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Ressources non renouvelables et développement soutenable. L'or du Burkina est-il vraiment une bénédiction ?

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par Razamwendé Saturnin SAWADOGO
Université de Versailles Saint Quentin En Yvelines - Master 2 Economie Théorique et Appliquée du Développement Durable 2015
  

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II. Du choix de la non-pondération du capital physique et du capital humain

Dans le souci de simplifier et de mieux appréhender la réalité par le chiffre, les chercheurs en sont arrivés à des abstractions théoriques permettant de justifier l'émergence d'indicateurs composites ramenés sur la même échelle des aspects qualitatifs et des aspects quantitatifs, des objets d'étude de natures différentes. Si l'accumulation de capital physique peut facilement être mesurée par les dépenses d'investissement, la subtilité du capital humain nous parait en revanche insaisissable par la dépense uniquement.

L'IDH mesure le capital humain en prenant en compte la santé et l'éducation, le choix de l'espérance de vie et du taux de scolarisation traduit une logique axée sur les résultats. Cette approche nous semble plus rationnelle comparativement a l'approche basée sur les dépenses en éducation qui est retenue dans la mesure de l'épargne net ajustée. En effet, l'épargne nette telle que calculée par la banque mondiale ne retient que les dépenses d'éducation comme indicateur du taux d'accumulation de capital humain. Or le capital humain étant intrinsèque à l'Homme, la dépense ne peut en aucun cas refléter son niveau. C'est ainsi que la construction d'écoles engendre des dépenses mais ne constitue pas en soit une accumulation de capital humain, encore faut-il qu'il y'ait un enseignant et que des élèves y soient instruits. Dans la même logique, des tentatives d'intégrer la santé dans l'épargne nette ont été opérées en y ajoutant positivement les dépenses de santé (Dialga 2013), or nous savons que « des dépenses élevées en santé peut traduire également une population malade et donc improductif » Dialga (2013).

Dès lors que le capital humain ne peut s'apprécier uniquement par la dépense, une pondération avec les indicateurs monétaires du capital physique peut conduire à un biais énorme. La soutenabilité faible autorise la substituabilité entre facteurs de production, mais le prix relatif ou la préférence sociale d'un facteur par rapport à un autre, relève des choix politiques et nous parait hors de portée au stade actuel de nos recherches. Nous nous contentons donc d'observer individuellement la trajectoire de chaque type de capital, en considérant que dès lors qu'il y'a destruction de capital naturel, cela doit nécessairement s'accompagner d'une hausse du taux d'accumulation du capital humain et/ou physique si la règle de soutenabilité de Solow-Hartwick est respectée.

Bien que comprenant la logique sur laquelle repose les pondérations opérées dans les indicateurs tels que l'IDH ou l'épargne nette ajustée, nous préférons restreindre le champ d'abstraction de cette analyse afin qu'elle demeure la plus proche possible de la réalité et

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aussi compréhensible que possible au profane. C'est ainsi qu'au regard de la nature du capital humain, du capital physique, et de l'objectif de cette étude, nous pensons que la non pondération traduit le mieux la réalité que nous souhaitons quantifier.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon