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Impact socio-economique de la cohabitation entre population insulaire et hippopotame: cas de la commune de Ayorou


par Maman Bassirou Yaou Abdou
Université de Tillaberi  - Licence 2019
  

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Abstract

This study was conducted in Ayorou and its general objective is to determine the socioeconomic impact of the cohabitation between island population and hippopotamus. The method used to conduct this study was the surveys in the five island villages.

Our results showed that 72% rice, sweet potato (12%), onion (6%) are the most devastated crops by hippos. But also fishing equipment and boats are frequently destroyed by these pachyderms (hippopotamus). Nine (9) cases of human death have been recorded and several cases in animals, of which cattle are the most attacked, with the increase of hippopotamuses, lack of bourgoutière, lack of space in these islands.

Key words: Hippopotamus amphibius; Bourgoutière; Island population; Socio-economic impact

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INTRODUCTION

Contexte et justification

Les conflits entre les hommes et les hippopotames ne sont pas récents ; l'hippopotame se nourrissait dans les cultures des Égyptiens 2000 ans avant Jésus Christ (Lamarque et al, 2009). Aujourd'hui encore, l'hippopotame engendre des dégâts sur les cultures, mais il dérange aussi l'homme par sa présence, qui est potentiellement très dangereuse et qui peut gêner les activités associées à l'eau (Post, 2000).

Par ailleurs, en Afrique de façon générale et particulièrement au Niger, l'eau utilisée par les communautés rurales provient principalement de sources d'eau de surface, telles que les fleuves, rivière et lac. Ainsi, ces sources d'eau douce et les riverains qui les utilisent, sont donc particulièrement à risque (Lamarque et al. 2009). Le comportement imprévisible de l'animal oblige l'homme à rester vigilant, car l'hippopotame peut charger dans l'eau comme sur terre, qu'il soit provoqué ou non (Eltringham, 1999 ; Post, 2000).

De plus, l'utilisation de pirogues traditionnelles est encore répandue en Afrique subsaharienne et ne permet pas nécessairement de sécuriser ses passagers, de sorte que ses attaques peuvent être fatales. En effet, même sur la terre ferme les hippopotames peuvent engendrer d'importants dégâts lorsqu'ils attaquent car ils peuvent courir plus rapidement (jusqu'à 40 km/h) que l'homme. C'est d'ailleurs l'un des mammifères le plus redoutable en Afrique (Durrheim et Leggat, 1999). À titre illustratif, une attaque d'hippopotame sur deux était fatale au Mozambique entre 2006 et 2008 (Dunham et al., 2010). Au Niger, un hippopotame a renversé une embarcation près de Niamey, tuant ainsi 18 personnes, principalement des étudiants (AFP, 2014). Les incidents conflictuels entre l'homme et l'hippopotame sont nombreux, principalement là où les densités d'hippopotames et humaines sont élevées (Mkanda, 1994 ; Eltringham, 1999). En effet, la croissance démographique entraîne une augmentation des besoins en terre et eau, notamment pour l'agriculture au détriment de l'espace occupait par les hippopotames (Muruthi, 2005 ; Kanga et al., 2012). Ainsi, certaines aires de pâturages naturels qu'utilisaient les hippopotames sont dorénavant utilisés par l'homme, notamment à des fins agricoles, ce qui exacerbe la compétition et les conflits entre l'homme et l'hippopotame dans les zones insulaires (Lock, 1972 ; Eltringham, 1999 ; Noirard et al., 2004 ; Amoussou et al., 2006 ; Kendall, 2011). C'est le cas de la population d'Ayorou qui est victime de nombreuses attaques dans leurs activités telle que : l'agriculture, l'élevage, la pêche et souvent même dans leurs navigations et qui se solde parfois par des pertes en vie (humaine ou animal).

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Or L'hippopotame responsable de ces divagations ou empiètement sur les cultures fait partie de la liste des espèces animales intégralement protégées en vertu de l'article 21 de la Loi N°9807 du 29 avril 1998 fixant le Régime de la Chasse et de la Protection de la Faune au Niger. L'abattage est donc proscrit, peu importe le contexte. Par conséquent la problématique de la cohabitation entre l'homme et les hippopotames reste un paradigme à élucider. A cet effet il serait tout à fait opportun de se demander :

Comment assurer une cohabitation pacifique entre l'homme qui dans sa quête de ses besoins alimentaires tente d'augmenter ses superficies cultivables sans pour autant se préoccuper du cadre de vie de ces animaux ?

La création d'une aire de conservation des hippopotames dans la zone d'Ayorou avec un système de zonage clairement défini ; permettrait-elle de limiter les cas de divagation des hippopotames dans les champs de culture ?

C'est pour tenter d'apporter des réponses à ces questions qu'intervient la présente étude intitulée « impacts socio-économiques de la cohabitation entre population insulaire et hippopotame dans la commune d'Ayorou ».

Le présent mémoire, composé de trois chapitres est structuré comme suit : un premier qui parle sur l'état des connaissances, un deuxième expose le matériel et méthodes et un troisième présente les résultats et discussion suivi de la conclusion et recommandations.

Objectif général :

L'objectif général de cette étude est de déterminer les impacts socio-économiques de la

cohabitation entre population insulaire et hippopotames dans la commune d'Ayorou.

Objectifs spécifiques

Spécifiquement, il s'agit de :

y' Identifier les personnes victimes d'attaque ;

y' Identifier les activités de la population riveraine ;

y' Déterminer les dégâts causés par les hippopotames sur la population riveraine ;

y' Déterminer les impacts de la cohabitation sur leurs activités ;

y' Identifier les raisons de la cohabitation ;

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault