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Ressources non renouvelables et développement soutenable. L'or du Burkina est-il vraiment une bénédiction ?

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par Razamwendé Saturnin SAWADOGO
Université de Versailles Saint Quentin En Yvelines - Master 2 Economie Théorique et Appliquée du Développement Durable 2015
  

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III. Développement soutenable et malédiction des

ressources naturelles

La malédiction des ressources naturelles repose principalement sur le constat que les Etats dotés d'importantes ressources naturelles réalisent de mauvaises performances économiques. A travers la littérature sur le sujet, on constate que par mauvaises performances économiques, cette théorie entend généralement faible croissance du P11B et ne prend pas toujours en compte le caractère soutenable de la croissance. Elle ne fait pas explicitement de lien entre croissance économique et développement soutenable.

Nous pensons que l'intégration de la dimension « soutenable » pourrait profondément mitiger les conclusions des différentes études sur les ressources naturelles et « la malédiction ». Il ne s'agit plus ici de maximiser simplement un taux de croissance économique, mais plutôt de maximiser un taux de croissance « vert » à même d'être perpétué indéfiniment.

1. Le développement soutenable et la malédiction des ressources naturelles

Le rapport Brundtland a popularisé la notion de développement soutenable en insistant à la fois sur le fait de pouvoir perpétuer indéfiniment le bien être de génération en génération et aussi en tenant compte de la durabilité, c'est-à-dire la préservation de l'environnement. Selon les auteurs de ce rapport, « le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » (rapport Brundtland 1987). La deuxième édition de ce rapport remplace « développement durable » par « développement soutenable » (Editions du Fleuve, 1988). A la lumière de cette définition, on comprend que les politiques de développement et les recherches dans ce domaine doivent nécessairement prendre en compte les trois dimensions du développement : l'économique, le social et l'écologique.

Nous soutenons donc que la théorie de la malédiction des ressources naturelles doit être révisée de sorte à intégrer ces trois dimensions du développement. En effet, jusqu'à présent, les évidences empiriques à ce sujet ce sont focalisées sur l'économique, parfois le

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social et a très peu fait cas de l'écologique. A l'heure actuelle, le débat serait donc de voir dans quelle mesure les pays riche en ressource naturelles s'inscrivent sur une trajectoire de développement soutenable et non plus de faire des comparaisons entre pays sur la seule base du taux de croissance du PIB.

Les partisans de la croissance zéro avaient déjà souligné les effets pervers des politiques axées sur la croissance au sens traditionnel sans tenir compte de la pression sur les ressources planétaires et les différentes pollutions qui bouleversent les écosystèmes. Le rapport Meadows du Club De Rome (1972), a eu le mérite d'attirer l'attention de l'humanité sur son incapacité à soutenir une croissance exponentielle dans un monde fini. Bien que l'effondrement de la croissance par l'épuisement des ressources n'ait pas été constaté ces dernières décennies, il n'en demeure pas moins que l'humanité cours à sa perte toutes choses égales par ailleurs, avec son rythme de croissance actuelle et les taux de pollutions qui s'y rapportent.

Dans quelle mesure les pays riches en ressources naturelles peuvent-elles réaliser de faibles performances économiques par rapport au pays pauvres en ressource naturelles sans pour autant s'inscrire dans une configuration de malédiction de ressources naturelles ?

Nous soutenons, que le développement soutenable au sens de la conjugaison des trois dimensions : « économique », « social » et « écologique », permet de poser les bases et d'apporter une réponse plus ou moins satisfaisante à cette question. En effet, un pays riche en ressources naturelles ne serait plus maudit, dès lors qu'il s'inscrit sur une trajectoire de développement soutenable, et cela indépendamment de ses performances économiques par rapport aux autres pays.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld