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Ressources non renouvelables et développement soutenable. L'or du Burkina est-il vraiment une bénédiction ?

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par Razamwendé Saturnin SAWADOGO
Université de Versailles Saint Quentin En Yvelines - Master 2 Economie Théorique et Appliquée du Développement Durable 2015
  

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II. Du boom minier au Burkina Faso

Le Burkina Faso à profité de la hausse du cours de l'or pour dynamiser son secteur aurifère et en faire aujourd'hui l'un des piliers et des principales sources de revenu de son économie. Nous tenterons de présenter sommairement les différentes phases de

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développement du secteur minier burkinabè, le cadre réglementaire et les innovations institutionnelles qui ont favorisé son expansion, avant de discuter des performances de secteur et de sa contribution à la croissance.

1. Développement du secteur minier

Le développement du secteur minier burkinabè est très récent. En effet, l'exploitation de l'or existe depuis 1960 mais il faut attendre 2008 pour que le passage de l'exploitation traditionnelle à l'exploitation moderne se concrétise par une croissance exponentielle de la production. La production d'or du Burkina Faso a atteint 5.8 tonnes en 2008, contre 1.58 en 2007 (Rapport public CES 2011). Ce chiffre à évolué à 12.5 tonnes en 2009, avec la mise en exploitation de quatre mines industrielles. L'or devient alors le premier produit d'exportation du Burkina Faso avant le coton. Depuis 2014, huit mines aurifères sont en activité au Burkina Faso. Il s'agit de la mine de Taparko, Youga, Mana, Kalsaka, Inata, Essakane, Guiro-Bayildiaga et Bissa-Zandkom. La production d'or a progressivement évolué pour se chiffrer a environ 32.5 tonnes en 2013 et 36.5 tonnes en 2014 (données nationales, Conseil des Ministres du 1er Avril 2015).

Pour répondre aux enjeux économiques, sociaux, environnementaux et politiques liés au boom minier, le Burkina s'est porté candidat à l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives en 2009. En février 2013, Il obtient le statut ITIE de Pays Conforme. Cela traduit d'une part les efforts du gouvernement en matière de transparence et de bonne gouvernance et d'autre part, le résultat de pressions internationales. D'après le rapport ITIE 2014, le gouvernement burkinabè à déclaré avoir perçu au total 371.46 millions de dollars US de rentes tirés de l'exploitation minière pour l'année 2012. Elles comprennent les recettes fiscales (fiscalité intérieure et les recettes douanières) et les recettes de service (royalties et taxes superficiaires).

A côté de ce secteur industriel, l'orpaillage traditionnel occupe également une place non négligeable. Selon le ministre Salif Lamoussa Kaboré, lors de sa conférence à l'IFRI le 20/01/2014 : « On estime que plus de 1000 000 personnes sont directement impliquées. Si on y ajoute les populations riveraines, on évalue à 1.3 million environ, le nombre de personnes qui tire un revenu quelconque de cette activité ». Le FMI insiste sur la forte probabilité d'une sous estimation de la production des mines artisanales : « Selon un rapport de 2011 du Ministère de l'environnement et des affaires sociales et un rapport du CES, 700 000 personnes travaillent directement dans les mines artisanales. La production artisanale déclarée n'était que de 431 kg en 2011 : sur la base des cours internationaux de l'or cette

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année-là et d'hypothèses prudentes sur le nombre de personnes (500.000) et les coûts des intrants nuls (0), cela représenterait un revenu mensuel de 5 dollars par personne, ce qui n'est absolument pas réaliste,... » (Rapport FMI N° .14/230, page 23).

Graphique 4. Production d'or au Burkina Faso

Source : Rapport FMI No. 14/230, page 22

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway