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Intégration régionale et promotion des investissements dans l'espace UEMOA

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par Etsri Alexandre Homevor
Université de Cocody - Centre Ivoirien de Recherche Economique et Social, Abidjan - DESS des Hautes Etudes en Gestion de la Politique Economique 2005
  

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1.3. L'estimation des effets de l'intégration sur les investissements directs étrangers

L'analyse descriptive des investissements de la section 1 a révélé une croissance plus significative des flux d'investissements directs étrangers par rapport à l'investissement privé intérieur. L'étude économétrique approfondit l'analyse et s'intéresse à vérifier l'hypothèse selon laquelle cette évolution des IDE est attribuable

à l'effet des politiques d'intégration de l'UEMOA.

Modèle, données et méthodes d'estimation

L'intégration économique régionale est sensée accroître la taille du marché et

stimuler les échanges. Les variables produit intérieur brut (PIB) et le degré d'ouverture de l'économie (DO) seront utilisées comme proxy pour capter ces deux effets (Jaumotte, 2004). Le degré d'ouverture représente le ratio des importations et des exportations au PIB. L'inflation (INFL) et le ratio des investissements publics financés sur ressources intérieures rapportées aux recettes fiscales (INVPUB) sont choisies parmi les critères de convergence pour apprécier l'effet de cette réglementation sur les IDE. Une autre variable infrastructure (INFRA) est incluse pour apprécier l'effet du niveau des infrastructures sur les investissements directs étrangers (Mody et Srinivasan, 1988). INFRA est approximée par le ratio des investissements publics au PIB. Une variable indicatrice, D96 est introduite dans le modèle pour capter l'effet des premières mesures de politiques économiques de l'Union sur les investissements directs étrangers. (D96 = 1 à partir de 1996 et 0 ailleurs). La variable dépendante est l'investissement direct étranger (IDE).

La relation est ainsi spécifiée :

IDEit = 0 + 1 PIBit + 2 DOit + 3 INFLit + 4 INFRAit + 5 INVPUBit + 6 D96it + it

Les âi sont les coefficients à estimer et ui est le terme d'erreur. Les signes anticipés des coefficients sont tels que : â1 > 0, â2 > 0, â3 < 0, â4 > 0, â5 > 0 et â6 > 0.

L'analyse est menée en utilisant l'approche par les données de panels. Cela a pour avantage de pouvoir capter, s'il existent, les spécificités propres à chaque pays. La dimension individuelle comprend les 8 pays de l'UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo). La dimension temporelle couvre la période 1990-2001 (12 années). Le panel est non cylindré20. Il comporte 87 observations au lieu de 96 du fait de la non disponibilité de certaines données.

20 Il ne comporte pas le même nombre d'observations dans la dimension temporelle pour tous les

individus.

Mémoire professionnel HOMEVOR Etsri 40

Intégration régionale et promotion des investissements dans l'espace UEMOA

Les données proviennent de deux sources : World Bank Africa Database et BCEAO.

Les tests de spécifications et les estimations sont réalisés avec le logiciel STATA 8.0.

Résultats des estimations

Le test de spécification du Likelihood-Ratio a rejeté l'hypothèse de présence d'effets

fixes dans le modèle. Le LM-Test de Breusch-Pagan et le test de Hausman confirment

ce résultat. Le premier rejette l'hypothèse de présence d'effet aléatoire (Chi-deux

faible et p-value élevée) et le second n'acceptant pas l'hypothèse de présence d'effets fixes, la p-value associée à la statistique du Chi-deux étant élevée (Annexe 2). Ces trois tests conduisent à estimer le modèle sous l'hypothèse d'absence d'effets spécifiques (fixes ou aléatoires). Ceci suppose que le modèle est identique pour tout

les pays, autrement dit qu'il n'existe pas de spécificités propres à chaque pays qui influenceraient différemment les investissements directs étrangers. Le tableau 11 consigne les résultats de l'estimation du modèle sans effets fixes et sans effets aléatoires.

Tableau 11 : Estimation du modèle (variable dépendante est l'investissement direct étranger)

Variables

Coefficient

 

Ecart-type

Probabilité

PIB

0,00045

*

2,90.10-06

0,000

DO 1,02875 ** 0,472 0,032

INFL

0,29514

0,402

0,465

INFRA

58,58454

158,786

0,713

INVPUB

44,95866

43,149

0,301

D96

-6,53177

10,260

0,526

Constante

-39,01819 *

18,093

0,006

 

Statistique

 
 

R2

R2 ajusté

F-stat

Test du Likelihood Ratio (Chi-2)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0,798

 
 

0,783

 
 

52,65 *

 

0,000

1,64

 

0,139

0,01

 

0 ,916

3,15

 

0,790

Test de Breusch-Pagan (Chi-2)

Test de Hausman

Significatif à *1%, **5%

Le modèle tel que spécifié explique environ 78% des variations des flux nets

d'investissement direct étranger dans l'espace UEMOA (R2 ajusté = 0,783) avec un

Mémoire professionnel HOMEVOR Etsri 41

Intégration régionale et promotion des investissements dans l'espace UEMOA

seuil de signification de 1% (F-stat). Les variables PIB et DO sont significatives aux

seuils respectifs de 1% et 5%. Les résultats suggèrent qu'un fort degré d'ouverture

influence positivement les IDE. De même, les IDE suivent l'évolution de la taille du marché, c'est-à-dire du produit intérieur brut. Les autres variables qui captent l'effet

de l'intégration apparaissent être non significatives dans l'explication des variations des investissements directs étrangers. Par contre la significativité de la constante laisse supposer qu'il existerait d'autres facteurs non inclus dans le modèle qui influencent négativement les IDE. Le manque d'indicateurs susceptibles de capter ces facteurs, certainement des facteurs affectant le climat des investissements (instabilité politique, bonne gouvernance, sécurité des investissements...) ainsi que l'état de mise en oeuvre des politiques de l'Union, constituent des limites aux interprétations des résultats du modèle.

L'analyse descriptive des investissements dans l'espace UEMOA a montré une croissance des investissements privés et étrangers directs sur la période suivant la création de l'UEMOA. L'analyse économétrique suggère que l'évolution des IDE est plus fortement liée au PIB qu'aux facteurs découlant de l'intégration. En somme, les résultats suggèrent finalement que les investissements directs étrangers dans l'espace économique de l'Union sont plus à attribuer à l'évolution ½naturelle½ (performance en terme de PIB) des économies des Etats membres qu'aux effets positifs attendus de l'intégration.

Il reste que de nombreux obstacles continuent de faire entraves aux investissements dans l'Union.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault