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La gestion des sites du patrimoine mondial au Maroc: Le cas du Ksar Ait Ben Haddou (province de Ouarzazate)

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par Hassan ZAKRITI
Université internationale de langue française au service du développement africain - DEPA 2005
  

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2.2. Le cadre institutionnel :

2.2.1. Les collectivités nationales ou Etats parties

Ce sont les pays qui ont ratifié la Convention du patrimoine mondial. Ils

acceptent ainsi d'identifier et de proposer des sites se trouvant sur leur territoire national et susceptibles d'être inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. Quand un Etat partie propose un site pour inscription, il doit donner des détails sur la manière dont le site est protégé sur le plan juridique et fournir un plan de gestion concernant son entretien. Les Etats parties doivent protéger les valeurs pour lesquelles leurs sites ont été inscrits sur la Liste ; ils sont également encouragés à présenter à l'UNESCO des rapports sur l'état de conservation de ces sites (art.29 de la Convention).

La gestion au niveau national est assurée en principe par des services qui relèvent de l'autorité gouvernementale chargée du patrimoine culturel. Cette autorité intervient localement par ses structures déconcentrées : inspections régionales, conservations de sites archéologiques, agences régionales etc. Dans les systèmes à forte teneur en capacités de décentralisation, les conseils élus contribuent également à la gestion des sites situés sur leur territoire. D'autres structures sont amenées le plus souvent à participer à la gestion directe des biens inscrits sur la Liste, soit parce qu'ils sont crées à cette fin (à l'image - au Maroc -de l'ADER à Fès et du CERKAS pour le Ksar des Aït Ben Haddou à Ouarzazate) soit qu'elles détiennent la propriété du bien (la

cas des biens habous ou waqf dans les pays musulmans). L'association des propriétaires à la gestion dans le cas des biens communautaires est encore à l'état embryonnaire. Dans le meilleur des cas, ces populations sont consultées en matière d'étude d'impact environnemental, lorsqu'un projet est envisagé.

2.2.2. L'UNESCO :

L'Unesco n'agit pas directement sur la gestion des biens inscrits sur la Liste, mais

constitue un cadre institutionnel dans lequel s'inscrit et évolue la gestion des ces biens. L'action de l'Unesco se fait par le biais de :

a. L'Assemblée générale

Elle comprend tous les Etats parties à la Convention et se réunit une fois tous

les deux ans durant la session ordinaire de la Conférence générale de l'UNESCO pour élire le Comité du patrimoine mondial, examiner la situation budgétaire du Fonds du patrimoine mondial et décider des grandes questions de politique générale.

b. Le Comité du patrimoine mondial

Il est responsable de la mise en oeuvre de la Convention du patrimoine mondial

et c'est à lui de décider si un site est accepté pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial. De même, il examine les rapports sur l'état de conservation des sites inscrits et demande aux Etats parties de prendre des mesures lorsque des sites ne sont pas correctement gérés. Le Comité est également responsable de l'octroi de subventions du Fonds du patrimoine mondial à des sites qui nécessitent des réparations ou une restauration, de l'assistance d'urgence en cas de danger immédiat, de la fourniture d'assistance et de formation, ainsi que des activités promotionnelles et éducatives. Le Comité du patrimoine mondial, qui se réunit une fois par an, comprend des représentants de 21 des Etats parties à la Convention. Les membres sont élus au cours de la Conférence générale de l'UNESCO pour un mandat de six ans. Sept membres du Comité font partie du Bureau du patrimoine mondial, organe exécutif chargé de la préparation du travail du Comite.

c. Le Centre du patrimoine mondial à l'UNESCO

Il a été créé en 1992 par le Directeur général pour assurer la gestion quotidienne

relative à la Convention. Il organise les réunions annuelles du Bureau et du Comité du patrimoine mondial, conseille les Etats parties sur la préparation de leurs propositions d'inscription, organise sur demande l'assistance technique, et coordonne à la fois la soumission de rapports sur l'état des sites et les mesures d'urgence prises lorsqu'un site est menacé. Il est également responsable de l'administration du Fonds du patrimoine

mondial. Les autres tâches du Centre consistent à organiser des séminaires et ateliers techniques, mettre à jour la Liste du patrimoine mondial et la base de données sur ce sujet, concevoir des matériels pédagogiques pour sensibiliser l'opinion à la notion de patrimoine mondial, et tenir les médias informés des questions concernant le patrimoine mondial. Il coopère avec d'autres groupes travaillant sur des questions liées à la conservation, à la fois au sein de l'UNESCO - notamment avec la Division du patrimoine physique au Secteur de la culture, et la Division des sciences écologiques au

Secteur des sciences1 -, et à l'extérieur, particulièrement avec trois organismes consultatifs, l'ICOMOS, l'UICN et l'ICCROM, ainsi qu'avec d'autres organisations internationales comme l'Organisation des villes du patrimoine mondial (OVPM) et le

Conseil international des musées (ICOM)2.

2.2.3. Les organes consultatifs:

L'Unesco, dans son action en faveur du patrimoine mondial, s'appuie sur des organismes qui sont souvent sollicités pour leur expertise :

a. L'ICOMOS

Le Conseil international des monuments et des sites fournit au Comité du

patrimoine mondial des évaluations des sites culturels proposés pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial. C'est une organisation internationale non gouvernementale fondée en 1965, dont le secrétariat international se trouve à Paris. L'ICOMOS est l'un des principaux participants au Réseau d'information sur le patrimoine mondial.

b. L'IUCN

L'Union Mondiale pour la Nature (UICN) est une organisation internationale

non gouvernementale. Elle conseille le Comité du patrimoine mondial pour la sélection des sites naturels du patrimoine et, grâce à son réseau mondial de spécialistes, présente des rapports sur l'état de conservation des sites inscrits. L'UICN, qui compte actuellement plus de 650 membres, a été créée en 1948 et son siège est à Gland, en Suisse.

1 La Division du patrimoine physique à l'UNESCO, dépendant du Secteur de la culture et qui a la responsabilité principale de la gestion des campagnes internationales, dont certaines concernent des biens du patrimoine mondial. Elle exécute également des projets opérationnels en coopération avec le Centre du patrimoine mondial, l'ICCROM et l'ICOMOS.

2 D'autres organismes non gouvernementaux sont sollicités par l'Unesco à travers le Centre du patrimoine mondial, à savoir : L'ICOM (le Conseil international des musées), Le NWHO (Le Bureau nordique du patrimoine mondial à Oslo), L'OVPM (L'Organisation des villes du patrimoine mondial) et le WCMC (Le Centre mondial de surveillance continue de la conservation de la nature).

c. L'ICCROM

Le Centre international d'études pour la conservation et la restauration des

biens culturels est un organisme intergouvernemental qui fournit un avis sur la conservation des sites inscrits ainsi que sur la formation des spécialistes en matière de techniques de restauration. L'ICCROM a été créé en 1956 et son siège est à Rome. C'est un partenaire actif dans le Réseau d'information sur le patrimoine mondial.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery