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Impacts psychologiques de la séropositivité sur les patients adultes à  l'hôpital Saint-Joseph de Fort-Liberté : les manifestations de la dépression


par Asaph-Lino Etienne
Université d'Etat d'Haïti/Campus Henry Christophe de Limonade - Licence 2018
  

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2.11- VIH/SIDA et dépression

Le VIH/SIDA peut avoir une incidence sur la santé mentale du patient infecté. De tous les troubles psychologiques qui pourraient affecter les sujets séropositifs, nous nous intéréssons dans cette recherche à la dépression. Certaines recherches que nous avons recencé ci-dessous établissent le lien entre le VIH/SIDA et la dépression, l'incidence du VIH sur la santé mentale du patient et la vulnérabilité d'une personne dépressiveface au risque d'attraper le VIH/SIDA.

Lyketsos et Federman (1996), cité par Suarez (2000), affirmaient qu'il y a à la fois un renforcement du risque d'une infection VIH dans la population présentant des troubles psychiatriques et une proportion élevée de troubles psychiatriques chez les personnes atteintes du VIH/SIDA.Des troubles psychiatriques ont été fréquemment retracés au cours de l'infection par le VIH, notamment, la dépression, l'anxiété, les troubles de la personnalité, etc. 

Les états dépressifs ont la réputation de brouiller les fonctions cognitives chez certains patients séropositifs. Il a été nettement démontré dans une étude de l'Organisation mondiale de la Santé, qu'il y a un renforcement de la prévalence de la dépression chez les patients infectés par le VIH. (Lyketsos et Federman, 1996), La dépression est l'un des principaux diagnostics différentiels des troubles cognitifs modérés de l'infection par le VIH.

En s'appuyant sur l'étude de Lyketsos et Federman(1996), Sanchez-Valero(2003)avancaient que le VIH peut conduire à un risque important de dépression.Il soutient que l'état dépressif peut augmenter au fur et à mesure que l'infection avance vers le stade du SIDA.Pour ce qui est des patientsséropositifshospitalisé, la prévalence est estimée entre 5 - 15 %.Chez les personnes séropositives, la dépression est le motif de consultation psychiatrique le plus fréquent.Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'état dépressif chez les patients séropositifs.Premièrement, la découverte de la séropositivité n'est pas toujours bien digérée psychiquement par le patient.Car, l'évolution du VIH/SIDA à travers le temps et le nombre de décès que cette infection a déjà fait à travers son histoire peut provoquer des troubles de l'humeur.Deuxièmement, les réactions affectives sont variées d'un patient à l'autre.En raison des variations de personnalité, chaque patient ne vit pas la séropositivité de la même manière.Un patient peut présenter un état dépressif et un autre non.Il faut dans ce cas considérer les antécédents psychiatriques et la qualité de réponse socioaffective de l'entourage du patient.Mais en raison de la chronicité de la maladie, les conséquences sur la thymie peuvent être prolongées et passer d'un état dépressif réactionnel à un état dépressif majeur.Et finalement, l'incertitude face à l'évolution de l'infection, la réponse au traitement, la discrimination sociale, l'exclusion sociale sont des facteurs qui peuvent engendrer la dépression quand la personne séropositive pense à sa maladie et les phénomènes qui l'accompagnent. 

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS, 2008, cité par socité Canadienne du SIDA, 2014) a mené une étude dans laquelle il a été constaté que les individus ayant une maladie mentale sévère ont un risque élevé d'attraper le VIH.Diverses raisons justifient cette situation, particulièrement des facteurs de risque comportementaux graves et la possibilité que la maladie mentale interagisse avec l'aptitude de recevoir ou d'utiliser les renseignements afin de se protéger contre le VIH.L'OMS soutient aussi que les séropositifs ont plus de risque d'être exposés à des troubles mentaux que les personnes qui ne sont pas infectées par le VIH/SIDA.Le niveau de stress élevé au moment du diagnostic et la chronicité du VIH sont en partie les causes de l'incidence sur la santé mentale du sujet. 

En comparant les personnes vivant avec le VIH/SIDA au reste de la population, la société canadienne du SIDA (2014) affirme que les PVVIH ont plus tendance d'être éteintes par les troubles dépressifs ou un trouble d'anxiété que le reste de la population.Des recherches et études ont soutenu une telle affirmation. 

Donc, le VIH/SIDA peut avoir un impact psychique considérable sur le séropositif. La dépression est la complication psychique la plus courante chez le patient VIH.En outre, considérant la chronicité de la maladie, le nombre pesant de décès qu'elle a déjà causé, le traitement permanent que le patient doit suivre et la réponse de l'organisme à ce traitement, la perception sociale de cette maladie qui engendre souvent la discrimination et la stigmatisation, il est difficile pour un patientséropositifde ne pas être dépressif à un moment donné.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote