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Le tourisme dans le departement de la vina (adamaoua-cameroun) : mythe ou réalité ?


par Harry SADIO FOPA
Université de Ngaoundéré - Master 2012
  

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VI-2-2 Pour un tourisme rentable et équitable

Activité économique la plus rentable au monde, le tourisme est un secteur qui a cessé d'être économiquement rentable au Cameroun. Dans la Vina en particulier, ce secteur n'apporte pas grand-chose aux populations et à la région du fait de la visite gratuite des sites et de la non-touristification de ces potentialités, et la non-implicationdes populations riveraines des sites dans la gestion de ce «patrimoine«.

VI-2-2-1 Mise en marché des potentialités touristiques

La mise en tourisme est un moment très importante dans le processus de développement touristique. Celle-ci consiste en fait à valoriser une potentialité et de le mettre sur le marché touristique afin que cette potentialité soit productive. Dans notre zone d'étude, on note une gratuité notable de ce qui est considéré comme site touristique et une absence importante de la mise en marché des potentialités. Ce qui fait en sorte que se secteur ne soit pas rentable pour la Vina. Pour donc faire du tourisme un secteur productif, il serait important que l'accès aux sites soit payant en fonction de ce qui est développé sur les lieux comme activité. Vendre les produits touristiques constitue en fait un élément crucial dans la rentabilité du secteur. Par ailleurs, si l'accès est gratuit il faut bien mettre en place des éléments qui pourront pousser les visiteurs à dépenser sur les lieux ; il n'y a ni carte postale ni symbole représentant les sites, ni logo pouvant rapporter un peu d'argent à ce secteur, alors que les panneaux publicitaires faute de publicité pourrissent le long des axes les plus fréquentés de la ville ; ainsi, la rentabilité touristique dépend de l'imagination que les promoteurs pourront mettre au service de ce secteur moribond au lieu de se contenter de falsifier les chiffres du nombre de touristes dans la région pour faire croire que le tourisme vit.

VI-2-2-2 Implication des populations riveraines dans la gestion du patrimoinetouristique

Au Kenya, le peuple Massaï est vraiment intégré dans la gestion du patrimoine touristique en ce sens que celui-ci apparait comme un véritable gardien du parc qui se trouve tout près de leur village. S'il est concerné par la protection du parc, c'est justement parce que ce parc attire des visiteurs et ceux-ci ne manquent pas de faire un séjour dans cette tribu afin de consommer les prestations de danse et de vivre comme ce peuple ; ce qui apporte énormément de revenus pour ce peuple. Etant donné que dans la Vina les populations riveraines des sites se sentent concernées par le tourisme, et ne perçoivent aucun rendement de ce secteur ou des sites touristiques, il est important de les intégrer dans la protection et la gestion de ces espaces d'attraction, car celles-ci, par leur volonté pourront contribuer d'une manière ou d'une autre au développement du secteur touristique. Déjà même, les personnes ressources avec lesquelles nous avons eu des entretiens, et la plus part des enquêtés nous ont fait part de leur réelle volonté de faire du tourisme une source de revenus pour leur communauté. Mais seulement par manque de moyens et de volonté des pouvoirs publics à les intégrer dans le programme de développement touristique, leur projet reste pour l'instant un rêve. Par exemple, le Chef du village pittoresque d'Idool affirme : «les touristes viennent ici de temps en temps, et repartent toujours en fin de journée par manque de logement pour eux. C'est pour ça que j'avais eu à écrire en 2010 à la délégation du tourisme pour la construction de quatre ou cinq logements pour les touristes ; malheureusement je n'ai aucune réponse jusqu'ici«70(*).

Il serait donc important d'attribuer une certaine responsabilité aux populations riveraines des sites touristiques en ce qui concerne la gestion de ces lieux, notamment en matière de protection et d'entretien de ces aires, et aussi de permettre à ces populations d'accueillir les éventuels visiteurs à travers la construction des logements dans ces «villages«. Pour un développement touristique avéré, il est crucial de prendre en compte les populations riveraines des sites dans la gestion et le développement du tourisme.

* 70 Information et propos du Chef du Village Idool

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon