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Impact économique du changement climatique sur l'agriculture au Bénin.

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par Fabrice AGOSSOU
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise 2012
  

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Graphique 1 : Adaptation par output Graphique 2 : adaptation par innovation

Sur le graphique 1, à T1 l'agriculteur réalise la culture 1 et engrange un profit A. à T2 il est indifférent entre la culture 1et 2. A T3 il réalise la culture 2 pour un profit C. Si par contre l'agriculteur ne peut pas modifier ses cultures, à T3 il continuera à réaliser la culture 1 et devra se contenter d'un profit D au lieu d'un profit C qui est plus élevé. La ligne foncée représente la relation d'équilibre de long terme entre température et profit, c'est-à-dire l'utilisation la plus rentable de la terre en fonction de la température (graphique présenté par Mendelsohn, Nordhaus et Shaw, 1994). Sur le graphique 2 en revanche l'adaptation consiste en une amélioration de la productivité des cultures exploitées antérieurement au réchauffement climatique.

G/ Concept de capacité d'adaptation

C'est la capacité d'ajustement d'un système face aux changements climatiques (y compris à la variabilité climatique et aux extrêmes climatiques) afin d'atténuer les dommages potentiels, d'exploiter les opportunités ou de faire face aux conséquences (GIEC 2007). La capacité d'adaptation du système humain constitue donc l'aptitude d'une communauté à planifier, à se préparer pour faciliter et mettre en oeuvre des mesures d'adaptation en tenant compte de ses atouts économiques,

H/ Réflexions et événements liés aux changements climatiques

Il existe aujourd'hui un ensemble de preuves scientifiques aboutissant à un monde en train de se réchauffer et à une évolution du climat (GIEC, 2007). Des mesures réalisées par la communauté scientifique internationale indiquent une hausse de la température moyenne mondiale de l'ordre de 0,56 à 0,92°C entre 1906 et 2005. Onze des quinze dernières années (1995-2010) figurent parmi les douze années les plus chaudes depuis 1850, date à laquelle ont commencé les relevés instrumentaux de la température à la surface de la terre. Bien que les scientifiques ne puissent expliquer avec certitude les raisons de cette tendance au réchauffement, tout porte à croire qu'elle est liée à l'accumulation dans l'atmosphère de dioxyde de carbone CO2 émis par la combustion des combustibles fossiles, comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Le réchauffement causé par les activités de l'homme est aussi connu sous le nom d'effet de serre. Fait inquiétant, les scientifiques s'accordent à penser que dans l'hypothèse, qui pourrait bien se révéler exact d'un doublement de l'équivalent CO2 de l'ensemble des gaz à effet de serre, l'atmosphère terrestre devrait encore se réchauffer de 1,4 à 5,8°C de 1990 à 2100 (IPCC). Ce serait un grand bouleversement puisque, jamais la surface terrestre n'aurait connu une température aussi élevée depuis que l'homme à commencé de labourer la terre. Qu'il soit d'origine naturelle ou humaine, le réchauffement prévu est considéré comme l'une des plus graves menaces environnementales de notre époque, en raison des impacts qu'il pourrait avoir sur toute la planète. Les craintes toujours plus vives suscitées vers le milieu des années 70 par l'éventualité de changements climatiques provoqués par l'homme sont à l'origine du regard différent porté aujourd'hui sur le climat. Un certain nombre d'événements extrêmes ont contribué à cette prise de conscience.

1972 : grave sécheresse en union soviétique ; épisode el Nino au large des côtes péruviennes.

1974 : réduction drastique de la production alimentaire en Inde suite aux aléas climatiques.

1975 : vague de froid au Brésil ayant endommagé les plantations de café.

1978 : grave sécheresse dans le sud-ouest du Congo-Brazzaville ; réduction importante de la production alimentaire et des niveaux des cours d'eaux du Kouilou du Niara de la Nianga, de la Bouenza.

Vers les années 80, les catastrophes météorologiques se firent plus courantes sur tous les continents avec cette grave sécheresse qui toucha 34 pays au début des années 80. La terre elle-même venait de donner un sévère avertissement à l'humanité suite aux atteintes graves sur l'environnement. La variabilité naturelle du climat aurait pu à elle seule expliquer chacun des phénomènes, mais leur nombre et leur fréquences sur une courte période ont laissé penser à d'autres causes. Trois facteurs venaient renforcer les craintes à cet égard : l'augmentation des quantités de dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère, les menaces pesant sur la couche d'ozone. Enfin, la croissance démographique et la consommation accrue d'énergie et de ressource agricole qui en résulte. Face à la problématique du changement climatique, on assiste au début des années 80 à la mobilisation de la communauté internationale.

1979 : première conférence mondiale sur le climat ; l'organisation météorologique mondiale (OMM), le conseil international des unions scientifiques (CIUS) et le Programme des Nations Unies Pour l'environnement (PNUE) lancent le programme climatologique mondial (PCM) pour répondre à l'attente grandissante d'une meilleure compréhension (OMM, N° 912)

1985 : conférence de Vienne sur la convention-cadre pour la protection de la couche d'ozone.

1987 : protocole de Montréal sur les substances qui détruisent la couche d'ozone.

1988 : création du groupe d'expert intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) par l'OMM et le PNUE.

1989 : mise en place de la veille de l'atmosphère globale (VAG) pour surveiller la composition de l'atmosphère ; l'OMM et le PNUE entament la procédure qui a mené aux négociations d'une convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et convoquent la première réunion du comité intergouvernemental de négociation en 1991.

1990 : deuxième conférence mondiale sur le climat débouchant sur l'établissement du système mondial d'observation du climat (SMOC) ; début de la décennie internationale de prévention des catastrophes naturelles ; parution du premier rapport d'évaluation du GIEC.

1992 : conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement durable (CNUED)-sommet de la terre, débouchant sur le programme « Action 21 » reconnaissance du climat comme patrimoine commun de l'humanité et consensus sur la nécessité de le protéger ; Adoption de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ; mis en oeuvre du système mondial d'observation du climat (SMOC).

1993 : négociation de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification ; établissement du système mondial d'observation du cycle hydrologique (WHYCOS)

1994 : institutionnalisation de la pratique consistant à publier chaque année un rapport sur l'état du climat tant à l'échelon mondiale que régional par l'organisation météorologique mondiale.

1997 : la conférence de KYOTO fixe les objectifs et un calendrier de réduction des émissions de gaz à effet de serre. C'est un programme de lutte contre le changement climatique ratifié par 175 pays ; il arrive à expiration début 2013.

2001 : troisième rapport d'évaluation du GIEC.

2002 : sommet mondial pour le développement durable à Johannesburg.

2008 : quatrième rapport d'évaluation du GIEC.

2009 : Sommet de l'ONU sur le changement climatique.

2010 : Le 16è sommet de l'ONU consacré au changement climatique à Cancun.

2011 : sommet de l'ONU consacré au climat à Durban.

GIEC et ses attributs

Le GIEC a été créé en novembre 1998 à la demande du G7 (aujourd'hui G20) à travers deux organismes de l'ONU : l'OMM et le PNUE. Le GIEC a pour mission d'évaluer sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective les informations d'ordre scientifique, technique et socio-économique qui sont nécessaire pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d'origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d'éventuelles stratégies d'adaptation et d'atténuation. Il n'a pas pour mandat d'entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l'évolution des variables climatologiques ou d'autre paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue. L'une des principales activités du GIEC consiste à procéder, à intervalle régulier, à une évaluation de l'état des connaissances spéciaux et des documents techniques sur des sujets qui nécessitent des informations et des avis scientifiques indépendants et contribue en outre à la mise en oeuvre de la convention-cadres des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) par ces travaux sur les méthodes à appliquer pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe