WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impacts psychologiques de la séropositivité sur les patients adultes à  l'hôpital Saint-Joseph de Fort-Liberté : les manifestations de la dépression


par Asaph-Lino Etienne
Université d'Etat d'Haïti/Campus Henry Christophe de Limonade - Licence 2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5.4-2. Cas des sujets non dépressifs

Parmi les huit patients sélectionnés, nous venons de constater que cinq d'entre eux étaient dépressifs. Il y a trois autres qui n'étaient pas dépressifs. Il y a trois intensités de la dépression : légère, moyenne, sévère. Des critères de diagnostic qui se situent dans le cadre conceptuel nous a permis de mieux les situer. De ce fait, même si un sujet peut présenter quelques symptômes de la dépression, dans le cas où tous les critères ne sont pas réunis nous ne pouvons pas parler de dépression.

Le premier niveau est le niveau léger. Bertrand-Servais (2004) estime qu'il faut la présence d'au moins deux des trois symptômes dans la catégorie B qui est présent dans le tableau 2.1 et d'au moins un ou deux des symptômes de la catégorie C. Ce qui fait un total de trois à quatre symptômes (des critères B et C). En se basant sur de tel argument nous pouvons déterminer que les cas «?Jo 08?», «?N J-L 01?», «?N J-P 05?» n'étaient pas dépressifs.

Le cas «?Jo 08?» concerne une femme de 43 ans qui était au courant de sa séropositive depuis 12 ans.Elle travaillait comme agent de terrain au programme de VIH/SIDA. Elle venait de Ouanaminthe, elle était veuve et a complété ses études secondaires. Elle ne présentait que quatre (4) des 10 symptômes considérés qui sont : tristesse à l'intensité moyenne, une faible estime de soi, faible trouble d'appétit et des troubles de sommeil élevés. Elle pourrait avoir une dépression légère, mais les symptômes et leur intensité n'étaient pas suffisants.

Le cas «?N J-L 01?» est celui d'un homme 61 ans était au courant de sa séropositivité depuis environ cinq (5) ans. Il ne savait ni lire ni écrire, il était cultivateur et habitait à Ouanaminthe.Il était veuf. Il présentait quatre (4) symptômes de la dépression sur 10 par rapport aux questions posées.Ses symptômes étaient : sentiments de culpabilité à intensité élevée, une faible estime de soi, de faible trouble d'appétit et des troubles de sommeil élevés.Donc, il n'était pas dépressif. 

Le cas «?N J-P 05?» concerne une femme de 37 ans qui était au courant de sa séropositivité depuis cinq (5) ans.Elle était commerçante. Elle venait de Ouanaminthe. Elle ne savait ni lire ni écrire. Elle ne présentait qu'un symptôme : tristesse à une forte intensité.Elle n'était pas dépressive. 

Les résultats de cette section signes et symptômes de la dépression révèlent que sur les huit patients participants cinq étaient dépressifs contre trois qui présentent des symptômes de la dépression, mais qui ne l'étaient pas. À la lumière de ces résultats, nous rejoignons Lyketsos et Federman (1996), cité par Suarez (2000) qui affirmaient que le VIH est un facteur qui renforce les troubles psychiatriques. Le VIH peut impacter le psychisme du patient pour y provoquer des troubles psychologiques, comme il est le cas dans notre étude.

En outre, presque tous les patients, sept sur huit (7/8) présentaient le symptôme de tristesse profonde.Cela explique le pouvoir du VIH/SIDA sur l'humeur de la personne, sur ses sentiments et émotions.Presque tous ceux qui étaient dépressifs présentaient des symptômes communs (tristesse profonde, perte d'intérêt pour les activités habituelles, sentiment de culpabilité). Ces sympômes sont en fait les symptômes les plus courants de la dépression qui existent chez les patients séropositifs selon ces résultats. 

Toutefois, les trois (3) patients qui nétaient pas dépressifs démontrent qu'une personne séropositive n'est pas forcément dépressive ou ne sera pas forcément atteinte de la dépression ou d'un trouble psychique. 

Nous comprenons que quel qu'en soit l'âge, le sexe, le niveau scolaire, le statut social, le statut marital, le nombre d'année qu'un sujet puisse vivre avec le VIH/SIDA, tout séropositif peut être dépressif à un moment de leur expérience de séropositivité.  

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius