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Les effets de la politique de réformes monétaires sur la croissance économique en R.D.Congo.

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par JEAN-PAUL BISIMWA MUSHENGEZI
Université officielle de Bukavu - Licence 2010
  

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CONCLUSION

La présente étude s'est proposé d'analyser les effets de la politique des reformes monétaires sur la croissance économique en RDC.

Les prédictions de notre étude reposaient sur l'hypothèse selon laquelle il est des effets statistiques significatifs entre le taux de l'encaisse monétaire de la BCC sur la croissance du PIB et d'autres variables économiques pertinentes. Ainsi, l'approche économétrique a été privilégiée pour mettre en évidence l'existence et l'ampleur de ce lien et déterminer le niveau à partir de la variation de la politique monétaire sur certaines variables macroéconomiques.

Cependant, les diverses situations caractérisaient l'économie congolaise avant chaque reforme monétaire entre autres : la baisse drastique de la production, le développement de l'économie informelle ; les déficits chroniques du budget de l'Etat financé essentiellement par l'émission incontrôlée de la monnaie, lesquelles ont occasionné l'hyperinflation autours des années 1998 et aggravés la précarité de condition de vie de la population ; la désarticulation du système financier et la faillite de plusieurs établissements de crédit, et surtout le non contrôle des crédits accordés à l'économie nationale; l'éclatement de l'espace monétaire national et en fin la multiplicité du taux de change.

Eu regard, ces déséquilibres économiques en RDC, toutes les reformes monétaires amorcées visaient entre autres :

D'abord celle de 1983 :

? L'ajustement des taux d'intérêt débiteur et la libération du taux appliqué par les banques commerciales ;

? La limitation de l'augmentation de la masse monétaire globale des rémunérations des fonctionnaires ;

? La majoration des prix des produits pétroliers, ainsi que des services publics ;

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· Réduire fortement le niveau de l'inflation par la résorption partielle des liquidités ;

· Réajuster la parité externe par l'empressions des signes monétaires ;

· Créer un environnement économique favorable à la relance de l'activité économique.

· Aligner les dépenses de l'Etat sur les recettes, étant donné que la gestion des finances publiques est restée caractérisée, durant cette période par des dérèglements importants nécessitant, pour le financement du déficit budgétaire, des avances de la Banque Centrale.

En fin celle de 1998 qui avait un double objectifs : ? Au plan politique ;

Elle devait adapter l'appellation de l'unité monétaire au changement de la dénomination du pays et l'institution d'émission

? Au plan économique, elle visait :

· L'unification de l'espace monétaire ;

· La stabilité des prix intérieurs et du taux de change ;

· La réduction de la disparité des taux de change à travers le pays ;

· Le rétablissement du système des paiements

· La restructuration du système bancaire ;

· L'institution d'une nouvelle unité monétaire.

Partant de ces causes et objectifs susmentionnés, nous nous sommes proposés comme question du problème :

1. La politique des reformes monétaires (la variation des taux de l'encaisse monétaire de la BCC) a-t-elle des effets sur la croissance économique en RD Congo?

Ayant fait recours aux techniques documentaires pour consulter les différents rapports de la BCC, CD-ROM 2004 BM pour savoir les pourquoi des reformes monétaires en RDC, nous ont permises de récolter les données et la méthode

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quantitative axée sur les techniques économétriques nous a permise tant soit peu de mesure les faits économiques en étude.

En fin, après étude et analyse de la politique des reformes monétaires en République Démocratique du Congo, les résultats suivant ont été aboutis :

De ce qui précède, notre hypothèse selon laquelle, la politique des reformes monétaires en RDC sur la croissance, nous avons observé qu'une diminution d'un % du taux de l'encaisse monétaire induit un taux de croissance économique de 0.55%, ce qui confirme notre hypothèse relative aux effets positifs de la politique de reforme monétaire sur la croissance économique à long terme, par contre, nous avons constaté que l'investissement en RD Congo qui, est constitué des investissement public et privé ont des effets négatifs sur la croissance du PIB, ceci s'explique par le fait que l'investissement public est presqu'inexistante, en le combinant avec l'investissement privé nous avons trouvé un coefficient de -29%, ce qui n'est pas un bon signe pour un pays.

Cependant, le paramètre relatif pour le modèle à court terme n'étant pas significativement diffèrent du seuil attendu, la politique monétaire en RDC durant la période étudiée n'a aucune influence sur sa croissance économique, nous en déduisons que notre hypothèse est confirmée pour le long terme et infirmé pour le court terme.

En tout état de cause, nous recommandons aux autorités monétaires et à la Banque Centrale du Congo ce qui suit :

o De recourir aux mécanismes de transmissions des chocs exogènes au secteur monétaire et financier tel que nous les avons explicités dans la partie théorie de ce travail, qui sont notamment ; le canal du taux d'intérêt, le canal du crédit et le canal du taux de change pour mieux appliquer la politique monétaire en RDC.

o D'adopter des mesures idoines (correctives) pour le caractère « hors banque » du secteur bancaire dominant en RDC afin que toute politique monétaire envisagée par les autorités monétaires et la Banque Centrale

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habilitée ; ait des effets pertinents sur la stabilité des prix et l'activité économique.

o Que l'indépendance de la Banque Centrale limite les droits du gouvernement de financer son déficit par la création monétaire et que le gouvernement ait des instruments financiers pour financer son déficit et cela la force à avoir un excédent dans la balance primaire pour compenser ses déficits du service de la dette afin que la politique monétaire soit garantie à court comme à long terme.

Pour clore notre travail, il sied de signaler que nous ne pouvons nous prévaloir avoir épuisé la substance de ce sujet. Nous nous mettons en disposition pour toutes les remarques ou suggestion ayant trait à la fiabilité de notre recherche.

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