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La maladie sacrée, les parthenoi dans le regard de la médecine grecque

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par Virginie TORDEUX
Université Rennes 2 - Master 2006
  

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III.3. Le temps des traductions

A partir du V-VIème siècle, des traductions latines anonymes ont été élaborées en Italie, à l'intention de ceux qui ne maîtrisaient pas le grec. Les traductions se distinguent par leur fidélité à l'original.

Au même moment, l'Orient traduit à son tour massivement des ouvrages grecs, essentiellement philosophiques et scientifiques. Dès le VIème siècle, une douzaine de traités hippocratiques sont traduits en syriaque par Serge de Res'ayna, mais ne laissent aucune trace. Les premières traductions conservées sont datées du IXème siècle, élaborées dans le cadre de la maison de la sagesse. Le texte est souvent traduit en syriaque puis en arabe. On retrouve ici l'influence de Galien car sont traduits ceux qu'il a commentés et la traduction ne reprend, souvent, que ses commentaires. On peut qualifier cet hippocratisme à l'oriental d'hippocratisme galénique. Les savants arabes, à leur tour, s'emparent de ces textes mis à leur disposition pour rédiger des commentaires.

Le XIème siècle marque une étape décisive dans l'histoire du Corpus. En effet, les traductions arabes faites au IXème siècle arrivent en Occident où elles sont retraduites en latin, notamment par Constantin l'Africain, ce qui donne un nouvel essor aux études médicales dans le monde occidental. A Salerne, apparaît une école qui appuie son enseignement sur ce nouveau corpus de traductions qu'elle imposera comme la « vulgate » du texte hippocratique durant plusieurs siècle. Réduit aux Aphorismes, Pronostic, Régime des maladies aiguës, l'ensemble s'étoffe et entre dans le recueil de l'Articella, corpus de textes qui figurent au programme des études médicales des premières grandes universités du Moyen Âge, que sont Montpellier, Bologne, et Paris. A leur tour, ces traductions donnent matière à des commentaires rédigés par les professeurs de médecine dans leur enseignement. Face aux pesanteurs de la traduction universitaire, d'autres traductions, réalisées à partir du grec, ne parviennent pas à s'imposer malgré leur grandes précisions : L'Articella, imprimée en 1473 règnera jusqu'en 1525, année où Calvus publie la première traduction latine de l'ensemble du corpus faite sur le modèle grec hippocratique et non galénique. La parutions en 1526, de la première édition grecque chez les Aldes, par Jean-François d'Asola, marque le début d'une nouvelle époque : à la scolastique du Moyen-Âge succèdent les travaux des philologues, traducteurs et éditeurs, qui se poursuivent encore.

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