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Déterminants de l'utilisation de la moustiquaire imprégnée d'insecticide à  longue durée d'action (milda) dans le district de santé de la Mifi

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par Patrick Martial NKAMEDJIE PETE
Université de Dschang - Master en Épidémiologie et Santé Publique 2013
  

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1.7.6 Performance du TDR

La sensibilité du TDR peut atteindre 95% lorsque les densités parasitaires de P. falciparum sont supérieures à 100 parasites par ul de sang (Abda et al., 2012). En dessous du niveau de 100 parasites/ul de sang, la sensibilité diminue de façon marquée (Praveen et al., 2008). Concernant, la spécificité, elle est élevée variant entre 95 et 98 % (Abda et al., 2012). Les TDR sont plus faciles à réaliser que toutes les autres techniques de diagnostic du paludisme. Les agents de santé avec un minimum de compétence peuvent être formés aux techniques de réalisation du TDR et l'appliquer correctement (Ratsimbasoa et al., 2012).

1.7.7 Limites du TDR

Les TDR qui ciblent HRP2 de P. falciparum ne conviennent pas au diagnostic des cas de paludisme importés de régions où P. falciparum n'est pas nécessairement l'espèce la plus répandue (Mason et al., 2002). Les tests détectant HRP2 peuvent être positifs pendant 7-14 jours suivant la chimiothérapie même lorsque les patients n'ont plus de symptômes ou de la parasitémie (Abda et al., 2012). Il pourrait donner des résultats à confusion en ce qui concerne l'évaluation des échecs du traitement, ou la résistance aux médicaments (WHO, 1999). Les TDR ne sont pas quantitatifs. Les kits qui permettent de détecter à la fois P. falciparum et les espèces non-falciparum ne peuvent pas faire la différence entre P. vivax, P. ovale et P. malariae. Ils ne font pas la distinction entre une infection pure à P. falciparum et des infections mixtes qui comprennent P. falciparum (Abda et al., 2012).

NKAMEDJIE PETE PATRICK [15]

DETERMINANTS DE L'UTILISATION DE LA MILDA DANS LE DISTRICT DE SANTE DE LA MIFI.

Par ailleurs, les TDR qui détectent les antigènes produits par les gamétocytes (comme pLDH) peuvent donner des résultats positifs lorsque les gamétocytes sont présents après élimination du parasite. Les gamétocytes ne sont pas pathogènes, et les gamétocytes de P. falciparum peuvent persister après la chimiothérapie sans impliquer une résistance aux médicaments. Ces résultats positifs de TDR peuvent donc conduire à de fausses interprétations (faux positifs) et un traitement inutile de personnes qui ne souffrent pas de paludisme.

1.7.8 Autres méthodes de diagnostic du paludisme

D'autres méthodes de diagnostic sont disponibles, mais elles ne sont pas aussi appropriées pour une application large comme la microscopie ou les TDR et sont impropres à l'utilisation dans la gestion régulière de la maladie. Il y a entre autres :

La réaction de polymérisation en chaîne (PCR) (Snounou et al., 1993) qui est une méthode de biologie moléculaire d'amplification génique (ADN ou ARN) in vitro. Elle permet de copier en grand nombre (avec un facteur de multiplication de l'ordre du milliard), une séquence d'ADN ou d'ARN connue. L'objectif est de confirmer une infection palustre comme celle à P. knowlesi. Elle permet une différenciation de souches et elle est réservée essentiellement à l'étude des mutations et des gènes impliqués dans la résistance. La PCR est plus sensible et plus spécifique que toutes les autres techniques. Elle exige toutefois une procédure d'endurance qui nécessite un matériel spécialisé et coûteux, des conditions strictes de laboratoire, ainsi que du matériel et des réactifs, qui ne sont pas souvent disponibles. Des tests voisins de la PCR utilisant la technique d'amplification isotherme sont en développement. Les méthodes LAMP (Loop-Mediated Isothermal Amplification) et NASBA (Nucleic Acid Sequence-Based Amplification) sont les plus étudiées pour le diagnostic du paludisme (Corday & Richards, 2012 ; Polley et al., 2010).

La microscopie utilisant des fluoro-chromes comme l'acridine orange sur des échantillons de sang centrifugé (Quantitative Buffy Coat : QBC®) est sensible (Baird et al., 2010). Elle est basée sur la capacité de l'acridine orange à colorer les cellules contenant l'acide nucléique (Rieckmann et al., 1989). En bref, un tube à hématocrite contenant un anticoagulant et le colorant orange acridine est rempli de sang du patient (55-65 ul) obtenu en piquant le doigt du patient. Après l'insertion d'un flotteur, le tube à hématocrite est centrifugé à 12 000 g pendant 5 min et immédiatement observé grâce à un microscope à lumière ultraviolette. Les composants cellulaires du sang dans le tube tels que les plaquettes, les lymphocytes, les granulocytes et les érythrocytes

NKAMEDJIE PETE PATRICK [16]

DETERMINANTS DE L'UTILISATION DE LA MILDA DANS LE DISTRICT DE SANTE DE LA MIFI.

sont séparés. Cette technique est capable de détecter rapidement et précisément les parasites, mais un problème sera toujours posé dans certaines régions où les microscopes à fluorescence et la formation adéquate pour leur utilisation ne sont pas disponibles.

L'électrophorèse qui est une méthode utilisée en biochimie et en biologie moléculaire pour séparer l'ADN, l'ARN ou des protéines en fonction de leur taille. Elle est basée sur la séparation des acides nucléiques chargés négativement sous l'effet d'un champ électrique.

Cette séparation s'effectue à travers la matrice du gel d'agarose : les molécules de plus petite taille se déplacent plus rapidement et migreront plus loin que les molécules de taille supérieure (Takwen, 2012). Elle est coûteuse et nécessite un équipement spécial et des fournitures (tubes à centrifuger et centrifugeuse, les sources lumineuses spéciales et les filtres).

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