WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La gestion des sites du patrimoine mondial au Maroc: Le cas du Ksar Ait Ben Haddou (province de Ouarzazate)

( Télécharger le fichier original )
par Hassan ZAKRITI
Université internationale de langue française au service du développement africain - DEPA 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2. La démarche du CERKAS

L'action du CERKAS en faveur du ksar s'est manifestée depuis la création de

cette structure en 1989, et s'est concrétisée à partir de 1991 par les travaux de restauration et d'aménagement qui ont cessé en 1995, faute de soutien financier permanent (la coopération avec le PNUD et l'Unesco avait atteint son terme). Cette intervention a touché principalement les équipements collectifs (la mosquée et ses dépendances) et les espaces collectifs (voiries, place, abords des terrains agricoles) et accessoirement certains biens privés (les façades des cinq qasbas), témoignant d'une concertation et d'un esprit de coopération qui venait de renaître.

Néanmoins, l'action du Centre en faveur du ksar n'a pas cessé depuis 1995. Elle consiste à développer les axes porteurs d'éléments de protection, de conservation et de réhabilitation. Ces axes portent essentiellement sur :

- la sensibilisation : auprès de la population, des autorités locales et des

institutions, à l'importance culturelle et socio-économique du ksar1.

1 Dans le but de faciliter une meilleure organisation de l'action de sensibilisation, une étude intitulée « Marketing et Communication » a été réalisée par un bureau d'études spécialisé dans le domaine de communication. Elle avait pour but contribuer à faire ressortir les paramètres et les axes essentiels qui permettraient au Cerkas de mieux conceptualiser et orienter sa communication et son marketing.

- la mise en place de mécanismes de gestion et de sauvegarde du ksar, notamment la création d'une commission de gestion du site (à partir de 2001), qui aurait pour mission la conservation et la gestion du site ; elle ferait office de « gardienne du site ». Cette structure devrait disposer d'un règlement intérieur et d'un budget régulier.

- la plan ification de la gestion grâce à un plan de gestion conformément aux recommandations du Comité du Patrimoine Mondial qui insiste de plus en plus sur ce volet. Le plan de gestion du Ksar Aït Ben Haddou est en cours d'élaboration par un groupe de travail, mais il n'est pas prêt d'être finalisé à cause de l'irrégularité des travaux du groupe en question et des difficultés liées à la budgétisation du plan.

- la recherche, l'étude et l'expertise grâce à l'accueil systématique des experts, et l'hébergement (souvent) des chercheurs dont les travaux profitent largement au site en termes de techniques de sauvegarde, de moyens de réhabilitation et de gestion. Le CERKAS, lui-même, a développé seul ou en partenariat des recherches dont la plus récente est celle qui porte sur la situation foncière du ksar, et qui demeure l'un des volets épineux de toute démarche de sauvegarde et de réhabilitation.

- le développement du statut du CERKAS et le renforcement de ses capacités en le dotant d'un statut légal approprié à sa fonction, c'est-à-dire le statut de SEGMA (voir section 2.3. du chapitre 2 de la Deuxième Partie).

- la mise en oeuvre des mesures de protection à l'image du Plan de Développement et d'Aménagement Rural de la commune rurale d'Aït Zineb (PDAR) et du texte de classement du site dont la procédure avait été entamée en 1994 et relancée en 2001 par le CERKAS et qui a abouti en 2004.

La synthèse de la démarche future à entreprendre vis-à-vis du ksar est illustrée par un tableau synthétique ci-après (fig. 14), préparé par le CERKAS.

Tout compte fait, le CERKAS semble en phase avec les nouvelles

recommandations du Comité du patrimoine mondial formulées à la suite d'une mission d'expertise menée par Jean-Louis Michon en juillet 2000, sauf sur un point auquel le Maroc n'est pas favorable : l'inscription du Ksar Aït Ben Haddou sur la Liste du Patrimoine Mondial en péril.

Fig.14

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand