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L'accord du participe passé vu par les élèves de 3e de Libreville. Analyse et propositions didactiques.

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par Carolle BIYEYEME NGUEMA
École normale supérieure du Gabon - CAPES 2013
  

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SOMMAIRE

-DEDICACE

-REMERCIEMEMT

-SIGLES ET ABREVIATIONS

 

INTRODUCTION

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PREMIERE PARTIE: Présentation de l'enquête et du corpus

.16

Chapitre I : La description de la recherche

..18

Chapitre II : Présentation et justification du corpus

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DEUXIEME PARTIE : Dépouillement du corpus et analyse des données

31

 

Chapitre III: Dépouillement des résultats et caractérisation des types d'erreurs.33

Chapitre IV : Interprétation des données recueillies

.56

TROISIEME PARTIE : Propositions didactiques

.66

Chapitre V : Les mesures didactiques

68

Chapitre VI : La méthode didactique

72

CONCLUSION

..87

 

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« La vie de notre langage et le pouvoir de persuasion ou de séduction qui nous permet d'exercer sur notre alter ego, qui en fait de même vis-à-vis de nous, dépend de la grammaire. » (P. Charaudeau, p. 3).

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INTRODUCTION

Le français, langue du colonisateur, jouit d'une grande importance dans les pays francophones. Au détriment des autres langues parlées dans ces milieux, il est devenu une langue de premier plan. Cela est remarquable chez le gabonais qui en fait une première langue, parlée aussi bien dans les villages que dans les zones urbaines. D'ailleurs les instruits, les non instruits, alphabètes, analphabètes, les lettrés et les illettrés peuvent tous s'exprimer en français.

Comme toute langue, le français est régi par un ensemble de règles que son locuteur devrait observer pour améliorer la qualité de son expression. Tous les pays francophones où la langue française a une place primordiale notamment le Gabon veillent à l'usage correct du français. C'est pourquoi il est une discipline à part entière au même titre que les mathématiques, l'anglais, la biologie, la science physique, l'espagnol, l'histoire, la géographie. Il constitue même le canal par lequel les autres disciplines supra empruntent à un moment du processus enseignement et dans le cheminement vers l'intériorisation des savoirs.

L'objectif visé par l''enseignement du français dans les classes de différents niveaux d'étude a pour but d'amener les élèves, les étudiants à observer et à maîtriser le fonctionnement de cette langue qui s'appuie sur un certain nombre de règles de grammaire souvent contraignantes.

La grammaire française s'impose dans l'enseignement, à la fin du XVIIIe et au XIXe siècle grâce à l'intervention des grammairiens. Ces derniers ont pour but de veiller à la qualité de « la bonne expression ». Selon Jean Girodet (Dictionnaire Bordas, 2003, p. 4), ils se placent dans le combat pour la pureté du français. C'est dans cette optique que s'accroît l'importance de la grammaire scolaire.

A ce titre, Patrick Monti et Jean-Charles Nony, Serge Tassard (2000, p. 3) affirment que l'enseignement de la grammaire repose sur un ensemble des règles qui vise « à développer chez les élèves la maîtrise des compétences langagières que sont : parler, lire et écrire ». La manipulation de ces formes de la langue permettent aux élèves d'acquérir les compétences linguistiques, de les utiliser en situation de communication, de respecter scrupuleusement ce qui leur est enseigné. Cela explique en partie que l'on enseigne le

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modèle, la norme, le bon usage du français à l'école. Cette pratique rigoureuse est mise en oeuvre par le système éducatif gabonais.

Le système éducatif gabonais assure l'enseignement du français de la maternelle à l'université. De ce fait les élèves devraient au terme de leur scolarité normale, maîtriser la langue française. Cependant il n'est pas aisé de constater que, malgré les efforts consentis par les enseignants à enseigner la norme, les élèves continuent à faire des erreurs au niveau de certaines notions, non acquis ou partiellement acquis. Ces erreurs sont en relation avec les divers types d'obstacles qu'ils rencontrent. Il s'agit des obstacles épistémologiques et didactiques. Certaines de ces erreurs sont perceptibles dans leur production écrite ou orale. C'est le cas des erreurs d'accord du participe passé, objet de notre étude, d'où le choix de notre sujet : l'accord du participe passé vu par les apprenants de 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques.

Nous avons été amenée à engager cette étude dans la mesure où nous avons observé de nombreuses erreurs d'accord du participe passé, rencontrées dans les productions des élèves de 3ème appartenant à trois établissements de Libreville; des insuffisances notées dans les contenus des cours. Les problèmes ainsi notés constitueront un intérêt pédagogique et scientifique pour le chercheur. Celui-ci va mettre au point des outils analytiques et explicatifs susceptible de l'aider à comprendre l'origine des erreurs procédurales et déclaratives des élèves; de voir comment ils parviennent à pallier tous les pièges liés à ces erreurs.

Nous manifestons cette préoccupation importante dans la mesure où nous constatons Sque l'accord du participe passé, est l'une des grandes notions, traitée en grammaire ou en orthographe qui cause le plus de problèmes d'assimilation chez les étudiants, les travailleurs, les enseignants et les élèves. Et pour cause, il y a une multitude de cas particuliers d'accord du participe passé.

Ce problème qui paraît très délicat n'étant pas résolu influencera négativement le rendement des élèves en français jusqu'à leur âge adulte. Cela est visible dans certains écrits administratifs, des individus de niveau universitaires. C'est aussi le cas de certains de nos journalistes, des intellectuelsÉLes erreurs faites par ces derniers n'avaient pas été corrigées ou réparées depuis leurs classes antérieures. Nous nous rendons finalement compte que ce n'est pas chose aisée pour un élève ou un adulte de saisir les mécanismes ou paramètres qui

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concourent au bon emploi de certaines notions et règles nécessaires au bon maniement de la grammaire française.

De plus, nous avons constaté que les élèves ne connaissaient pas la fonction du pronom réfléchi des verbes pronominaux, ne parviennent pas à distinguer le COD placé après le verbe, font la confusion entre l'accord du participe passé et l'accord du verbe avec son sujet. C'est cela qui expliquerait la maladresse au niveau des compétences linguistiques des élèves de Libreville dans l'usage orale et écrite de la grammaire française qui se veut rigoureuse. Ils sont aussi confrontés par les règles intralinguistiques du français. La langue française est régie par certaines règles qui sont parfois contraignantes. Ainsi l'élève se retrouve parfois dans cette impasse au point où il ne sait laquelle des règles il lui faut appliquer.

Lorsqu'aucune solution n'est proposée pour pallier ses problèmes, l'élève se retrouve, durant toute sa vie active, confronté à toutes ces lacunes qui lui seront très difficiles de corriger à la longue.

Ainsi nous proposons des stratégies ou méthodes susceptibles de rendre souple l'enseignement de l'accord du participe passé dans les pratiques de classe. Si sensible soit-elle, cette question nécessite d'être étudiée minutieusement de manière à ce que nous comprenons, point par point, le processus d'accord chez les apprenants. Nous décrivons comment ils perçoivent le participe passé, le comprennent, comment ils utilisent et transfèrent les règles apprises de cette notion d'une situation à une autre.

Selon le Dictionnaire de la linguistique « Quadrige » (2004, p. 7), l'accord est un trait syntaxique inhérent au nom et qui facilite la communication en luttant sur tout ce qui peut la perturber. Nous parlons d'accord lorsqu'en plusieurs endroits un même renseignement de genre ou nombre apparaît. Celui-ci dépend en général d'un terme principal avec lequel il entretient un lien d'accord. Ainsi les linguistes (1994, p. 539) disent que:

L'accord dessine les trames formelles qui, parcourant les syntagmes, les phrases et parfois les séquences de phrases, soulignent les cohésions syntaxiques, indiquent des rapports sémantiques et participent à la cohérence textuelle.

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Le participe passé est un mode impersonnel. C'est-à-dire qu'il ne se conjugue pas avec les pronoms personnels. Il joue à la fois le rôle d'un verbe et d'un adjectif. A la forme réduite, il peut en outre être un élément des temps composés et de la forme passive ou un simple adjectif qualificatif.

Etant donné que la définition de didactique varie d'un didacticien à un autre, celle de Plaisance et Vergnaud, cités par l'enseignant M. Robert Angoue Ndoutoume dans cours de pédagogie générale et pratique (2013, p. 73.), nous semble la mieux partagée. Tous deux affirment ce qui suit :

La didactique peut être définie comme l'étude des processus d'apprentissage et d'enseignement relatifs à un domaine de connaissance particulier : d'une discipline ou d'un métier, par exemple. Elle s'appuie sur la pédagogie, la psychologie et, bien entendu, les corps de savoir dont l'apprentissage est visé. Mais elle ne s'y réduit pas ».

Cette phase méthodique amène le chercheur à trouver les méthodes de traitement de l'information (identifier et transformer le « savoir savant » en « savoir à enseigner ») et de mettre en place les mécanismes d'apprentissage. Il s'en servira pour apprécier le niveau des élèves en tenant compte de leur milieu socioculturel, sociolinguistique; pour identifier les difficultés de nature épistémologique ou psychologique qu'il cherchera à surmonter afin de permettre aux élèves de mieux appréhender la notion enseignée.

Selon le Dictionnaire de la linguistique (2004, p. 26), l'analyse est une

opération qui consiste à définir les éléments d'un problème pour en donner une formulation quantifiée et choisir un algorithme propre à le résoudre.

Le chercheur a besoin de mener cet examen détaillé des informations recueillies pour ainsi donner un traitement précis quantifié des données et résultats liés à son objet d'étude. Elle se compose, affirme J.-A. Pambou (1996, p. 62.), de deux parties. « La première consiste à repérer les erreurs dans leurs contextes linguistiques, la seconde est focalisée sur les mécanismes explicatifs des différentes erreurs ». Suite à cela, nous allons, dans une perspective didactique, proposer les solutions de remédiation.

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Les erreurs d'accord du participe passé faites par les élèves de 3ème nous ont permis d'identifier les types d'erreurs auxquels ils sont confrontés; à déceler leurs origines et à proposer des pistes de remédiation.

Nous nous proposons, à partir des productions écrites des élèves, de mettre en valeur les mécanismes qu'ils empruntent pour orthographier le participe passé. Ainsi, nous pourrons nous appuyer sur certaines de leurs représentations, des manquements inclus dans les contenus des cours pour ainsi comprendre l'usage des erreurs dans les productions écrites des élèves. Sur ce point, les questions essentielles de notre étude sont les suivantes:

Quels sont les différents cas d'accord du participe passé sur lesquels les élèves de niveau 3ème butent le plus? Quelles sont les différentes démarches que les élèves adoptent afin de justifier leur réponse ? Les erreurs commises par les élèves seraient-elles liées à la transposition didactique?

Les hypothèses envisagées pouvant répondre à nos préoccupations sont les suivantes :

· Malgré plusieurs années d'études de la notion, les élèves de niveau 3ème de Libreville ne semblent pas maîtriser l'accord du participe passé. Il s'agit, par exemple, de l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » et le participe passé des verbes pronominaux.

· La non-maîtrise du participe passé par les apprenants de niveau 3ème peut se lire à partir des justifications qu'ils donnent. Pour justifier leur choix, ils auraient recours à l'application des différentes règles d'accord du participe passé et de leurs propres représentations. Parmi ces règles, il y aurait les règles mal maîtrisées par les élèves, les règles créées par ces derniers qui s'illustrent par les justifications fantaisistes, l'intrusion d'autres règles d'accord dans le contexte d'accord du participe passé.

· Certaines insuffisances pourraient être influencées par la façon dont le participe passé est enseigné par certains praticiens. Cette notion serait présentée de façon superficielle en classes de 3ème.

Le sujet qui retient notre attention est important dans les recherches menées en linguistique, en didactique par les chercheurs et étudiants. Bon nombre de travaux en

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linguistique s'appuient sur les études qui ont trait aux fautes, aux erreurs et aux difficultés dans l'usage de la langue française notamment :

Les mémoires

-Isidore Nguiandougou 2011 : Comment résoudre les difficultés rencontrées par les élèves de cinquième dans l'emploi des pronoms personnels (le, la, les, l', lui, leur) et des pronoms relatifs (que, dont). Cette étude vise à montrer que les élèves de cinquième butent sur l'emploi des pronoms personnels et les pronoms relatifs cités précédemment. Et pour pallier le problème soulevé, le chercher a envisagé un retour sur l'enseignement du complément d'objet direct et indirect. Nous nous intéressons aussi, dans la partie proposition didactique, au premier enseignement cité précédemment.

- Adèle Natacha Ntchandi Elewanye (2012) : Les difficultés orthographiques liées à la morphologie du nombre : cas de la classe de seconde. La recherche menée sur ce sujet se fonde sur les erreurs et les difficultés à dominante morphogrammique que le chercheur va décrire et expliquer. Elles concernent les morphogrammes lexicales et grammaticales qui portent sur les accords. Ce dernier point apparaît également dans notre travail. Cependant, nous nous attachons au morphogrammes liés à l'accord du participe passé et non à l'accord du sujet-verbe.

- Juliana-Leslie Medza M'Ondo (2008) : L'analyse des erreurs en classe de troisième : cas des homophones grammaticaux. Cette étudiante montre et analyse le mauvais emploi des homophones grammaticaux en classe de troisième. Ce mauvais usage est lié à la ressemblance phonétique des homophones et à la méconnaissance syntaxique des éléments de la phrase. Notre étude s'appuie aussi sur cette ressemblance phonétique entre la désinence de l'infinitif des verbes du premier groupe en «er» et la désinence de leur participe passé en «é »

- Rodrigue Medang Mbira (2011) : Analyse des erreurs de surgénéralisation chez les apprenants de la classe de 5ème. Les erreurs déclinées sur l'étude de ce sujet portent sur les surgénéralisations relatives aux participes passés; se rapportant aux désinences verbales et les surgénéralisations lexicales. Il s'est appuyé essentiellement sur les erreurs en lien avec le participe passé, celles qui portent confusion entre l'infinitif en « er » et le participe passé en « é ». Tandis que notre

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étude s'appuie non seulement sur ce point déjà annoncé, mais aussi sur les autres cas d'accord su participe passé.

La thèse de doctorat

- Jean-Aimé Pambou (2011) Les constructions prépositionnelles en « de », « à » et « en » et Les constructions prépositionnelles chez les apprenants de français langue seconde au Gabon : Etude didactique. Ce chercheur, dans cette étude, montre que les constructions particulières des apprenants ne seraient pas considérées comme les erreurs mais constitueraient une variation linguistique spécifique à chacun appelée « lecte des apprenants ». Ces dysfonctionnements proviendraient « des influences d'ordre géolinguistique et (É) des influences d'ordre pragmatiques. ». Nous développons également cet aspect dans notre étude. En effet, nous avons pu apprécier, à partir des justifications des élèves, les mécanismes explicatifs qui leur ont permis de choisir les réponses proposées.

Les études traitées dans les travaux supra se placent dans la valorisation de la grammaire française, la norme standard, le bon usage; ce qui nous amène à souligner qu'il y a une prise de conscience quant à l'analyse des productions écrites et orales qui constitueraient une bonne stratégie pour proposer des mesures de remédiation.

Pour se démarquer de nos prédécesseurs traitant du problème des erreurs commises par les élèves, nous nous sommes intéressée essentiellement à la notion d'accord du participe passé avec ses différents cas. Nos élèves connaissaient nos attentes via le test fermé qui leur a donné une orientation précise sur le type d'accord à traiter. Or cela n'a pas été le cas des enquêtés des autres chercheur cités ci-dessus dans la mesure où, en traitant sur un exercice ouvert, c'est-à-dire un sujet de rédaction, ils n'ont pas su sur quel aspect de leur production, le chercheur allait-il s'intéresser. Nous avons donc peine à cibler ce qu'on évalue exactement.

A la différence des chercheurs qui mettent en place diverses techniques permettant l'analyse de la démarche qui conduit l'élève à une réponse ou à une erreur quelconque, nous nous sommes appuyée sur le choix des réponses et le raisonnement des élèves. Nous n'avons pas en effet, eu besoin de s'interroger sur le cheminement cognitif de l'élève. Car, à partir des justifications proposées par les apprenants, nous avons identifié la procédure adoptée par ces derniers pour choisir la réponse et la soutenir en même temps.

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Parmi les différentes études présentées ci-dessus, nous nous sommes inspirée de celle de Jean-Aimé Pambou (2011) dans sa thèse de doctorat. Son auteur montre que ce qu'on appelle erreur n'est pas en réalité une erreur mais une variation linguistique particulière appelée « lecte des apprenants ». Aussi, il décrit et interprète les erreurs dans les productions des élèves. Cette démarche est propre à l'analyse des erreurs. En effet, les erreurs constituent les marques de la construction d'un savoir par l'élève. Celle-ci passe par la prise en compte de ses propres conceptions qui représentent une légion d'obstacle lors de la réception de nouvelles connaissances. Pour pallier ce problème, le chercheur didacticien que nous sommes, devons être calée dans notre discipline, chercher la façon de penser de l'élève dans la transposition d'un savoir et les difficultés auxquelles il est confronté pour ainsi l'aider à reconstruire un savoir.

Etant donné que toute recherche s'appuie sur une méthode, nous avons choisi celle dite quantitative. C'est par rapport au thème de recherche (l'accord du participe passé vu par les élèves de 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques) que nous avons choisi la méthode quantitative. Nous avons mené notre enquête grâce à deux types d'instruments de mesure, le premier porte sur les questions à choix multiple (QCM), le deuxième repose sur les contenus des cours.

L'enquête menée à partir de la méthode quantitative repose sur un corpus. Celui-ci est un questionnaire comportant des exercices que nous avons fait passer en classe de 3ème auprès des élèves dont l'âge varie entre 14 à 23 ans, dans les établissements de la capitale de Libreville. L'enquête est la méthode la plus utilisée en science sociale. Nous nous sommes servie de celle-ci dans le but d'identifier les différentes erreurs d'accord du participe passé.

Le choix de ces instruments est nécessaire dans la mesure où ils nous ont permis de vérifier les acquis des élèves sur l'accord du participe passé. Cette démarche, mise au service des sciences sociales, recommande à tout chercheur qui mène une étude ayant pour objet principal les attitudes et les perceptions des individus, d'utiliser l'approche la plus directe et, souvent, la plus proche, celle d'interroger les individus. Ce d'autant plus que les opinions, les attitudes et les perceptions qui se manifestent dans un comportement observable deviennent lisibles grâce au questionnaire, notre instrument de recherche. Leur apport est important dans l'analyse des erreurs, la recherche dans la quête des informations vérifiables.

Notre travail revêt un double intérêt notamment scientifique et pédagogique:

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L'intérêt pédagogique s'appuie sur les propositions didactiques de nature à amener les apprenants à mieux saisir le processus d'application des règles d'accord du participe passé. De même, nous envisageons de mettre en place des stratégies susceptibles de favoriser un meilleur apprentissage sur la notion d'accord du participe passé. Ce modeste travail conçu pourrait être utile aux enseignants qui s'en serviront pour comprendre les différents problèmes qui amènent les élèves à ne pas pouvoir orthographier les participes passés. Ainsi, à travers un certain nombre de propositions pédagogiques et didactiques, nous mettons en évidence les erreurs les plus récurrentes qui nous amènent à revisiter les règles d'accord susceptibles de résoudre le problème traité.

S'agissant de l'intérêt scientifique de notre sujet, il réside dans le fait que notre étude fait l'état des lieux de l'appropriation du participe passé par les apprenants gabonais. Il s'agit en effet de faire un bilan des erreurs d'accord du participe passé au niveau des choix des réponses et des justifications des apprenants.

L'étude que nous menons se compose en trois parties : la première partie présente les enquêtes menées sur le terrain et le corpus de base. La seconde partie donne les résultats et décrit les erreurs faites par les élèves. La troisième partie traite des solutions susceptibles de pallier ce problème.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore