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Les effets de la politique de réformes monétaires sur la croissance économique en R.D.Congo.

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par JEAN-PAUL BISIMWA MUSHENGEZI
Université officielle de Bukavu - Licence 2010
  

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II.3.2 Les variables explicatives

Pour notre étude, trois principaux facteurs susceptibles d'influencer l'inflation et la croissance économique en RDC ont été retenus : l'investissement total (INVT), le taux de l'encaisse monétaire (EM) et l'indice de prix à l'importation (TIPM).

a) Investissement total (INVT)

L'investissement en tant qu'une formation brute du capital fixe détermine profondément les structures et l'évolution de la conjoncture d'une économie. La politique monétaire envisagée influence significativement à court terme et ou à long terme sur l'investissement d'un pays.

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Graphique n°3 évolution de l'investissement entre 1983 et 2007 INVT : Taux des investissements

Source : CD-ROM Banque Mondiale

Notons en effet qu'après la reforme monétaire de 1983 le taux d'investissement en terme réel a doublé en 1984, et la part importante de ce pourcentage a été financée par les ressources étrangères spécifiques et les investissements privés ont connu un regain d'activité en 1984 avec 100 projets dont 35 ont été mis en exécution (RAPPORT BZ 1983-1984). En 1985 après la reforme monétaire de 1983, les stratégies mises au point par la banque centrale consistait à regrouper deux axes principaux; d'une part le programme de stabilisation et d'autre part, le programme d'investissement public. Le programme de stabilisation était constitué d'un trait de mesures dont l'application pouvant aboutir à un certain nombre d'ajustements d'ordre économique et financier. Et le programme d'investissement consistait dans un ensemble de projet d'investissement dont l'Etat et les entreprises publiques étaient promoteurs (RAPPORT BZ 1985).

Cependant, les taux de formation brute du capital fixe s'étaient comportés après la reforme monétaire de 1993 de cette allure en 1994, 1995, 1996 et 1997 de 7% ; 9,17% ; 12,8% et 8,85% respectivement.

En effet, les investissements et les épargnes en part du PIR ont montré une tendance ascendante depuis la reforme monétaire économique de juin 1998. En 1999, l'épargne nationale brute était de 5% du PIB, est montée à 15%, six ans plus tard, soit trois fois la valeur plus grande. Les chiffres des investissements sont

L'offre de monnaie résulte des demandes de crédits des entreprises, de l'Etat, des entrées d'or et de devises, du comportement des banques, de la politique

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comparables : 4,1% du PIB en 1999 et 21,5% six ans plus tard. Ce qui nous montre que la politique monétaire menée à 1998 serait plus bénéfique à la reprise des activités économiques dans l'ensemble. En effet, le taux d'investissement, qui n'était que de 7,6% du PIB en 2001, s'élevait à 18,5% du PIB en 2004, ce qui constitue le principal facteur de la croissance. Ainsi, les capitaux en terme de formation brute du capital ont évolué de 9,1% ; 12,6% ; 18,5% ; 14,1% ; 18,1% et 23,7% respectivement des 2001 à 2007.

b) Encaisse monétaire (EM)

C'est un taux à partir du quel la banque centrale offre des capitaux sur le marché une fois pour une durée en un montant déterminé par elle (LEXIQUE D'ECONOMIE 8e,e éd.).

De ce fait, la BC en dispose pour agir sur le marché monétaire afin de financer les activités économiques.

Ce taux du marché monétaire se retrace sur le graphique suivant :

Graphique n°5 Evolution de l'encaisse monétaire entre 1983 et 2007. Indice de l'encaisse monétaire (en %)

Source : Rapports de la BZ et BCC 1984, 1985, 1986 et 2003-2004

Différents condensés d'information statistique

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monétaire. Nous remarquons que le taux en call money après reforme monétaire a facilité les investisseurs pour financer leurs activités économiques raison pour la quelle nous constatons la pente ascendante de la courbe d'investissement, c'est à partir de la reforme de 1993 que nous constatons une montée de ce taux qui diminuant le taux d'investissement. En autre, nous constatons que la BCC qui disposait un taux d'intérêt supérieur à 27% après 1998, ce qui empêchait les agents économiques de demander la monnaie ; c'est pourquoi la courbe en raison de 125% année 1999 et 140% année 2000.

C'est juste après une restructuration profonde de l'économie Congolaise avec objectif de s'engager dans le cadre du DSRP qu'on a mené des actions prioritaires allant dans le sens de la relance de l'activité économique en soutenant les secteurs porteurs de la croissance afin de mettre fin au spirale de la pauvreté. C'est pourquoi en effet, les taux d'offre de monnaie a baissé jusqu'à 13% en 2003 ; 19% en 2004 et nageait autour de 33,8%, 36,8% et 32,7% pour les années 2005, 2006 et 2007.

En général, nous ne constatons que le taux de croissance de l'offre de monnaie pendant cet intervalle de temps s'avère significatif avec environs 43,5%.

c) Taux de l'indice de prix à l'importation (TIPM)

Le choix porté à cette variable est du fait que certaines instabilités économiques dans les pays en voie de développement sont dues aux prix des biens ou services importés.

De ce fait, l'évolution de l'indice de prix à l'importation en RDC représenté dans ce graphique ci-dessous:

Graphique n° 6 L'évolution de l'indice de prix à l'importation de 1983 à 2007

IPM : indice des prix à l'importation

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Source : différents rapports de la banque centrale Condensé statistique d'information de la BCC

L'appréciation du dollar et le taux d'intérêt élevé pratiqué par les Etats-Unis ont provoqués une hausse des prix des biens importés au zaïre au cours de la période de 1983, leur indice s'est élevé à 514% en 1984 contre un accroissement de 8,9% enregistré en 1983.

En effet, l'indice de prix à l'importation s'est situé à 540,2 en 1985 contre 541 en 1984, représentant un accroissement de 50%. Cette évolution est expliquée par les coûts de facteurs de production encours par les pays initialisés (RAPPORT BZ 1985).

En 1993, cet indice serait déjà à 40,4%, en 1994 jusqu'en 2001 a connu une légère variation à 113,4 avec une diminution continue jusqu'en 2007.

En conclusion, signalons que les impératifs et les déterminants de la croissance économique en RDC durant ces trois dernières décennies ont été marqués par une profonde dégradation des indicateurs socio-économiques. Pour prendre la mesure de cette situation, le PIBR n'a enregistré rien que de 1990 jusqu'en 2000 une baise cumulée de 43,4% alors que la population du pays s'est globalement accrue de 46,3. Le PIB par habitant qui se chiffrait à 145,9$US en 1992 est tombé à 71,6$US. La destruction du tissu économique consécutive aux pillages des années 1991 et 1993 a été un tournant décisif dans l'évolution de la situation économique du pays. L'arrêt de la coopération structurelle au début des années 1990 s'est traduit par un tarissement privé et le taux d'investissement brut de l'économie qui se situait à 13% en 1990 est tombé à 4, 4% en 2000. La situation des finances publiques au cours de la période allant de 1990 à 2000 s'est caractérisée par d'importants déficits couverts en grande partie par les avances de la banque au trésor. Sous cette impulsion du crédit de l'Etat, les liquidités monétaires s'accroissent sans commune mesure avec les besoins réels de l'économie, soumettant ainsi celle-ci à l'hyperinflation. Le niveau record d'inflation a été atteint en 1994 avec un taux de 9796,9% entre 1999 et 2000, ce taux annuel moyen d'inflation a été de 511%.

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Au plan extérieur, la RDC accusait un déficit insoutenable de la balance de paiement ainsi que l'accumulation des arriérés des services de la dette. Les réserves internationales disponibles ne représentaient quelques importations des biens et services non facteurs en fin 2000. La dette extérieure a atteint 280% du PIB à cette année avec des arriérés constituant 75% du montant de la dette, soit près de 13 milliards de dollars américains dont plus de 9 milliards en arriérés.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci