Ouganda. Bien qu'anthropophiles et bons vecteurs du paludisme, les adultes de cette espèce ont rarement des contacts avec l'homme (WHO, 1999).

A. quadriannulatus a une répartition limitée en Ethiopie et sur l'île de Zanzibar. Elle n'intervient pas dans la transmission du paludisme, car elle est zoophile stricte (WHO, 1999).

A. comorensis est une espèce proche d'A. arabiensis et d'A. gambiae retrouvée essentiellement sur l'archipel des Comores. Cette espèce, bien qu'agressive pour l'homme, est sans importance médicale à cause de son extrême rareté.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault