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Intégration régionale et promotion des investissements dans l'espace UEMOA

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par Etsri Alexandre Homevor
Université de Cocody - Centre Ivoirien de Recherche Economique et Social, Abidjan - DESS des Hautes Etudes en Gestion de la Politique Economique 2005
  

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Chapitre 4

Perspectives et recommandations sur la promotion des investissements dans l'espace UEMOA

Section 1. Environnement plus favorable au secteur privé

1.1. Le développement du secteur des PME/PMI

Il s'agit pour les Etats membres d'intensifier les actions tendant à créer les conditions favorables au développement du secteur privé en général et des PME/PMI en particulier. Les politiques ciblées sur le développement des PME/PMI et de la micro- entreprise sont de ce fait à encourager, de même que le partenariat public-privé au sein de l'Union est à promouvoir, en offrant, par exemple, plus facilement l'accès des PME aux marchés publics. Le Sénégal par exemple, prévoit dans sa charte des PME octroyer annuellement des marchés publics de l'Etat et des entreprises parapublics aux PME. Les quotas sont de 10%, 20% et 70% des budgets respectivement pour les petites entreprises, les moyennes entreprises et les grandes entreprises22. Les autres pays de l'UEMOA pourraient s'inspirer de l'exemple du Sénégal dans ce domaine.

Les centres de promotion des investissements doivent constituer un guichet unique pour les investisseurs et non un guichet de plus lors de la création d'entreprise. Les centres de promotion des investissements doivent être dynamiques et s'investir pleinement dans le rôle d'information, de facilitation, d'encouragement et de soutien aux investissements. Des structures d'appui et d'assistance-conseil aux PME pourront être mises en place afin de satisfaire les besoins des entreprises en matière

de conseil, de formation et d'information. Une synergie d'action entre ces structures,

les centres de promotion des investissements et les institutions de financement est à recommander pour faciliter l'installation des entreprises.

En outre, les partenariats de « joint venture » sont à encourager davantage de même que les initiatives de création d'industries et d'entreprises communautaires. La finalité étant d'attirer aussi bien plus d'investissements étrangers que de promouvoir

les investissements intra-communautaires.

22 RAMPE (2005)

Mémoire professionnel HOMEVOR Etsri 46

Intégration régionale et promotion des investissements dans l'espace UEMOA

1.2. La facilitation du financement des activités des PME/PMI

Le financement des activités des PME/PMI constitue un obstacle au développement

du secteur, compte tenu de l'incertitude et des risques apparents que montrent ces entreprises. Il importe de réorganiser et d'adapter le système financier afin que les PME/PMI puissent accéder aux services financiers dont ils ont besoin pour l'expansion de leurs activités. Les banques doivent pouvoir se convaincre des potentialités des PME/PMI à générer de hauts rendements et partant, accroître leur participation au développement du secteur en offrant des financements qui leur sont adaptés. La Banque malienne de solidarité a assez réussi dans cette voie et peut constituer un exemple dans le domaine pour les autres pays de l'Union (encadré 2). Les institutions de micro-finance doivent jouer un rôle plus prépondérant et s'investir davantage dans le financement des activités des PME/PMI. Elles pourront ainsi suppléer au vide que laissent les banques commerciales.

Encadré 2 - La Banque malienne de solidarité (BMS), entre banque classique et micro-crédit

La Banque malienne de solidarité (BMS),

opérationnelle depuis mi-2002, a pour actionnaire

l'Etat (à hauteur de 20 pour cent) et les caisses

d'épargne et de crédit. Elle dispose de ressources

relativement peu onéreuses et, globalement, ses

actionnaires ne lui imposent pas des critères de

rentabilité trop stricts. Elle bénéficie ainsi de marge

de manoeuvre pour proposer des financements

adaptés aux PME : elle exige peu d'apport personnel

initial, et a mis en place un système de constitution

progressif du dépôt de garanties dès encaissement

des premiers revenus d'activités. Elle offre des taux

réduits, de l'ordre de 7 pour cent contre 16-18 pour

cent habituellement. Ses fonds propres importants lui

permettent de proposer, certes, de manière limitée,

des financements de moyen terme et des crédits d'un

montant compris entre 10 et 50 millions de francs

CFA, précisément, le chaînon du système financier

malien dont l'absence pénalise les PME locales. La BMS

procède également au refinancement d'institutions de

micro-finance. Fin 2003, c'est-à-dire après 15 mois

d'existence, la BMS avait collecté 7 253 milliards de

francs CFA de dépôts et avait accordé pour 9 188

milliards de francs CFA de crédits au bénéfice

notamment de 22 PME et de 16 institutions de micro-

finance. Il s'agit de montants encore modestes (moins de

2 pour cent du total des crédits bancaires accordés aux

entreprises au Mali fin 2003), mais encourageants pour

une institution encore jeune. Toutefois, pour satisfaire

cette demande sociale dans les conditions optimales et à

plus grande échelle, la BMS a besoin de ressources

supplémentaires stables et peu onéreuses.

Source : OCDE et BAD (2005), Perspectives Economiques

en Afrique, p. 334

Au niveau régional, sur les marchés financiers, la BRVM doit mener des actions

orientées en faveur des PME/PMI. Il s'agirait pour la BRVM de faciliter l'accès des PME au financement boursier en mettant en place par exemple un dispositif pour un accès direct des PME aux ressources financières du marché. Sur le court terme, l'arrivée de nouvelles sociétés à la côte renforcerait la capitalisation boursière et attirerait sans doute de nouveaux investisseurs sur le marché.

Mémoire professionnel HOMEVOR Etsri 47

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