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Impact économique du changement climatique sur l'agriculture au Bénin.

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par Fabrice AGOSSOU
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise 2012
  

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1/ Les biens publics ou collectifs

Un bien public ou collectif selon Samuelson (1954) est un bien dont la consommation est collective : il est accessible à tous et sa consommation par un individu n'entraine pas une moindre disponibilité pour les autres. Un bien collectif s'oppose au bien privé, pour lequel, au contraire, la consommation totale se divise entre les différents usagers et la consommation d'un individu prive un autre individu de l'utilisation du même bien. Chaque individu consomme donc une partie xi qu'il s'est procuré. En d'autre terme on a . Les biens publics ne respectent pas ce principe. Ils sont consommés à part égale : Ils sont en principe non rivaux et non exclusifs. Nous allons nous intéresser à un bien public particulier : le climat. On remarque qu'il s'agit bien d'un bien public puisque ni le principe de rivalité ni celui d'exclusion par les prix ne peut être vérifié pour un tel bien. Il est qualifié de bien public mondial puisqu'il est disponible non seulement au niveau local ou national mais aussi dans le monde entier. La jouissance d'un climat stable par un pays n'empêche pas les autres d'en bénéficier. De même Les émissions de gaz à effet de serre responsable des changements climatiques produisent les mêmes effets, quelque soit le pays d'où elles proviennent. Chacune des propriétés des biens publics renvoie à une source d'inefficacité du marché spécifique. L'absence d'incitation à produire liée au comportement de passager clandestin et le rationnement sous-optimal des consommateurs en présence de coût d'encombrement nul.

La main invisible tenue en échec par les biens non exclusifs

Le problème principal que posent les biens non exclusifs est celui du manque d'incitation des entrepreneurs à les produire. Ils savent à l'avance qu'ils auront du mal à se faire payer. En effet, ils n'ont aucun moyen de priver d'utilisation les usagers qui ne rémunèrent pas leurs services. Les consommateurs sont peu enclins à payer puisque rien ne les y oblige. La conséquence est que le marché ne produira pas les biens non exclusifs en quantités suffisantes. La cause de cette défaillance du marché réside dans ce qu'il est convenu d'appeler le comportement de passager clandestin. Il s'agit d'un individu qui déclare ne pas souhaiter tel ou tel bien public, afin d'éviter de participer à son- financement. Tout en sachant que dès l'instant où existe ce bien public, il pourra en bénéficier, au même titre que ceux qui ont manifesté le souhait. Généralement ce raisonnement à N individus conduit finalement au refus de produire le dit bien public. Nous sommes dans une situation qui met en échec la main invisible puisque le comportement rationnel d'agents uniquement préoccupés de leurs intérêts ne parvient pas à un équilibre qui maximise le bien être collectif.

Une autorité publique doit donc se substituer pour réaliser l'allocation efficace des ressources. Le moyen pratique recommandé pour y parvenir consiste à financer la production des biens à partir des fonds publics, mais rien n'empêche cette dernière de déléguer la production proprement dite à une entreprise privée (la décision de faire ou de faire faire n'est pas liée au caractère non excludable du bien. Le choix entre un service ministériel, un établissement public à caractère administratif ou industriel et une concession de service public déléguée à une entreprise privée relève de considération organisationnelle).

Inefficacité du marché en présence de bien non rivaux

La non rivalité est la propriété qu'un bien puisse être consommé simultanément par plusieurs personnes sans que la quantité consommée par l'une diminue les quantités disponibles pour les autres. Les biens comme l'éclairage public, la défense nationale remplissent cette propriété. La non rivalité peut se décliner de deux autres manières en disant que chaque utilisateur consomme la même unité de bien, ou bien en disant qu'un consommateur additionnel du bien n'entraine pas des nuisances d'encombrement. Quelle que soit la formulation retenue, la conséquence de la non rivalité en termes économiques est la même : le coût marginal pour servir un utilisateur supplémentaire est nul. C'est cette propriété économique qui est à l'origine d'une autre défaillance du marché en présence d'un bien collectif : le rationnement sous-optimal.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus