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Exploitation des écoles annexes des ENEP pour la formation initiale des enseignants du primaire au Burkina Faso. Difficultés et suggestions pour une meilleure liaison théorie-pratique.

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par Noufou SAWADOGO
Université de Koudougou - CAP/IEPD 2016
  

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4.1.2 L'ergonomie du travail

4.1.2.1 Description de la théorie

Au nombre des sciences qui ont pour vocation de contribuer au développement personnel des personnes au travail figure l'ergonomie. Elle se définit comme la science du travail. Du point de vue de l'ergonomie, toute activité de travail revêt une dimension formative. Elle est créatrice de connaissances spécifiques qui se développent avec l'expérience et au fil du temps. De ce fait, la formation professionnelle ne peut faire l'économie de la connaissance du travail.

Ergonomie et formation professionnelle en sont venues alors à converger leurs finalités sur le rapprochement du travail et de l'homme même s'il n'en a pas toujours été ainsi. En effet, à l'origine, l'ergonomie se préoccupait d'adapter la machine, le travail à l'homme alors que la formation, elle, visait l'adaptation de l'homme à son métier, au travail. Mais de nos jours, l'ergonomie et la didactique professionnelle sont en train de faire prendre conscience de l'importance et de la nécessité de l'analyse du travail dans la conception et la mise en oeuvre de toute entreprise de formation.

Du point de vue de l'ergonomie, l'analyse du travail est un préalable indispensable et un outil permanent non seulement pour l'élaboration de programmes de formation professionnelle pertinents mais aussi pour la mise en place de dispositifs efficaces de formation pour le développement des compétences professionnelles.

Le sujet de l'ergonomie est d'une part l'homme au travail, en pleine activité et d'autre part ses pratiques effectives dans les situations réelles de travail.

En se focalisant sur l'analyse de ces deux éléments, elle vise la transformation positive des situations de travail par la production d'un savoir général sur l'homme en action et d'un savoir d'action particulier de type stratégique.

Il existe deux courants de l'ergonomie : l'ergonomie d'origine américaine dite ergonomie du facteur humain et l'ergonomie francophone qualifié d'ergonomie de la situation de travail. Contrairement à l'ergonomie du facteur humain qui « vise à produire des connaissances académiques applicables dans diverses situations de même type»(Darses et de Montmollin,2012) cité par Tibiri (2015) , l'ergonomie francophone ou « ergonomie de l'activité humaine appréhende donc l'opérateur comme un acteur dans un système de travail et ne vise pas, de prime abord, à dégager des invariants psychologiques, physiologiques et/ou physiques généralisables à volonté à d'autres humains ou situations de travail »Tibiri, (2015, 110 ).

Notre étude relative à formation qui relève des métiers de l'humain s'inspirera de l'ergonomie francophone.L'analyse du travail pour être opératoire s'appuie sur la démarche de la psychologie ergonomique selon laquelle dans le travail, on peut faire la part entre ce qui relève de la tâche prescrite et ce qui relève du travail réel (Falzon, 2004). Parlant de distinction entre tâche et activité, il ressort que la tâche correspond à ce qui est à faire, au travail à réaliser prescrit par l'organisation à travers des buts et des conditions de réalisation. Quant à l'activité, elle renvoie à ce qui est fait par le sujet pour effectuer la tâche. Il s'agit du travail réel accompli à partir du but de la tâche. L'analyse du travail dans la perspective ergonomique doit aller au-delà du comportement visible, observable de l'opérateur pour atteindre la dimension inobservable, invisible c'est-à-dire l'activité intellectuelle ou mentale, et l'activité psychique du sujet.

La théorie ergonomique postule que la réalisation de toute activité professionnelle se fait avant tout en fonction des tâches et des caractéristiques personnelles de l'opérateur. De ce fait, il ya rarement une coïncidence parfaite entre tâche et activité. Des contraintes telles que des soucis de santé, des raisons d'ordre éthiques, économiques, la diversité des expériences professionnelles, la compréhension relative ou les représentations des prescriptions influent sur la prestation de l'opérateur, impactant ainsi ses performances. C'est pourquoi Leplat (1997) cité par Falzon et Teiger (2011) avance que l'activité est une construction singulière qui dévoile non seulement la tâche prescrite mais aussi l'agent qui l'exécute à travers notamment ses compétences, ses motivations, son système de valeurs etc.

Le développement des compétences dans le travail et par le travail n'est alors possible que si l'on essaie de comprendre l'écart qui existe entre le travail prescrit et le travail réel réalisé par l'opérateur. D'où toute la nécessité de l'analyse du travail prônée par l'ergonomie.

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"