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Ressources minières, croissance économique et guerres civiles en R.D.Congo


par Fanny KABWE
Université de Yaoundé 2/ Soa - DEA 2014
  

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SECTION I. LES CANAUX DE TRANSMISSIONSDES RESSOURCES MINIERES ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE 

Cette sectionsitue les origines du concept

il s'agit dans cette section de situer les origines du concepte.........dans un premier temps. et dans un second temps. de présenter.....

de la croissance économique dans un premier temps, afin de donner une idée claire de sa signification dans le cadre de ce travail. Et dans un second temps, de présenter une revue théorique portant sur les différents canaux de transmissions des ressources minières.

§1. Les origines de la croissance économique

Depuis Adam Smith (1776), la croissance occupe l'esprit de nombreuxéconomistes. Les modèles de Domar et Harrod (1941) vont chercher à rendre compte des conditions et caractéristiques essentielles de l'équilibre d'une économie capitaliste en croissance. Le modèle néoclassique, tel que l'on conçoit aujourd'hui, a été développé successivement par Ramsey (1928), Solow (1956), Swan (1956), Cass (1965) et Koopmans (1965),qui attribue l'origine de la croissance au montant de capital technique investi (machines, équipements, logiciels, infrastructures...). Le modèle de Solow n'expliquait pas la croissance, il signalait simplement que grâce au progrès technique, la croissance peut perdurer. Pour les tenants de la théorie de la croissance endogène, le progrès technique ne tombe pas du ciel. La croissance est ainsi assimilée à un phénomène autoentretenu par accumulation de quatre facteurs principaux : la technologie, le capital physique, le capital humain et le capital public.

Ainsi, pour rendre compte du changement de dimension d'une économie, trèssouvent le recours à des agrégats permet de mesurer l'évolution de l'ensemble de productions telles que le PIB (Produit Intérieur Brut) ou le PNB (Produit National Brut). Le taux de croissance se définit alors comme la variationrelative du PIB en volume d'une année à l'autre.« La croissance économique est l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues, d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global en termes réels. »(Perroux 1903-1987 ; Beitone et al., 2010). Ainsi, la croissance économique s'accompagne généralement d'une nouvelle répartition des activités par secteur et par région. Dans le cas d'unenouvelle répartition sectorielle des activités, les parts relatives de laproduction agricole, industrielle, de services marchands ou non marchands dans le PIBévoluent régulièrement.

Pour apprécier le niveau de vie d'un pays, on rapporte le PIB à la population totale, on obtient ainsi le produit par tête (ou encore revenu moyen par habitant). L'augmentation de ce dernier n'est cependant pas synonyme de progrès. Elle peut en effet s'accompagner d'une dégradation des conditions de vie (pollution, nuisance....), des équipements collectifs ou encore d'une aggravation des inégalités et de l'exclusion. En outre, une mesure du bien être par le seul indicateur du PIB par tête peut induire en erreur. Ainsi, la Guinée équatoriale, qui bénéficie depuis le milieu des années 1990 d'importantes découvertes pétrolières, affiche un PIB par habitant comparable à celui des européens. Cependant, sa mortalité infantile est trente fois plus élevée et l'espérance de vie de ses habitants atteint à peine quarante-deux ans (Diemer, 2009).

C'est pourquoi, le programme des Nations Unis pour le développement calcule depuis 1990, un Indicateur pour le Développement Humain (IDH). Ce dernier prend compte les facteurs suivants : le niveau de santé représenté par le niveau d'espérance de vie à la naissance ; le niveaud'éducation appréhendé par le taux d'alphabétisation et le nombre moyen d'années d'études ; le niveau de revenu moyen obtenu à partir du PIB par habitant corrigé par la non-prise en compte des revenus les plus élevés. C'est le Canada qui a l'indicateur de développement humain le plus élevé (0,938) et la Guinée parmi le plus faible (0,340) d'après les statistiques du PNUD en 2010. Le PIB étant égal à la somme des valeurs ajoutées créées par les entreprises, il est possible d'analyser la croissance économique à partir d'une étude des différents facteurs de production et de l'organisation du système de production.

Au cours des dix dernières années, on a assisté à un regain d'intérêt pour les principaux moteurs de la croissance économique des pays de l'Afrique Subsaharienne. La R.D.Congo, parmi les leaders dans les ressources minières a vu accélérer la croissance de son PIB par habitant, ce qui soulève des questions quant au rôle respectif des ressources minières sur la croissance économique.

A ce point, deux types de classifications peuvent être utiles. D'abord, la croissance peut être extensive, c'est-à-dire générée par l'accumulation de capital, ou intensive, auquel cas elle résulte d'un usage plus efficace du capital existant et d'autres ressources. Parmi les nombreux moyens différents de promouvoir l'efficience économique et sociale, l'un des meilleurs est l'accumulation de capital humain par l'éducation, la formation dans l'emploi et le système de santé. Mais il y a beaucoup d'autres façons d'augmenter l'efficience et la croissance économique. Ainsi, il est maintenant admis que la qualité des institutions et de la gouvernance peut contribuer à une croissance durable de même que d'autres facteurs divers relevant de l'organisation, des institutions et de la politique économique (Fischer et Sahay, 2000 ; Campos et Coricelli, 2002 ; Acemoglu et Johnson, 2005).Une deuxième classification distingue plusieurs formes de capital à savoir :

1. l'épargne et l'investissement qui servent à créer le capital réel ou physique- les infrastructures physiques, les routes et les ponts, les usines, les machines, les équipements, etc. 

2. l'éducation, la formation, le système de santé et la sécurité sociale qui servent à créer le capital humain, c`est-à-dire une population active meilleure et plus productive ;

3. les exportations et les importations de biens, de services et de capitaux qui servent à créer un capital extérieur pour, entre autres choses, compléter le capital national ;

4. la démocratie, la liberté, l'égalité et l'honnêteté - c'est-à-dire l'absence de corruption- qui servent à créer le capital social, afin de renforcer les liens sociaux qui assurent la cohésion du système économique et son bon fonctionnement ;

5. la stabilité économique, avec une faible inflation, qui sert à créer le capital financier - en d'autres termes la liquidité - pour mettre de l`huile dans les rouages du système économique et ;

6. les industries manufacturières et les services qui permettent de diversifier l'économie nationale, la faisant échapper à une dépendance excessive à l`égard d`une production primaire à faible qualification, agricole notamment, basée sur le capital naturel.

Selon Thorvaldur (2010), généralement, il est importantde reconnaître que les six éléments cités - capital réel, capital humain, capital extérieur, capital social, capital financier et capital naturel - sont intrinsèquement désirables et utiles, et aussi que la diversification de l`activité économique est souhaitable. Toutefois, atteindre ces objectifs est une autre affaire.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle