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La gestion des sites du patrimoine mondial au Maroc: Le cas du Ksar Ait Ben Haddou (province de Ouarzazate)

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par Hassan ZAKRITI
Université internationale de langue française au service du développement africain - DEPA 2005
  

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3.3. Le contexte institutionnel

Le contexte institutionnel dans lequel s'inscrit le ksar - en termes de gestion- est

marqué d'une part, par :

- le déclin de l'organisation communautaire ;

- la faible présence de la société civile, malgré la présence d'une association (Aït Aïssa, fondée en 1989) dont l'organisation est assez critiquée par apport à la gestion du ksar ;

- la diversité des acteurs et le manque de coordination entre les services administratifs dont dépend le devenir du ksar : Equipements, Eaux et Forêts, Office régional de mise en valeur agricole (ORMVAO), Office national de l'électricité (ONE), Office national de l'eau potable (ONEP), Santé publique, Education et Jeunesse, Habitat, Urbanisme et Aménagement du territoire, Artisanat, Tourisme et la Culture. Celle ci représentée par une délégation provinciale et par le CERKAS exerce une tutelle symbolique. Le classement du ksar au niveau national (janvier 2004) et la diffusion du texte de classement lui conféreraient des attributions effectives en matière de sauvegarde et de gestion.

- le faible engagement des collectivités territoriales : la Région de Sous-MassaDraa (dont le siège est à Agadir), la province de Ourazazate (celle-ci manifeste un intérêt pour le site et commence à mobiliser des ressources pour son électrification), et la commune rurale d'Aït Zineb (dotée de faibles moyens)

- la faible mobilisation du secteur privé, malgré les potentialités du site. L'activité touristique est assez anarchique. D'où la création assez récente du Comite provincial du tourisme (2003) qui regroupe les professionnels du tourisme. Cette structure n'a pas porté encore ses fruits.

Et d'autre part par:

- l'absence d'une stratégie globale de sauvegarde qui est due davantage à une difficulté de conception quant à la mise en place d'outils opérationnels, qu'à une pénurie de moyens ou de ressources souvent invoqués. Le contexte institutionnel local relatif à la sauvegarde du ksar, est marqué par l'émergence diachronique de comités créés à cette fin. Les gestionnaires du site se perdent entre le Comité local de sauve garde, le Comité de gestion locale, et le Comité de contrôle du site. Ce dernier institué par le Gouverneur de la Province de Ouarzazate avait pour mission d'établir des constats des lieux régulièrement (une fois tous les 15 jours), mais il n'a pas empêché les infractions de se produire. Le Comité de gestion locale, quant à lui, mis en place également par l'autorité locale et regroupant plusieurs administrations, est un cadre trop large pour être efficace.

Cette diversité de comités n'a fait que disperser les efforts et rendu la tâche de sauvegarde moins claire et trébuchante. En outre, le CERKAS, acteur principal de sauvegarde, s'est retiré des travaux de comité en raison du manque de concertation et d'autre part, il s'est retrouvé absorbé par des programmes dans lesquels il est engagé (voir chapitre précédent).

- des processus de protection non aboutis: l'effectivité du Plan de développement et d'aménagement rural (PDAR) approuvé en 2000 est assez relative, faussée par des infractions en matière de constructions. Tandis que l'opérationnalité du classement annoncé récemment (publié en février 2004) est subordonnée à sa diffusion et à son acceptation locale.

- des potentialités sous exploitées: à ce titre le Cerkas est assez révélateur. Lui même est confronté à une étendue géographique très importante, à des moyens assez limités et un statut bloqué. Au niveau de la coopération, le statut actuel offre peu d'opportunités de partenariat dont les manifestations se sont révélées porteuses d'espoir pour le site, mais restent à l'heure actuelle insuffisantes.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore