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La gestion des sites du patrimoine mondial au Maroc: Le cas du Ksar Ait Ben Haddou (province de Ouarzazate)

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par Hassan ZAKRITI
Université internationale de langue française au service du développement africain - DEPA 2005
  

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PREMIERE PAR TIE

LE PATRIMOINE MONDIAL AU MAROC

Avant de cerner la réalité du patrimoine mondial au Maroc (sect.3) et les

cadres de référence dans lesquels leur gestion s'inscrit (sect.2), il convient d'abord d'appréhender certains concepts dans lesquels le patrimoine mondial tire toute sa signification (sect.1).

Cha itre 1. Le cadre conceptuel

1.1. Le patrimoine mondial

Il serait réducteur ou même idéal de considérer le patrimoine mondial comme étant un ensemble de biens culturels ou de sites naturels qui << appartiennent à tous les

peuples du monde, sans tenir compte du territoire sur lequel il sont situés >>1

Comme il serait facile de considérer le patrimoine mondial selon les termes de la Convention de 1972, alors que le concept même du patrimoine est en cours de formation et en perpétuelle évolution.

Souvent lié à l'identité, la notion du patrimoine est perçue en tant que << possession collective - maté rielle ou symbolique - d'un groupe transmise depuis un passé proche

ou lointain >>2.

La tendance actuelle est d'appréhender le patrimoine culturel dans son sens le plus large, c'est-à-dire avec tous les signes qui témoignent des activités et des réalisations

des êtres humains au cours du temps3.

La notion du patrimoine est le plus souvent réduite à l'héritage culturel, alors que dans son acceptation mondiale, elle concerne aussi bien le culturel que la naturel et parfois même les deux à la fois (biens mixtes).

Quoiqu'il en soit, la définition du Patrimoine Mondial qui est retenue est celle de la Convention de l'Unesco en 1972 :

D'abord, elle s'annonce dans le Préambule de la Convention pour désigner des biens du patrimoine culturel et naturel ayant << une valeur universelle ».

Ensuite, elle se retrouve dans les articles 1 et 2 pour développer la signification du patrimoine culturel et du patrimoine naturel :

Ainsi, aux fins de cette Convention, sont désignés par patrimoine culturel (art.1):

- les monuments : oeuvres architecturales, de sculpture ou de peinture monumentales, éléments ou structures de caractère archéologique, inscriptions

1 Kit d'information sur le patrimoine mondial.

2 Pierre De Maret (dir.), Plan de sauvegarde du patrimoine de l'Afrique francophone, ULB, 1997 ( p.66). 3 Léon Pressouyre, la Convention du patrimoine mondial : vingt ans après, Ed. UNESCO, 1993 (p.11)

grottes et groupes d'éléments, qui ont une valeur universelle du point de vue de l'histoire, de l'art ou de la science,

- les ensembles : groupes de constructions isolées ou réunies, qui, en raison de leur architecture, de leur unité ou de leur intégration dans le paysage, ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l'histoire, de l'art ou de la science,

- les sites : oeuvres de l'homme ou oeuvres conjuguées de l'homme et de la nature, ainsi que les zones y compris les sites archéologiques qui ont une valeur universelle exceptionnelle.

Et considérés comme patrimoine naturel (art.2) :

- les monuments naturels constitués par des formations physiques et biologiques ou par des groupes de telles formations qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue esthétique ou scientifique,

- les formations géologiques et physiographiques et les zones strictement délimitées constituant l'habitat d'espèce animale et végétale menacées, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation,

- les sites naturels ou le zones naturelle strictement délimitées, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science, de la conservation ou de la beauté naturelle.

Selon les termes de la Convention, le Patrimoine Mondial est constitué de biens (culturels et naturels) ; terme à connotation juridique qui relève du Droit de propriété (Droits réels), mais lié surtout dans ce sens au patrimoine culturel. Il a été employé

pour la première fois, dans la Convention de l'Unesco de LaHaye en 19541, puis dans la Convention sur le trafic illicite des biens culturels en 1970. On la retrouve également dans l'appellation officielle - en langue française- de l'ICCROM fondé en 1959, désignant le Centre International d'études pour la Conservation et la Restauration des biens culturels.

Cependant, la Convention prévoit l'inscription d'une catégorie de biens qui sont des « oeuvres conjuguées de l'homme et de la nature » et les classe parmi les sites culturels. Sur la Liste su patrimoine Mondial, il s'agit clairement des biens mixtes.

Ces biens mixtes sont perçus comme une combinaison des valeurs naturelles et culturelles. Depuis 1992, des interactions significatives entre les peuples et leur

environnement naturel sont reconnues en tant que paysages culturels2.

L'inscription d'un bien sur la Liste du patrimoine Mondial est subordonnée à l'existence d'un certain nombre de critères : ceux-ci sont développés en détail dans un

1 Cf. ICCROM Chroniques, n 29, juin 2003, éditorial (p.2)

2 Cf. Kit d'information du Patrimoine Mondial (la Convention). La notion du paysage culturel est définie par les Orientations devant guide la mise en oeuvre de la Convention du patrimoine mondial ; elle sera développée plus loin dans la troisième partie de ce mémoire.

document spécial : les Orientations devant guider la mise en oeuvre de la Convention du Patrimoine Mondial. Il s'agit, à côté du texte de la Convention de 1972, du principal document du Comité du Patrimoine Mondial et l'outil de base en

matière de méthodologie de travail1.

Ces critères sont régulièrement améliorés par le Comité pour s'adapter à

l'évolution du concept même du patrimoine du Patrimoine Mondial2.

Mais deux critères fondamentaux sont incontournables et demeurent toujours d'actualité : l'authenticité pour les biens culturels et l'intégrité pour les biens naturels. Seul le critère d'authenticité sera retenu ici.

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