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Les anomalies des nouvelles introductions en bourse: Cas du nouveau marché français

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par Najed BEN HADJ AL
IHEC Tunis - Mastere Monnaie et Finance 2005
  

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b) Validation empirique :

1) Présentation des variables explicatives :

Dans cette deuxième partie de l'étude de la performance boursière de long terme des IPOs français, on se propose de répondre à la question suivante :

Peut-on prévoir l'existence d'une future performance anormale ?

Autrement dit, étant dans le cadre du modèle logit et sachant certaines variables de contrôle, est ce que l'entreprise nouvellement introduite en bourse va réaliser une performance positive (1) ou une performance négative soit une sous performance (0) ?

On opte pour ce modèle, en tant que modèle à variables qualitatives dépendantes, puisqu'on cherche, d'une part, si l'entreprise va réaliser ou non une performance positive et non pas l'ampleur de cette performance anormale. D'autre part, on a montré dans la première partie, la sensibilité du niveau de performance à la référence et à la mesure utilisée, ce qui risque de biaiser la projection, alors qu'il y a un "consensus" sur l'existence de cette performance anormale par presque la plupart des mesures et références utilisées.

Vue le biais induit par l'utilisation des indices de marché comme référence dans l'évaluation de la performance boursière, on se propose de reporter les résultats de la régression logit uniquement pour les entreprises de taille comparables et de taille et de B/M comparables à celles de l'IPOs comme référence, pour le CAR, BHAR, et le T-BHAR comme mesure de performance sur les horizons de 6, 12, 24, et 36 mois.

Les variables explicatives retenues dans cette validation empirique sont au nombre de 8, l'age de l'entreprise, les coûts d'agence, la décote initiale, le produit d'introduction, l'année d'introduction, les futures émissions d'actions nouvelles réalisées par l'entreprise nouvellement introduite en bourse sur les 3 ans qui suivent la date de l'IPO, le pourcentage de capital détenu par les dirigeants fondateurs à l'introduction en bourse et la présence des institutionnels.

A l'instar de l'étude de Ritter (1991), on retient l'age comme Proxy du risque de l'entreprise. En effet, Muscarella et Vetsuypens (1989) montrent une relation négative entre l'age de l'entreprise et le rendement initial. Autrement dit, les jeunes entreprises (supposées être plus risquées) reçoivent un rendement initial plus élevé (soit une prime de risque plus élevée).

Les jeunes entreprises sont perçues par le marché à haut risque, avec un cumul d'expérience et expertise financière et organisationnelle limitée à gérer une nouvelle situation d'un capital ouvert au public et d'un potentiel conflit qui pourrait altérer leurs valeurs.

On s'attend donc, à ce que le coefficient associé au facteur age soit positif, ou la probabilité que la performance boursière soit positive est d'autant plus élevée que l'entreprise nouvellement introduite en bourse est plus établie.

Vue la différence de performance boursière des entreprises introduites en bourse sur l'année 1999 et 2000, montrée dans la première partie, on retient comme variable de contrôle, une variable indicatrice qui prend la valeur 1 si l'IPO i est réalisé en 1999 et 0 s'il y est en 2000. La tenue compte de l'année d'introduction met en valeur l'importance des conditions du marché soit de la composante Timing de l'IPO.

Le troisième facteur important, supposé être explicatif de la performance boursière de l'entreprise est les coûts d'agence, qui viennent en diminution de la valeur de marché de l'entreprise soit une relation, par hypothèse, négative entre le taux de dilution de capital et la future performance boursière.

En plus, le pourcentage de capital mis en vente signale également la qualité de l'entreprise nouvellement introduite en bourse. En effet, selon la théorie du signal (Welch (1989), Allen et Faulhaber (1989)...) les entreprises de bonne qualité devraient introduire une plus petite part d'actions sur le marché afin de révéler leur type sans subir trop fortement les conséquences de la sous-évaluation.

Les fonds collectés à l'introduction en bourse, sont supposés être le "fruit" d'un processus de marketing de la nouvelle entreprise introduite en bourse avec la réputation de la comité d'introduction. Autrement dit, le niveau du produit d'introduction relativement à celui des autres entreprises introduites sur la même période, traduit le niveau de "confiance" des investisseurs au potentiel de la future évolution du cours de l'action en question.

La décote initiale mesurée par le rendement initiale, tient compte de l'initiale sous-évaluation ou surévaluation de l'IPO, utilisée comme Proxy de la divergence d'opinions entre le marché et l'introducteur chef de file sur la « vraie » valeur de l'entreprise.

Plus cette divergence d'opinions est importante (rendement initial élevé en valeur absolue), et plus le manque à gagner est important, et plus grave sera la future correction à la baisse du cours de la nouvelle action avec l'écart observé entre les cash flow nets réalisés et les données prévisionnels reportés dans le prospectus d'introduction. Autrement dit, on suppose une relation négative entre la probabilité que la future performance boursière soit positive et la décote initiale.

Pour tenir compte du signe du rendement initial on retient comme facteur explicatif, la variable indicatrice DI qui prend la valeur 1 si le rendement initial de l'action IPO (i) est positif (sous-évaluation) et 0 si le rendement initial est négatif ou nulle (surévaluation).

A l'introduction en bourse, la présence des institutionnels constitue un élément rassurant les investisseurs sur une allocation optimale des fonds, avec leur expertise financière et l'accès facile au fonds qui manquent aux jeunes entreprises.

La probabilité que la performance boursière soit positive, va donc de pair avec la présence des institutionnels dans le capital de l'entreprise.

Les futures émissions d'actions (même si elles sont peu fréquentes pour le cas de notre échantillon et période d'étude) constituent un événement important pour l'entreprise auquel le marché révisera la valeur qu'il lui a initialement attribuée.

L'entreprise procède, généralement, par émission d'actions lorsque les cours sont assez élevés soit lorsque le marché est satisfait de la performance de l'action (comme critère d'investissement) nouvellement introduite en bourse revalorisée à la hausse.

Cependant, l'émission d'actions affectant le taux d'endettement de l'entreprise, se répercute négativement sur sa performance boursière. En effet, selon la théorie du signal, l'émission d'actions peut être perçue par le marché comme un désengagement de la part des actionnaires faisant preuve de difficultés potentielles rencontrées par l'entreprise.

Ainsi, on s'attend à ce que les entreprises qui ont procédé par émission de nouvelles actions comme moyen de financement, la probabilité que leur performance boursière est négative soit plus importante.

Lorsque les projets de l'entreprise candidate démontrent leurs viabilité soit un réel potentiel de croissance encore inabouti une solution classique serait d'approcher, soit des investisseurs purement financiers, soit des entreprises plus puissantes intéressées par le secteur d'activité.

Le créateur (ou dirigeant fondateur), risquerait alors de perdre le potentiel de rentabilité future attachée à son entreprise, en contrepartie d'une rémunération immédiate. La cotation au nouveau marché prendrait une autre signification dans le cadre d'une telle politique : elle supposera alors, que soit proposé au public un pourcentage élevé de capital prouvant l'acceptation du principe d'abandon d'un projet prometteur mais très vaste pour être conduit seul.

Ainsi une part importante du capital détenue par les dirigeants fondateurs, constitue un élément rassurant les investisseurs sur le taux de croissance future du projet avec l'engagement de conserver le contrôle et la stabilité.

Par le pourcentage du capital, les dirigeants manifestent leur volonté de conserver la direction de l'affaire qu'ils ont crée. Ils donnent ainsi le signal d'une réelle convergence d'intérêts (au sens de M. Jensen et W. Meckling (1976)) et une volonté d'enracinement (G. Charreaux (1997)). Ils croient en son devenir et ils sont persuadés de sa capacité de développement et de création de valeur financière à long terme.

Ainsi, par hypothèse, plus la part des dirigeants fondateurs dans le capital est importante et plus la probabilité que sa performance soit positive est importante.

Les facteurs ainsi retenus dans la régression Logit reportés dans les prospectus d'introduction, exception faite des futures émissions d'actions, seront-ils bien ou mal prises en compte par le marché ou totalement négligés ?

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry