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Phénomène enfant de la rue en mairie de Bujumbura


par Bukhari Mazana watendere
Université du lac Tanganyika/ Bujumbura - Baccalauréat 2018
  

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IV.4. Sociologie du travail

Le travail est indispensable à l'homme, il est le principal facteur de la production. La production sociale donne au travail un sens vital. Elle est porteuse d'espoir car elle est source de revenu dont un être humain a besoin pour se nourrir, se loger, s'habiller, se distraire en un mot pour vivre51(*).

Le travail est un moteur et révélateur des mutations contemporaines, il est pris comme une institution et doit être compris comme une invention historique. Il constitue un rapport social non figé, mais en perpétuelle transformation.

L'homme a créé le travail pour épanouir sa relation, être en contact avec des milieux des employeurs qui forment déjà une famille professionnelle, le travail permet donc un développement du créateur lui-même.

Dans la division du travail, Emile DURKHEIM, nous dit qu`il est par ailleurs confirmé que le travail est à l'origine de structuration fondamentale de nos sociétés de par les assujettissements des individus et des groupes mais aussi des développements à la fois personnels et collectifs.

Les agents du service des affaires socioculturelles de la Mairie de Bujumbura coopèrent mutuellement pour une bonne marche de leur travail. C'est dans cette optique que DURKHEIM nous révèle c'est de ne pas voir dans la division du travail des ferments de fragmentation de la société mais plutôt au contraire d'intégration : elle oblige les individus à coopérer. Les travailleurs de la Mairie de Bujumbura sont déjà construit un lien social comme l'identité personnelle, disait Emile DURKHEIM.

Ainsi donc, ce cours tire l'intérêt capital dans ce que nous avions observé sur terrain. Son objet sur le plan de travail dans la société, particulièrement l'organisation du travail et le rapport au travail des individus. A cela, nous avons constaté que les rapports des travailleurs au sein du Bureau de la Mairie de Bujumbura sont complexes dans le milieu du travail car ils concernent à la fois le temps du travail et le temps hors travail. C'est un phénomène du « dedans » et du « dehors » de l'entreprise52(*).

Les rapports que tissent les individus en « dehors » du travail se rapportent aux incidences du travail sur la vie familiale, les loisirs ou les identités sociales conçues comme coextensives des identités professionnelles53(*).

De part le constat amer fait sur terrain, les agents de la Mairie de Bujumbura font un travail pénible, presque les conditions ne sont pas réunies, certains ont quelques mois impayés, ils ne sont pas assurés, d'autres ont un âge avancé de retraite, ils font un travail dure qui accouche de douleurs à leurs égards, etc.

Les fonctionnaires de ladite institution de l'Etat sont loin de la théorie des hauts salaires initiés par Henri FORD (1863 -1944) : « le fordisme » : En effet, le salaire que les travailleurs de la Mairie de Bujumbura reçoivent ne correspond pas à leur satisfaction familiale. Ils acceptent une intensification du travail en pensant qu'ils vont obtenir en échange une progression de leur pouvoir d'achat, mais la réalité est le contraire.

Parmi ces agents, ceux qui occupent des professions les moins valorisées, les moins rémunérées parlent du bonheur d'avoir un travail ou un boulot. Comme stipule Christian BAUDELOT et Michel GOLLAC, «  le travail est ici non pas une source, mais une condition du bonheur au sens où il permet d'accéder à un statut économique et social »54(*).

La notion de compétence nous est parue importante. En analysant le fonctionnement de la Mairie de Bujumbura, cette notion en principe devrait être transférable à de nouvelles couches d'élites. Ces derniers n'ont pas de qualification du niveau supérieur. Ils se sont retrouvés engagés grâce à des connaissances familiales, sous forme de népotisme.

La compétence renvoie aux notions des performances et d'efficacité. Il serait souhaitable au sein du Bureau de la Mairie de Bujumbura d'engager selon la qualification, une compétence pour s'occuper de certains problèmes sociaux. Par ailleurs, la Sociologie du travail insiste sur le caractère relatif de compétences.

C'est-à-dire la capacité globale d'adaptation à un poste avec l'utopie d'un ajustement parfait entre l'homme et l'organisation.

Dans ce cas, « la compétence, c'est de connaitre à chaque phase de travail, les points clés qui permettront d'exécuter chaque tâche avec le maximum de facilités et d'obtenir la meilleure qualité en toute sécurité55(*)» ; d'où la nécessité d'analyser en profondeur l'apport du cours de Sociologie des organisations.

* 51 BURATOTOYE. B., Etude des problèmes psychologiques liés au chômage chez les cadres, Mémoire, U.B, F.P.S.E., Bujumbura, 1993, p.33.

* 52Cours de Sociologie du Travail, ULT, FSSP, AA 2015- 2016

* 53DUBAR, C., Identité au travail, profession, promotion sociale, Paris, Charles Gadéa, 1999, 278 p

* 54BAUDELOT, C. et GOLLAC, M., Travailler pour être heureux, Paris, Fayard, 2003.

* 55R.PERRIOLAT : « L'adéquation des postes » un traité de psychologie du travail, PUF 1987.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon