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La gestion des sites du patrimoine mondial au Maroc: Le cas du Ksar Ait Ben Haddou (province de Ouarzazate)

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par Hassan ZAKRITI
Université internationale de langue française au service du développement africain - DEPA 2005
  

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1.4. Le renforcement des capacités des acteurs bocaux

Une approche intégrée de sauvegarde du ksar des Aït Ben Haddou fait appel

nécessairement à un renforcement des capacités des acteurs locaux dont dépend la gestion et le devenir du ksar. Cette démarche consisterait à développer plusieurs axes d'intervention, au regard du déficit constaté et des besoins de la population :

- le travail de proximité à travers des formations qualifiantes en faveur des associations locales ;

- une mise à niveau des cadres techniques des services concernés ;

- des formations cycliques appliquées à l'attention des élus locaux pour une meilleure gestion de leur territoire communal ;

- un encadrement et un accompagnement techniques dans la formation, la mise en oeuvre et le suivi des actions de sauvegarde.

Le CERKAS, compte tenu de ses missions, est appelé à jouer un rôle actif dans cette dynamique, en matière d'encadrement et d'accompagnement, si les moyens, les ressources humaines et les capacités de financement et de coopération requis étaient engagés.

Il se trouve que le CERKAS est confronté lui-même à cette situation, en ce sens qu'il est appelé également à développer ses propres capacités en matière de :

- Recrutement du personnel en termes d'effectifs et de qualité ;

- Formation des ses cadres sur les techniques de conservation intégrée et de gestion des sites du patrimoine mondial. Elle est assurée par l'UNESCO (Centre du

1 Parfois, la simple perspective de classement d'un site s'avère souvent efficace et peut inciter à des mesures de conservation rapides. L'exemple des îles Galápagos en Equateur est devenu un modèle à suivre.

2 Curieusement, certains sites figurent toujours sur la liste du patrimoine mondial en péril et ce, depuis les années 1980, à l'image de la ville Sainte de Jérusalem (1982) , la zone archéologique de Chan Chan au Pérou (1986) et les Palais Royaux d'Abomey au Bénin (1985).

Patrimoine Mondial), l'ICCROM (programme ITUC) et l'institut CRATerre-EAG de Grenoble ;

- coopération avec les organismes gouvernementaux (UNESCO, PNUD, UE) et les ONG (ICOMOS) ; ainsi que les organismes nationaux tels que le LPEE (Laboratoire public d'essai et d'études), l'INSAP (Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine) et l'Institut terre de Marrakech.

- intégration aux programmes mondiaux (MAB, PACT de l'UNESCO) et/ou régionaux (MEDA/ Euromed Haritage, NAMEC, ITUC).

1.5. Les atouts du programmes Réserve de Biosphère des Oasis du Sud Marocain (RBOSM)

En 1995, l'Unesco avait lancé un programme scientifique sur l'Homme et la

Biosphère (Man and Biosphere/ MAB-UNESCO) tel que libellé par la Stratégie de Séville.

Le Maroc a intégré cette stratégie en développant son propre programme : la Réserve de Biosphère des Oasis du Sud Marocain (RBOSM). Celui-ci jugé en phase avec les principes du MAB a été agréé par l'UNESCO en novembre 2000.

L'octroi du label de l'UNESCO aux oasis du sud marocain est une reconnaissance non seulement des valeurs de biodiversité et géodiversité qu'elles recèlent, mais également des valeurs d'une « une civilisation millénaire de l'aride qui possède encore un savoir-faire parfaitement en phase avec les normes (dites aujourd'hui), de

développement durable »1.

Les systèmes de production oasiens ont permis aux populations locales de se

maintenir, voire de s'épanouir, dans des milieux naturels extrêmement fragiles2.

Les systèmes de gestion traditionnelle des ressources vont de pair avec les structures sociales et culturelles fondées sur une solidarité communautaire qui a su développer une exploitation rationnelle des ressources notamment en eau (Khettaras).

C'est dans cet esprit que le programme RBOSM vise - outre le maintien de l'équilibre entre la population et leur cadre de vie - à assister les populations à se prendre en charge, à veiller à ce que les décisions soient consensuelles et les responsabilités de gestion impliquent la participation de tous les acteurs concernés et à

tous les niveaux3.

1 S.M. « La Réserve de Biosphère des Oasis du Sud Marocain : un label de sérieux », in Maroc Hebdo International, N°481- du 12 au 18 octobre 2001 (p.24)

2 ibid.

3 ibid.

Le Programme RBOSM s'étend sur une aire géographique qui englobe 3 provinces : Errachidia, Zagora et Ouarzazate. Celle-ci est amenée à tirer profit de ce programme qui présente également des préoccupations convergeant avec celles de la sauvegarde du patrimoine bâti. Malheureusement, ces préoccupations n'intègrent pas, pour le moment, le site du Ksar Aït Ben Haddou.

Ce ksar ainsi que son environnement (la vallée de l'Ounila) gagnerait énormément à

être intégré et approché par le programme RBOSM dont les perspectives et les atouts se révèlent très prometteuses.

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