WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

De la logique interne de la technoscience: Une perpétuelle menace contre la foi ?


par Lokadi Pierre Luhata
Université Saint Pierre Canisius - Faculté de philosophie 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

0. Introduction

Tenir un discours sur la logique interne de la technoscience c'est aller en profondeur, au fondement de cette réalité prise comme un « tout » en vue d'y déceler les lois qui président à son dynamisme interne. Il s'agit de faire un exposé sur la procédure utilisée en science et en technologie pour aboutir à la vérité.

Le mathématicien, physicien et astronome italien Galilée est le premier scientifique à avoir déclaré que « le monde est régi par des lois mathématiques ». L'univers est quantifiable. C'est-à-dire construit selon des lois et des règles précises qu'on peut bien quantifier. Maddox dit qu sujet de Galilée qu'il fut le premier à exploiter l'idiome moderne de la science, à cet égard, il fut le premier scientifique1(*). Bacon dit que « la nature est un livre ouvert ». L'introduction des mathématiques dans la conception de l'univers a considérablement influencé les recherches en sciences. Le souci d'exactitude et d'objectivité est devenue dès lors, le critère spécifique de la connaissance scientifique. De nos jours, on ne peut parler de science sans faire allusion à une certaine rigueur et à une systématisation des procédures suivies dans la quête de la vérité. La raison est ainsi mise au premier plan de toutes investigations scientifiques. La notion de la rationalité est centrale dans presque toutes les sciences de la décision. Cette notion est essentiellement saisie de deux manières : d'abord à travers l'idée toute formelle d'une cohérence des choix ou des préférences envisagées comme dispositions à agir, ce qui se traduit mathématiquement par des transitivités ( a ? b ; b ? c ; a ?c) ou d'absence de cycle. En second lieu, le choix rationnel est saisi à travers la construction graduelle de modèles reposant sur des hypothèses jugées convaincantes à propos de la décision humaine, généralement dans un contexte de risque ou d'incertitude.

La science et la technologie sont fondamentalement marquées par la rationalité, c'est-à-dire la capacité de rendre raisonnable leur démarche. Cette rationalité construite sous le modèle mathématique est le fruit du raisonnement de l'esprit humain qui cherche toujours à construire la réalité selon ses lois propre en vue d'en dégager un télos. La réalité se voit ainsi réduit aux signes et symboles mathématiques. Comme le disait Hilbert : « au commencement était le signe ». La raison instrumentale s'en va à la conquête de l'univers.

Dans le souci d'objectivité et clarté, la réalité est mise en époké. Il y a une rupture, une séparation avec le monde visible. Le vrai monde c'est le monde d'esprit. La notion de représentation mathématique joue une place considérable dans la réduction de la réalité aux signes et formules. Ainsi, avec la technoscience, la réalité se trouve construite, planifiée, contrôlée, réglée par la logique mathématique. Le monde devient pour ainsi dire, un monde informatisé, robotisé, digital, se présentant comme un ensemble d'appareillages objectifs commandés selon les finalités pré-établies. Le résultat est que tout se calcule, se planifie en vue d'atteindre avec exactitude des solutions voulues. Adieu l'heure de l'après peu, du tâtonnement, de la providence.

Dès lors, la question se pose, radicalement avec acuité, quelle est la place de la foi dans cette vision du monde ? La science peut-elle tout expliquer ?

L'intitulé de mon exposé peut paraître très provocant pour certains. Au fait, en proposant ce titre, j'ai voulu me questionner sur la question de savoir : «  comment la technoscience peut-elle conduire à la négation de la foi ? Notre réflexion à la suite de Ladrière se veut avant tout une compréhension du projet scientifique. Il s'agit de considérer la « réalité  « technoscience » dans sa totalité, d'observer son fonctionnement, de relever des constances qu'on pourrait dégager sous forme d'une loi intérieure.

Pour se faire, notre réflexion s'articule autour de trois principaux chapitres. Le premier chapitre est consacré au rapport historique entre foi et raison. Dans cette première partie, il s'agira de relever des points de rencontre significatifs entre la foi et la raison. L'histoire s'étale de la Grèce antique jusqu'à nos jours. Le deuxième chapitre constitue la matrice de notre démarche. Dans ce chapitre, il sera question des caractéristiques de la technoscience. Enfin, le troisième chapitre est une tentative de concilier la foi et la raison. Il sera question d'explorer les profondeurs de l'âme humaine pour y découvrir les causes internes de la tension entre ces deux réalités.

Une brève conclusion mettra fin à notre investigation.

* 1 John Maddox, Ce qu'il reste à découvrir, Paris, Bayard, 2000, p. 7

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery