I -
2 : Problématique
C'est donc avec de forts à priori que j'ai
commencé ma recherche, persuadée que les médias
apportaient leur pierre à cette gigantesque fabrication de
l'Histoire.
Il m'importait de comprendre comment la presse pouvait
contribuer à ce que la commémoration de la mort d'un chef d'Etat
devienne, 10 ans après, la communion autour d'un homme plutôt
qu'autour d'une politique. Dans quelles mesures les médias peuvent-ils
participer à la construction d'une légende plutôt qu'au
simple récit de la vérité (qu'elle soit bonne ou
mauvaise) ?
I -
3 : Hypothèses de travail
De cette vision des choses, découlent des
hypothèses que mon travail d'analyse quantitative me permettra
d'éliminer, d'affiner ou de confirmer.
Hypothèse 1 : On observera une
différence de traitement entre les journaux de bord politique
opposés. Ceux de gauche parleront de la politique du chef d'Etat et de
sa grandeur d'âme, alors que les journaux de droite s'attacheront
à discréditer la personne et à développer l'aspect
obscur de sa personnalité.
Hypothèse 2 : La parole sera plus
donnée à ses proches qu'à ses
« successeurs » politiques.
Hypothèse 3 : Les revirements politiques
et l'aspect obscur de sa personnalité, notamment le dossier Mazarine
Pingeot, vont être mis en exergue.
Hypothèse 4 : la presse régionale
reviendra plus sur les actions de « terrain » liées
à son territoire d'appartenance. Les journaux nationaux seront plus dans
l'international et l'image qu'il a donnée de la France à
l'étranger.
Hypothèse 5 : Les journaux de gauche
seront plus prolifiques que ceux de droite. La presse populaire et d'opinion
auront le plus de volume rédactionnel. Pour le première du fait
que Mitterrand soit un « people » et pour la
deuxième du fait qu'il soit un personnage public.
|