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Communication politique et communication électorale sur l'Internet

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par Marjorie Pontoise
Université Panthéon Assas Paris II - Master 2 Recherche Droit de la communication 2007
  

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Communiqué relatif aux sites Internet des candidats - 13 avril 2007

         La Commission nationale de contrôle rappelle que, comme lors de l'élection présidentielle de 2002, elle recommande aux candidats de ne plus procéder à des modifications du contenu de leur site Internet à compter de la date de clôture de la campagne électorale et donc de ne plus y inscrire de nouvelles informations ou de nouveaux argumentaires à compter de cette date.

Elle leur recommande aussi d'y faire cesser toute activité interactive, notamment sous forme de dialogue en direct avec les internautes. Pour autant, les électeurs pourront naturellement se connecter aux sites des candidats y compris le jour du scrutin afin d'y obtenir les données dont ils auraient besoin pour déterminer leur choix.

          Pour l'ensemble du territoire de la République, la commission a, pour le premier tour de scrutin, retenu, comme date de clôture de la campagne, le vendredi 20 avril à minuit, que les opérations électorales se déroulent le samedi 21 avril ou le dimanche 22 avril.

         Par ailleurs, la Commission nationale de contrôle demande également aux candidats de désactiver les dispositifs éventuels de mise à jour automatique de leur site Internet grâce à l'utilisation de liens avec d'autres sites lorsque ceux-ci sont susceptibles de diffuser des sondages pendant la période d'interdiction prévue par la loi du 19 juillet 1977, modifiée par la loi du 19 février 2002 relative à la publication et à la diffusion de certains sondages d'opinion. Il est rappelé que le point de départ de cette période a été fixé pour le premier tour, d'un commun accord entre la commission et la Commission des sondages, au samedi 21 avril à zéro heure.  Ces dispositifs devront être désactivés à cette date.

ANNEXE : NOTE DU MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR SUR LES MODALITÉS DE DIFFUSION DES SONDAGES

http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/elections/les_elections_en_france/elections-france/downloadFile/attachedFile/opinion.pdf?nocache=1170669373.51

Les sondages d'opinion en matière électorale sont encadrés par la loi n°77-808 du 19 juillet 1977 relative à la publication et à la diffusion de certains sondages d'opinion. Cette loi a été modifiée par la loi n°2002-214 du 19 février 2002 qui a limité à deux jours au lieu de sept l'interdiction de publier et de diffuser ces sondages. Les dispositions de cette loi concernent les sondages relatifs, de manière directe ou indirecte, à l'élection présidentielle, mais également aux référendums, aux élections européennes et à toute élection prévue au code électoral. Les modalités de diffusion des sondages : La publication et la diffusion d'un sondage en matière électorale doivent s'accompagner de certaines indications établies sous la responsabilité de l'organisme qui l'a réalisé :

- le nom de l'organisme ayant réalisé le sondage ;

- le nom et la qualité de l'acheteur du sondage ;

- le nombre de personnes interrogées ;

- la ou les dates auxquelles il a été procédé aux interrogations

Il doit être également mentionné le droit de toute personne à consulter la notice qui est déposée auprès de la commission des sondages avant la publication ou la diffusion d'un sondage. Cette notice doit préciser :

- l'objet du sondage ;

- la méthode selon laquelle les personnes interrogées ont été choisies, le choix et la composition de l'échantillon ;

- les conditions dans lesquelles il est procédé aux interrogations ;

- le texte intégral des questions posées ;

- la proportion des personnes n'ayant pas répondu à chacune des questions ;

- les limites d'interprétation des résultats publiés ;

- s'il y a lieu la méthode utilisée pour en déduire les résultats de caractère indirect qui seront publiés. Par ailleurs, le texte intégral des questions doit désormais accompagner les données diffusées et relatives aux réponses des personnes interrogées.

La commission de sondage : Elle est chargée d'étudier et de proposer des règles tendant à assurer dans le domaine de la prévision électorale, l'objectivité et la qualité des sondages publiés ou diffusés. La commission des sondages est composée de membres désignés par décret en conseil des ministres, en nombre égal et impair, parmi les membres du Conseil d'Etat, de la Cour de cassation et de la Cour des comptes. Elle comprend en outre deux personnalités qualifiées en matière de sondages et qui n'ont pas exercé depuis au moins trois ans dans un organisme réalisant des sondages. La commission a tout pouvoir pour vérifier que les sondages sont réalisés et vendus conformément à la loi. Elle peut également obliger les sociétés nationales de radiodiffusion et de télévision à diffuser les mises au point en cas de diffusion de sondages d'opinion non conformes à la loi.

La période de diffusion des sondages d'opinion : La modification la plus importante apportée par la loi n°2002-214 du 19 janvier 2002 porte sur la limite de diffusion des sondages d'opinion. Ils ne pouvaient pas jusqu'alors être diffusés pendant la semaine qui précédait chaque tour de scrutin ainsi que pendant le déroulement de celui-ci. Désormais les sondages ne peuvent plus être diffusés à compter de la veille de chaque tour de scrutin ainsi que le jour de celui-ci. Cette interdiction est également applicable aux sondages ayant déjà fait l'objet d'une publication, d'une diffusion ou d'un commentaire avant la veille de chaque tour de scrutin. Elle ne fait pas obstacle toutefois à la poursuite de la diffusion des publications parues ou des données mises en ligne avant cette date. Enfin cette interdiction ne s'applique pas aux estimations relatives aux résultats et qui sont données dès la fermeture du dernier bureau de vote à 20 heures et avant la proclamation des résultats.    

ANNEXE : LE RAPPORT AUX ADHÉRENTS DES PRINCIPAUX PARTIS POLITIQUES


Union pour un mouvement populaire (UMP) :
Nombre d'adhérents revendiqués : 293 380 (110 000 en 2005)
Coût de l'adhésion : 25 euros (adhésion simple)
10 euros (pour jeune de moins de 30 ans, demandeurs d'emploi, étudiant)
Possibilité d'adhérer par Internet : oui
Rôle des adhérents : ils ont été invités à participer à l'élaboration du projet législatif du parti en sélectionnant 90 propositions sur 280 issues des conventions thématiques de l'UMP. Du 20 au 26 novembre 2006, les adhérents devront voter pour le projet législatif définitif.

Parti socialiste (PS) :
Nombre d'adhérents revendiqués : 218 000
Coût de l'adhésion : 20 euros
Possibilité d'adhérer par Internet : oui
Rôle des adhérents : ils votent pour la désignation du candidat à la présidentielle. Ils désignent également les candidats pour les législatives, mais, le siège a cependant choisi lui-même le candidat pour 42 circonscriptions.

Parti communiste (PCF) :
Nombre d'adhérents revendiqués : 134 000
Le PCF précise que certains sont aussi des militants de la gauche antilibérale.
Coût de l'adhésion : variable
Paiement mensuel de l'adhésion, en fonction des revenus de l'adhérent. Si l'adhérent n'a pas de ressources, l'adhésion est gratuite.
Possibilité d'adhérer par Internet : non
Mais le nouveau site du PCF, très prochainement en ligne, permet des dons payables en ligne à partir de 20 euros.
Rôle des adhérents :
Les instances nationales proposent des candidats à l'élection présidentielle, qui sont ensuite soumis au vote des militants. Pour les élections législatives

Front national (FN) :
Nombre d'adhérents revendiqués : entre 50 et 75 000
Coût de l'adhésion : 50 euros
20 euros pour une adhésion revenus modestes
Possibilité d'adhérer par Internet : oui
Mis en place depuis 2 mois
Rôle des adhérents :
Les adhérents ne sont pas appelés à se prononcer sur le choix des candidats aux élections législatives, ni à l'élection présidentielle.

L'Union pour la démocratie française (UDF) :
Nombre d'adhérents revendiqués : 33 000
Coût de l'adhésion : 20 euros
15 euros tarif étudiant
30 euros pour les couples
Possibilité d'adhérer par Internet : oui
Rôle des adhérents :
Les adhérents ne décident pas des investitures aux élections législatives mais sont invités à voter pour désigner le candidat que le parti soutiendra à l'élection présidentielle.


Mouvement pour la France (MPF) :
Nombre d'adhérents revendiqués : 22 000
Coût de l'adhésion : 45 euros
65 euros pour les couples
Possibilité d'adhérer sur Internet : non
Rôle des adhérents : ils votent au sein des fédérations qui élisent les membres du bureau départemental. Puis l'ensemble des présidents de département investit le candidat à la présidentielle. Au niveau législatif, c'est une commission qui décide d'investir les candidats dans les circonscriptions.

Chasse, pêche, nature et tradition (CPNT) :
Nombre d'adhérents revendiqués : 15 000
Coût de l'adhésion : 25 euros
32 euros pour les couples
50 euros pour une adhésion de soutien
Possibilité d'adhérer par Internet : non
Il est possible de télécharger le coupon d'adhésion par Internet, mais il faut envoyer un chèque aux responsables locaux.
Rôle des adhérents :
Les adhérents participent à la réalisation du programme électoral et désignent par élection leurs candidats aux élections qui sont ensuite ratifiés par le Comité Exécutif National.

Parti radical de gauche (PRG) :
Nombres d'adhérents revendiqués : 10 000
Coût de l'adhésion : 40 euros
Possibilité d'adhérer par Internet : non
Rôle des adhérents : Les adhérents votent pour le président du parti l'année prochaine. Au niveau local, ils votent pour élire le candidat présenté aux législatives.

Les Verts :
Nombre d'adhérents revendiqués : 9100
Coût de l'adhésion : à partir de 30 euros
Le prix de l'adhésion varie selon les régions, et est indexé sur le revenu des adhérents. Des prix préférentiels sont pratiqués pour les adhérents à revenus modestes.
Possibilité d'adhérer par Internet : non
Les Verts prévoient de mettre bientôt en place la possibilité de faire des dons par Internet, via leur site.
Rôle des adhérents :
Tout adhérent peut se proposer pour briguer une mandature au nom des Verts. C'est ensuite le vote de l'ensemble des adhérents qui désigne les candidats verts retenus pour se présenter aux élections externes : communales, législatives, présidentielle.

Lutte ouvrière (LO) :
Nombres d'adhérents revendiqués : 8 200 (environ)
Coût de l'adhésion : 10 euros par mois en moyenne.
Mais le prix des cotisations varie selon les adhérents.
Possibilité d'adhérer par Internet : non
Rôle des adhérents : Les nouveaux adhérents peuvent bien sûr participer à la vie électorale du parti dans la mesure de ce qu'ils veulent faire.

Le Mouvement républicain et citoyen (MRC) :
Nombre d'adhérents revendiqués : 5000
Coût de l'adhésion : 33 euros
Un supplément est demandé, variable selon les sections au niveau départemental.
25 euros pour une adhésion « étudiant » ou « chômeur »
Possibilité d'adhérer par Internet : non
Il est possible de télécharger le coupon d'adhésion par Internet, mais il faut payer par les moyens traditionnels.
Rôle des adhérents :
Les adhérents votent pour le document d'orientation. Ils proposent les candidats aux législatives mais les instances nationales décident.

Ligue communiste révolutionnaire (LCR) :
Nombre d'adhérents revendiqués : 3 000
Coût de l'adhésion : variable, en fonction du revenu.
Possibilité d'adhérer par Internet : non
Rôle des adhérents : Les adhérents participent à la vie du parti, aux mobilisations, votent pour désigner le candidat aux présidentielles et sur les grandes orientations du parti.

Source (en date du Jeudi 16 Novembre 2006) : http://www.marianne2007.info/-Nouveaux-adherents-que-font-les-petits-partis-_a261.html?print=1

ANNEXE : ARTICLE DU MONDE SUR LA CYBERPOLITIQUE

« La cyberpolitique n'est pas encore à l'ordre du jour »

Article paru dans l'édition du 06.03.07, Monique Dagnaud

Malgré l'impressionnante prolifération des sites politiques, la part d'Internet dans l'information des électeurs demeure infime

La campagne présidentielle sur le Net donne le tournis. Un site de veille (observatoire-presidentielle. fr) recense plus de 1 300 sites politiques : 237 pour le PS, 141 pour l'UMP, 206 pour l'UDF, 40 pour les Verts, et ainsi de suite. Il repère aussi 32 sites consacrés aux commentaires sur la campagne (netpolitique.net, placedelademocratie.net, debat2007.fr, betapolitique.fr, etc.). Ce panorama ne prétend pas à l'exhaustivité, mais il donne la dimension du champ de bataille qui s'est implanté dans l'écologie numérique.

Matière première de ces sites : une information foisonnante qui balise les activités des candidats, au point que l'on se demande si ces derniers peuvent respirer sans que leur souffle laisse une trace sur la Toile. On dénote aussi une comptabilité minutieuse des « bruits » médiatiques qui les accompagnent, la puissance algorithmique du Net s'appliquant d'abord à produire de l'information inédite à partir de lui-même. Fleurissent aussi les contrepoints de la campagne : cotes de popularité et intentions de vote, données économiques et sociales, paroles d'experts. Surtout, on repère une explosion des expressions de la société civile : réactions, suggestions, commentaires, questions envoyées sur les candidats et leurs programmes, et témoignages sur les problèmes, désirs et exultations de tout un chacun. Dimension fascinante : les renvois permanents et les liens, ce vertige de conversations, occurrences de discours, et apartés déployés à l'infini.

La cyberpolitique emboîte le pas aux grands médias, qui font, depuis longtemps, de l'autorité conférée à M. Tout-le-Monde une recette à succès. Par certains côtés, la télévision, de lucarne sur le monde, s'est muée en un relais d'opinions faisant se succéder à l'antenne humeurs, peurs, espoirs, indignations des téléspectateurs qui se sont ainsi habitués à cette mise en scène continue et sans cesse recomposée de leurs émotions. Aujourd'hui, dans les magazines politiques, le journaliste tend le micro à l'électeur. Vivre au rythme de cette oscillation réalité/image, et réagir au kinopanorama des problèmes de société spécifient donc la psyché contemporaine. S'exprimer, s'expliquer, faire savoir : ce goût de l'intervention dans l'arène publique et de l'affirmation de soi sans fard ni tabou est devenu presque un régulateur de l'esprit. Et Internet ravit cette aspiration égalitaire (28 millions d'internautes français fin 2006 ; des millions de blogs, aussi prompts à être créés qu'à être abandonnés).

Le Net élargit et enrichit la sphère communicationnelle politique, et la transforme. L'observateur note une expression en roue libre, qui pianote davantage sur les registres de l'affect, de l'indignation, de l'ironie délirante que le langage des grands médias, policé par les normes communément admises. Les postures extrémistes s'y dévoilent avec plus de spontanéité. Les sites satiriques contre Ségo ou Sarko, franchement méchants ou délicieusement hilares, s'en donnent à coeur joie. Mais on est frappé par le cheminement croisé des informations fournies par les grands médias et celles qui germent sur Internet. Les blogs politiques reprennent abondamment les sujets et thèmes qui font les « unes » de l'actualité et les soumettent à débats et commentaires. En revanche, les interviews, rumeurs et humeurs glanées sur le Net ne remontent que parcimonieusement vers l'espace public balisé - même si tous les journalistes consultent la Toile.

Internet change-t-il les mécanismes d'élaboration des opinions politiques ? Sa place comme source d'information demeure restreinte, le spécialiste du sujet, Thierry Vedel de Sciences Po ne cesse de le répéter. Pour connaître les candidats et leur programme, les individus citent en premier la télévision (57 %), loin devant la presse écrite (17 %), la radio (15 %) et Internet (4 %) selon un sondage TNS-Sofres d'octobre 2006. D'après Médiamétrie, fin 2006, 32 % des internautes - soit près de 9 millions d'individus - consultent au moins un blog chaque mois, 2 millions de plus qu'il y a un an.

Mais, dans la blogosphère, la part des blogs politiques est infime, ils représentent moins de 10 % de l'ensemble, les internautes préfèrent livrer leur âme sur des sujets plus intimes ou plus futiles que sur les élections. Les gros sites de débats politiques reçoivent un peu plus de 100 000 visites par mois, un chiffre modeste à comparer, par exemple, avec les 28 millions de visites mensuelles de lemonde.fr. Enfin, les internautes qui s'y expriment ressemblent souvent, par leur profil, aux journalistes/entrepreneurs qui créent et gèrent ces sites : masculins, urbains, diplômés, plus politisés que la moyenne.

L'effet le plus éclatant du Net est sa vertu thérapeutique. Il opère une régulation psychique sur la société, car il suggère que chacun a la faculté de faire entendre sa voix dans l'arène : « A mon sens, Internet propose à chacun des citoyens un levier pour démultiplier sa puissance d'action et surtout sa puissance à collaborer », dit Thierry Crouzet, auteur d'un livre, Le Cinquième Pouvoir. « Je dis ce que je pense, et ça fait peur à certains, parce que les blogueurs n'ont de compte à rendre à personne », énonce Emery Doligé, entrepreneur de 37 ans qui figure parmi les « blogueurs-influenceurs ». « Mon blog est mon espace de liberté ultime », plaide un internaute. Le Net procure un subtil plaisir à l'ego, et il comble le besoin de lien social. Il est le talisman d'une société qui hisse au pinacle l'expression de soi. Ainsi, sa portée, pour le moment, est davantage culturelle que directement politique.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand