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La gestion des sites du patrimoine mondial au Maroc: Le cas du Ksar Ait Ben Haddou (province de Ouarzazate)

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par Hassan ZAKRITI
Université internationale de langue française au service du développement africain - DEPA 2005
  

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2.3. Le cadre méthodologique :

Il est demandé à tous les États parties à la Convention du patrimoine mondial

de 1972 d'assurer la conservation dans le meilleur état possible des biens du patrimoine mondial situés sur leur territoire. Les sites du patrimoine mondial sont ainsi appelés à devenir des modèles de bonne pratique en matière de protection et de gestion du patrimoine.

Une gestion efficace des sites du patrimoine mondial passe par un cycle programmé de mesures quotidiennes et visant à long terme à protéger les biens, à les conserver et à les mettre en valeur pour les générations présentes et futures. Toute stratégie de gestion doit comporter les phases suivantes : planification, mise en oeuvre,

suivi et évaluation1.

2.3.1. Planification : Plan de gestion

La planification est une démarche de plus en plus réclamée par l'Unesco pour

qu'un site proposé soit inscrit (paragraphes 6 (v), 21 et 24 (b/ii) des Orientations ; WHC.99/2). Elle est sollicitée également - à titre incitatif - dans la soumission des rapports périodiques sur l'état des sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial (voir tableau ci-après).

La planification consiste à mettre au point un mécanisme de gestion durable propre à chaque site, en termes d'objectifs, d'actions de conservation, de budgétisation, de recherches et de documentation. Elle doit être une activité pluridisciplinaire menée

par l'apport de spécialistes dans les matières relatives à la signification du site2.

Elle passe par l'élaboration d'un Plan de gestion échelonné sur le court terme (annuel ; dit plan de travail), le moyen terme (moins de 5 ans) et le long terme (de 5 à

30 ans et plus)3.

1 Cf. « Suivi de la gestion des sites inscrits sur la liste du Patrimoine mondial », Portail de l'Unesco (diffusé sur internet).

2 B. M. Feilden et J. Jukilehto, op. cit. , p.23. 3 id. p. 2

La préparation d'un plan de gestion d'un site implique l'examen de tous ses éléments (un élément constitue l'unité identifiable d'un site). Certains sites peuvent se composer d'un seul élément (site de gravures rupestres), alors que d'autres peuvent en

associer plusieurs1.

Force est de dire que le plus simple des plans de gestion est d'une complexité qui justifie : d'une part, le recours à des compétences diverses (architectes, archéologues, historiens, ingénieurs, urbanistes...) ; d'autre part, la recherche d'une acceptation locale

par la consultation de la population2.

Le plan de gestion doit tenir compte également des plans nationaux et locaux, des prévisions de l'évolution démographique (en hausse ou en baisse), des facteurs économiques, des projections relatives à l'urbanisation et l'implantation des zones industrielles.

2.3.2. Mise en oeuvre

Elle dépend de la capacité des collectivités nationales et/ou locales à assimiler

les termes de la Convention et des Orientations, à moduler et mettre à jour leur système juridico-administratif et normatif, à impliquer et développer les compétences nationales et locales en matière de sauvegarde et de gestion, et mobiliser les fonds nécessaires (crédits publics, investissement privés, mécénat, coopération internationale..).

A ce titre, les Orientations reste touj ours un outil de référence pour la mise en marche des mécanismes de sauvegarde et de gestion des biens du patrimoine mondial, vu sa mise à jour permanente et sa capacité d'évoluer par rapport au contexte patrimonial international.

2.3.3. Suivi et évaluation :

Il est demandé aux Etats parties à la Convention de 1972 d'établir une fois tous

les six ans, des rapports périodiques sur l'application de la Convention du patrimoine mondial , ainsi que sur l'état de leurs biens inscrits sur la Liste (article 29).

Mais cette disposition n'a été mise en oeuvre qu'après que la Comité du patrimoine mondial, à sa vingt-deuxième session tenue en décembre 1998, ait adopté un certain nombre de décisions concernant la soumission de rapports périodiques. Le Comité a convenu de la périodicité de la présentation de rapports, et a opté pour une approche régionale de ces rapports (comme moyen de promouvoir une collaboration régionale et de pouvoir répondre aux caractéristiques spécifiques de chaque région). La

1 id. p. 35

2 id. p.36

fréquence de la soumission des rapports périodiques est rythmée de la manière suivante :

Année d'étude
par le Comité du
rapport régional
sur l'état du
patrimoine
mondial

2000 2001

2002

2004

2005

2006

Afrique

Asie et Pacifique

Amérique Latine et Caraïbes

Europe et Amérique du Nord

Etats arabes

Région

Nombre
d'Etats
parties
(en
décembre
1998)

29 1995 62

50 1998

16

31 1993 40

31 1994

Soumission de rapports
périodiques sur des
biens du patrimoine
mondial inscrits jusqu 'à
la fin de l'année ci-

dessous

Année

1992 46

Nombre

297

96

Fig.1 - Cycle des six ans pour la soumission de rapports périodiques
(Réf. Centre du Patrimoine Mondial)

Le Comité a adopté un format standard (en deux sections : I et II) pour la soumission de rapports périodiques ainsi que des notes explicatives détaillées. Ils doivent fournir des données mises à jour sur la gestion des sites, les facteurs qui ont une incidence sur les biens et les dispositions prises pour assurer le suivi.

Outre la soumission tous les six ans d'un rapport périodique, les États parties ont également pour obligation de communiquer au Comité du patrimoine mondial, par l'intermédiaire du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, toute information nouvelle concernant l'état de conservation des biens du patrimoine mondial situés sur leur territoire, surtout lorsqu'ils envisagent entreprendre ou autoriser une activité ou un projet d'aménagement risquant d'avoir des conséquences néfastes sur un site du patrimoine mondial.

La soumission périodique des rapports découle d'une action de suivi de l'état des sites inscrits sur la Liste. N'étant pas une fin en soi, il s'agit d'une étape essentielle de la gestion d'un site du patrimoine mondial et d'un outil important dans le processus de gestion et la planification de la conservation.

L'idée de suivi s'imposait depuis le début des années 1990. On s'inquiétait pour la première fois des conséquences des inscriptions sur la liste du patrimoine mondial et

le Comité du patrimoine mondial a commencé à examiner l'état de conservation de

sites déjà inscrits, grâce aux travaux de ses organes consultatifs1.

Fondamentalement, le suivi est une activité de mesure et d'évaluation du changement. En matière de patrimoine, à l'instar d'autres domaines, on fait appel aux techniques du monitorage afin d'obtenir des renseignements qui permettent d'orienter les décisions des gestionnaires.

Souvent, les actions de monitorage sont influencées par la fascination qu'exercent certains systèmes de surveillance à l'image du Système d'Information Géographique (SIG). D'où, l'importance de choisir des outils et des indicateurs qui, dans le cadre des ressources disponibles et des contraintes existantes, correspondent le mieux au but de l'activité de suivi tel qu'il a été défini.

L'activité du monitorage devrait inciter les gestionnaires à accroître les mesures d'entretien et de prévention, allégeant ainsi le recours à des interventions curatives et de restauration qui ont un coût assez élevé.

Le suivi réactif est la soumission par le Centre du patrimoine mondial, d'autres secteurs de l'UNESCO et les organismes consultatifs, au Bureau et au Comité, de rapports sur l'état de conservation de biens particuliers du patrimoine mondial qui sont menacés. A cet effet, les Etats parties soumettront au Comité, à travers le Centre du patrimoine mondial, des rapports spécifiques et des études d'impact chaque fois que des circonstances exceptionnelles se produisent ou que des travaux sont entrepris qui pourraient avoir un effet sur l'état de conservation du bien. Le suivi réactif est prévu dans la procédure relative à la radiation éventuelle de biens de la Liste du patrimoine mondial comme stipulé aux paragraphes 48-56. Il est aussi prévu concernant des biens inscrits, ou devant être inscrits, sur la liste du patrimoine mondial en péril comme stipulé aux paragraphes 86-93.

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