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Ressources non renouvelables et développement soutenable. L'or du Burkina est-il vraiment une bénédiction ?

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par Razamwendé Saturnin SAWADOGO
Université de Versailles Saint Quentin En Yvelines - Master 2 Economie Théorique et Appliquée du Développement Durable 2015
  

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b) Les sources de la croissance au Burkina Faso

Le Burkina Faso est un pays à spécialisation primaire. Son économie est surtout tirée par le secteur primaire, notamment avec l'agriculture et l'élevage. La chute de la croissance en 2000 s'explique ainsi par une baisse significative dans la valeur ajoutée du secteur agricole (-44% environ). Cette baisse semble avoir entrainé vers le bas le secteur secondaire où on peut observer une croissance négative de l'ordre de 20% dans la valeur ajoutée du secteur de la Fabrication et 10% dans la valeur ajoutée des activités industrielles. Le secteur agricole burkinabè souffre depuis 2000 d'importantes fluctuations dans sa capacité à créer de la valeur ajoutée. Selon les travaux de Yameogo (2009) : « La valeur ajoutée du secteur qui avait augmenté de 17% en 2001 et de 11.8% en 2005 a connu un repli de 4.3% en 2007, liée à une baisse de la production du coton et à une mauvaise répartition des pluies dans l'espace et dans le temps ». A ces aléas climatiques s'ajoute alors les fluctuations du cours du coton à l'international et une mauvaise organisation de la filière qui s'est traduit par des retards de paiements des paysans, des annonces tardives du prix d'achat du coton aux producteurs. La valeur ajoutée du secteur agricole continue ainsi de fluctuer, passant de 40% de croissance en 2008, à - 17% en 2009, puis 19% en 2010, -8% en 2010 (graphique 3). Les médias burkinabè dénoncent encore cette année (2015), une saison des pluies qui a commencé tardivement,

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s'accompagnant de pluies diluviennes, d'inondations saccageant les habitations, causant de nombreux sinistres et une inquiétude vis-à-vis de la capacité des populations à pouvoir se nourrir décemment du fruit de leur labour.

Graphique 3 : taux de croissance de la valeur ajoutée par secteur

Source : construit a partir des données de la Banque mondiale

Le secteur secondaire burkinabè peut être subdivisé en trois catégories, notamment les industries extractives, manufacturières et le sous secteur du Bâtiment et Travaux Publics (BTP). Sur le graphique 3, le taux de croissance annuel du secteur secondaire est représenté par la catégorie Industrie. Elle comprend la valeur ajoutée du secteur minier, manufacturier, de la construction, de l'électricité et de l'eau.

On constate que depuis 2000, la contribution de ce secteur à la croissance est globalement positive. En effet, hors mis 2008 et 2012, l'Industrie burkinabè à connu un taux de croissance positif. Cette performance est en partie liée à l'apaisement de la crise Ivoirienne qui a occasionné la création de nouvelles unités de production, l'émergence du secteur aurifère moderne avec la mise en exploitation de 6 mines d'or, et le démarrage de grands projets dans le secteur du BTP, notamment avec les chantiers de Ouaga 2000 et du Projet ZACA (Yameogo 2009). Le repli observé en 2012 s'explique par une baisse de la production d'or qui s'est chiffré à 32 405kg contre 32600 en 2011, la principale raison de cette baisse étant due à une baisse du cours de l'or.

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Le secteur tertiaire est le plus stable. Le taux de croissance de la valeur ajoutée de ce secteur est moins sensible aux fluctuations du secteur primaire. En termes de contribution à la formation du P11B, le secteur tertiaire vient en tête avec environ 45% du P11B depuis 2000. En 2012 par exemple, ce secteur a participé pour 53,3% à la création de la valeur ajoutée totale, avec une contribution à la croissance de 3.9% (Rapport CNPE 2013). Malgré le dynamisme du tertiaire, la base de l'économie burkinabè demeure le secteur primaire, qui occupe encore plus de 90% de la population.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry