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La gestion des sites du patrimoine mondial au Maroc: Le cas du Ksar Ait Ben Haddou (province de Ouarzazate)

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par Hassan ZAKRITI
Université internationale de langue française au service du développement africain - DEPA 2005
  

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1.6. L'approche participative : Les promesses de l'Agenda 21 local (le Pacte de sauve garde)

L'approche Agenda 21 local est issue du document «Agenda 21», un plan

d'action adopté lors de la conférence des Nations unies sur l'Environnement et le Développement (Sommet de la terre de Rio, 1992).

Il s'agit d'un programme d'actions, définissant les objectifs et les moyens de mise en oeuvre du développement durable du territoire. Il est élaboré par la mise en cohérence des objectifs de la collectivité, en concertation avec l'ensemble des acteurs socio-économiques. C'est un processus basé sur un diagnostic, qui va permettre d'établir un programme, évalué périodiquement et réorienté en fonction de l'évolution

du contexte1.

Au Maroc, les agendas 21 ont été lancés en 2001, avec le soutien financier du Département chargé de l'aménagement du Territoire, de l'Eau et de l'Environnement et le PNUD, à travers trois expériences pilotes dans les villes d'Agadir, de Marrakech, et de Meknès.

Il s'agissait dans une première phase d'évaluer les impacts pour ensuite les généraliser. La mise en place de ces agendas 21 pilotes est née de la volonté de l'administration marocaine de développer de nouveaux outils de développement fondés sur une démarche transversale et sur une concertation des acteurs sociaux, économiques et politiques : administrations, universités, opérateurs économiques, élus et société civile, etc.

Des ateliers Agenda 21 locaux ont été tenus avec les principales parties prenantes. Ces ateliers ont permis un étalage public des problèmes que doivent

1 Hassan Alaoui, « Agenda 21 : Maroc aux villes propres ou le pari du futur », in Le Matin du Sahara (édition électronique du 14 janvier 2003).

affronter les villes d'Agadir, Marrakech et Meknès et ont permis d'identifier des axes de développement prioritaires.

Le cas de Marrakech fut particulièrement éloquent. Cité millénaire, inscrite sur la liste du patrimoine mondial (au même titre que Meknès), à forte attraction touristique (la première à l'échelle marocaine), elle a donné naissance - dans la dynamique de son agenda 21- à un Pacte urbain. Celui-ci a permis d'établir un plan d'action concerté et coordonné avec les parties prenantes qui porte sur 3 axes prioritaires : la gestion durable des ressources en eau, la sauvegarde du patrimoine et la promotion du tourisme, et l'accès aux services urbains et d'intégration sociale.

Des programmes de formation des élus et des corps techniques des municipalités ont été lancés au niveau de Meknès et Marrakech. Ils se focalisent en outre sur les particularités des approches partenariales et sur les caractéristiques du montage et de la gestion de projets.

Le succès des trois premières expériences a inspiré d'autres administrations régionales et locales dont la Région de Tensift-Haouz, la ville d'Essaouira (inscrite sur la liste du patrimoine mondial également) et plus particulièrement le site du Ksar Aït Ben Haddou.

C'est sous l'égide du PNUD, l'UNESCO, le Ministère de la Culture, du Ministère de l'Aménagement du Territoire et l'autorité provinciale de Ouarzazate que se sont tenus les 29 et 30 novembre 2003 (à Ouarzazate) les ateliers de consultations locales pour la sauvegarde et la réhabilitation du Ksar Aït Ben Haddou. Le but de ces ateliers était d'inscrire le ksar dans une dynamique économique et sociale locale qui soit gouvernée par la nécessité de mener une nouvelle démarche de sauvegarde et de réhabilitation fondée sur la consultation et la concertation des acteurs locaux (aussi bien effectifs que potentiels).

Ces consultations étaient fondées sur un diagnostic établi par un Bureau

d'études1, qui a servi de document de base aux différents ateliers consacrés à « La promotion du tourisme au service de la sauvegarde du patrimoine » et à « L'accès aux services de base et intégration sociale ».

Le but recherché est de dégager les tendances prioritaires de développement local rapportées au patrimoine, tout en clarifiant le lien entre culture et développement durable. L'objectif visé est de déboucher sur un cadre d'intervention consensuel responsabilisant l'ensemble des acteurs locaux.

1 Profil environnemental du ksar Aït ben Haddou, Rapport inédit établi par Fath Allah Debbi, Rabat (2003)

L'organisation des débats était conduite de manière interactive, dans l'esprit du brainstorming. Plusieurs thématiques se sont dégagées de ces consultations et devaient aboutir à des actions fructueuses : notamment en matière de sauvegarde (Pacte de sauve garde) de gestion planifiée (Plan de gestion), de classement du site sur le plan national, et d'intégration aux Programmes en cours (le RBOSM notamment), etc.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry