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Politique monétaire et croissance économique en RDC.

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par Armstrong ELIE LWANGO
UCB - Licence 2013
  

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I.2 REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE

Sur le plan empirique, l'impact de la politique monétaire sur la croissance économique fait une présentation des plusieurs études qui se sont effectuées dans les pays développés mais aussi ceux en voie de développement.

Andersen et Carlson (1970) ont développé un modèle connu sous le nom de modèle de St. Louis, exprimant la variation de la dépense totale courante en fonction des variations de l'offre de monnaie et des dépenses publiques.

L'objectif visé par ce modèle était d'une part, de tester l'efficacité relative des politiques monétaire et budgétaire sur l'activité économique, et d'autre part, de fournir un outil de prévision de la demande globale. Le résultat fondamental qui se dégage de leur étude est que l'impact de politique monétaire est plus important, plus rapide et plus prévisible que celui de la politique budgétaire.

Dans une version ultérieure du modèle de St. Louis, une spécification en termes de taux de croissance a été utilisée par Carlson. Avec des données trimestrielles des Etats-Unis sur la période 1953 à 1976, les résultats montrent que les effets de l'offre de monnaie sont significatifs et positifs sur l'activité.

Sarr et Dingui (2000) ont travaillé sur les mécanismes de transmission de la politique monétaire en Côte d'Ivoire en utilisant un modèle Vectoriel Auto Régressif (VAR) avec sept variables (Le taux d'escompte, le taux débiteur réel des banques, masse monétaire, crédit à l'économie, PIB réel, indice des prix à la consommation et l'investissement privé). Les données utilisées dans leur étude sont issues des statistiques monétaires et celles de l'activité réelle sur base annuelle. Les résultats obtenus montrent que les impulsions monétaires sont transmises à la sphère réelle via le taux d'intérêt débiteur des banques. Un choc monétaire de 1% entraîne une augmentation de l'activité réelle de 0,2%. En revanche, une hausse de l'inflation de 1% entraîne une régression de l'activité réelle de 0,01%.

Bernanke et Mihov (1998) ont développé et appliqué une méthodologie basée sur un VAR pour mesurer l'orientation de la politique monétaire. Plus précisément, ils développent une approche VAR semi-structurel qui extrait des informations sur la politique monétaire à partir des données sur les réserves des banques et le taux des fonds fédéraux ; mais laissent les relations entre les variables macroéconomiques dans le système sans restriction.

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L'objectif de cette étude est de mesurer les innovations en matière de politique monétaire et leurs effets macroéconomiques. Ils arrivent à mesurer les chocs de politique monétaire et tirent les conclusions qu'il y a une nouvelle mesure d'innovations stratégiques fondées directement sur des estimations des procédures d'exploitation de la banque centrale.

Koné (2000), dans un travail publié à la BCEAO, analyse, en termes réels et en termes nominaux sur le court terme et le long terme à l'aide d'un modèle à correction d'erreur (M.C.E.), l'efficacité relative des politiques monétaire et budgétaire par leurs actions sur l'activité économique des pays membres de l'UEMOA (Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo). Il obtient les résultats de l'estimation qui montrent qu'à court terme les politiques monétaire et budgétaire influencent l'activité économique. La politique budgétaire, appréhendée par les recettes, est plus efficace que la politique monétaire à court et long terme.

Fouda E (2010), a travaillé sur la politique monétaire et croissance économique en zone CEMAC, il utilise le modèle des données en panel et plus précisément un panel dynamique auquel il applique la méthode de moment généralisés (GMM), car elle permet de contrôler les effets spécifiques individuels et temporels mais aussi au biais de simultanéité, de causalité inverse et de variables omise.

Dans cette étude, Fouda montre que la politique monétaire axée sur le rôle joué par les agrégats nominaux de monnaie et de crédit a une influence négative sur la croissance économique en zone CEMAC. L'inflation quant à elle a une influence négative et non significative sur la croissance économique.

Beck, Levine et Loayza (1999) mènent une étude en données de panel et en coupe instantanée afin d'évaluer les relations empiriques de manière dynamique entre le niveau de développement financier et la croissance économique. Cet article se distingue par l'utilisation des données dynamiques de groupe, qui permettent d'estimer les relations de croissance en utilisant une variable endogène retardée. Ils utilisent les variables instrumentales via l'estimateur des moments généralisés (GMM).

Cette méthode constitue alors une avancée méthodologique et est aujourd'hui utilisée par la plupart des macro-économistes parce qu'elle permet d'apporter des solutions aux problèmes de biais de simultanéité, de causalité inverse et de variables omises. Ils aboutissent à la conclusion que les composantes exogènes du développement de l'intermédiation financière influencent positivement la croissance économique.

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Ondo Ossa (2005) mène une étude sur les pays de la zone CEMAC (le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine, le Tchad), en utilisant un modèle de panel. Pour lui, la politique monétaire a des effets expansionnistes sur l'activité économique contrairement à la politique budgétaire, validant ainsi l'existence d'effets anti-keynésiens en zone CEMAC.

Mallaye (2009) étudie l'impact des réformes monétaires sur la croissance économique en zone CEMAC. Il effectue une régression sur les données de panel en utilisant l'équation de St Louis et arrive à la conclusion qui montre que les réformes monétaires ont des effets mitigés sur la croissance économique. La politique monétaire a généré une dynamique d'inflation au lieu d'une expansion du produit intérieur brut. Ainsi remet-il en cause l'efficacité des réformes monétaires.

Dramani, Diackly et Ndiaye (2007) analysent les mécanismes de transmission de la politique monétaire au secteur réel au Sénégal sur une période allant de 1980 à 2000. Ils utilisent un modèle économique d'ensemble et d'une structure permettant de dériver l'impact direct sur les différentes branches d'activité de la structure économique du pays. Les chocs de politique monétaire ont été appréhendés sous deux angles. Dans un premier temps, la simulation a été faite sous l'optique d'une hausse du taux d'intérêt. La seconde simulation a consisté à mettre en évidence l'effet d'une dépréciation du taux de change sur les agrégats macroéconomiques. Au terme de leur étude, ils concluent en disant que la politique monétaire restrictive se manifeste par une hausse du taux d'intérêt de la BCEAO et se manifeste par une contraction de l'activité économique en général.

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