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la politique de promotion touristique au Sénégal

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par Jaber Rachid TCHITOU
d'Economie Appliquée (ENEA) - Dakar (Sénégal) - Ingénieur Planificateur et Conseiller en gestion des organisations 2005
  

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4.2. Le secteur du tourisme sénégalais 4.2.1. Contexte et historique

Le développement du secteur touristique au Sénégal est récent. Il a débuté une dizaine d'années après les indépendances (en 1970), et s'est essentiellement déroulé en trois phases que sont :

> 1970 0 â 1980: Phase d'amorce

L'année 1970 est celle de la définition des premières politiques touristiques sous le pilotage de l'Etat. En résumé, ces politiques sont les suivantes : la planification des objectifs, la définition des zones prioritaires, la décentralisation afin de maîtriser les rythmes de développement du tourisme. Au cours de cette période, les charters étaient absents de la destination Sénégal. Ce qui fait que c'est le transport par bloc-sièges qui contribuait â remplir les hôtels.

> 1980 â 1990: Phase de lancement

A partir des années 80, une réelle promotion de l'activité touristique a commencé. En effet, l'État sénégalais procède au cours de cette période, â l'étude de grands aménagements (création de zones dédiées, étude d'une politique charters, ...).

Et c'est justement ce qui a permis au pays de faire son entrée dans le tourisme de masse.

> 1990â 2000: Phase de développement

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2005

Avec tout l'effort de promotion des années précédentes, le Sénégal a connu un envol remarquable de son secteur tourisme. C'est ainsi qu'on assiste â une évolution remarquable du secteur. Aussi, le pays passe d'une destination classique âune destination dite charter. Cela est dû â une prise de conscience de l'Etat par rapport au grand enjeu du secteur.

Depuis 2000 â nos jours, le secteur connaît une phase assez complexe â décrire. Ce développement qui devrait se poursuivre, s'est vu bloqué aux lendemains des évènements du 11 septembre. Cela plongea le secteur dans trois années de stagnation. A partir donc de 2004, l'activité semble rebondir mais, avec une allure pas assez encourageante, ou encore inquiétante.

Au-delâ de toutes ces phases, le secteur s'inscrit aussi dans un contexte : de stabilité et volonté politiques, de lutte contre la pauvreté, de croissance du tourisme africain, puis un contexte international très concurrentiel.

4.2.2. Les principaux sites touristiques au Sénégal

Le développement du secteur touristique recèle d'importantes opportunités d'investissement, et constitue d'autre part l'un des attraits majeurs du Sénégal pour ses visiteurs ou pour les étrangers appelés â y résider. Le Sénégal dispose â ce jour d'un riche patrimoine culturel. Avec son islam modéré et sa démocratie tolérante, il a su toujours garder une excellente image sur le plan international. La vie culturelle du pays est rythmée par une multitude de cultures, riches, variées, traditionnelles ou modernes.

Chaque année, le Sénégal accueille des évènements d'envergure internationale comme par exemple la Biennale des arts â Dakar ou encore le Festival International de Jazz de Saint-Louis. La qualité de l'accueil de la population est tout aussi exceptionnelle et le pays compte plusieurs sites renommés et équipés dont les principaux sont :

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Dakar : Il est le point de départ du tourisme de découverte au Sénégal. Capitale du Sénégal, nommé par « porte de l'Afrique », il constitue un véritable pôle de développement touristique avec notamment :

> L'aéroport international Léopold.Sédar.Senghor ;

> Une dizaine de grands hôtels 4 étoiles de standing international, équipés pour l'organisation de séminaires et manifestations professionnelles et culturelles ;

> Une vie culturelle active : théâtre, musées, artistes et artisans ;

> De très nombreux restaurants ;

> Le site historique de Gorée : A 3 km au large de Dakar, cette île qui classée au patrimoine mondial de l'UNESC0, évoque pour l'humanité et en particulier pour la diaspora noire dans le monde, 350 années d'esclavage et de traite négrière ;

> L'île de la Madeleine : Avec une plage très calme, elle est le lieu de rassemblement de différentes sortes d'oiseaux.

> Le Lac Rose : C'est un grand lagon peu profond s'étirant sur 5 km, et situé â quelques centaines de mètres de l'océan. Il doit sa couleur â la présence de micro-organismes et â la forte concentration de minéraux, puis une partie de sa renommée au Paris-Dakar dont il constitue l'ultime étape.

> Plusieurs centres de pêche sportive de renommée internationale ;

> De nombreux établissements de sports et loisirs, balnéaires et autres (golf, équitation, etc.)

La petite côte : Elle est située â 80 km au Sud-est de Dakar et â ce niveau on retrouve :

> Les stations balnéaires et de loisirs de la Somone, Saly Portudal, Mbour, Nianing et Joal-Fadiouth (plage des coquillages) ;

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Une dizaine de complexes hôteliers et de loisirs équipés pour la clientèle internationale.

La basse Casamance : Au sud du pays, cette région appelé aussi la « verte Casamance » est accessible â partir de Ziguinchor ou de l'aéroport international de Cap Skirring. Elle est équipée de plusieurs hôtels de

standing international. 0utre les charmes du tourisme balnéaire elle offre la possibilité de découvrir une région dotée d'une végétation luxuriante et de riches traditions architecturales et culturelles. Mais, depuis le début du conflit casamançais, les destinations touristiques vers cette région qui étaient très remarquables et source d'entrées de devises, sont devenues presque nulles.

La région de Saint-Louis : Elle est directement accessible par l'aéroport international ouvert en 1995. Au nord du pays, la ville était la première capitale de l'ex Afrique 0ccidentale Française. Riche de traditions historiques et de merveilles naturelles, Saint-louis séduit les touristes avec : les parcs nationaux de Gandiole et Langue de Barbarie, le parc des oiseaux de Pioudi, son architecture et ses maisons de style colonial auxquelles on peut aiouter l'exotisme des excursions sur le fleuve Sénégal et les forts coloniaux comme ceux de Podor. Pans la région, il existe des possibilités d'excursions combinées fleuve/désert. Etroitement lié â la période coloniale, le pont Faidherbe n'est pas â oublier. La ville vient d'être classée par l'UNESC0 comme patrimoine culturel mondial.

Le parc national des îles du Saloum : Situé â 150 km au Sud Est de Dakar dans un milieu exceptionnel où les eaux et la terre s'interpénètrent, c'est un endroit riche du savoir-vivre de ses habitants, de sa végétation de mangrove, et d'une forte concentration d'oiseaux marins et lacustres.

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v Le parc national de Niokolo-Koba : Situé â 650 km â l'Est de Dakar (plus précisément dans la région de Tambacounda), c'est un sanctuaire de la vie sauvage et des grands fauves de l'Afrique, dans des paysages d'une beauté prodigieuse.

v Les réserves de faune : de Bandia (dans la région de Thiès) et de Guembeul (âSaint-louis).

4.2.3. Les atouts et handicaps du tourisme

4.2.3.1. Les atouts du secteur

Sur le marché international du tourisme, le Sénégal dispose de réels avantages comparatifs : ensoleillement (un des pays les plus ensoleillés dans le monde), 500 km de plages, étendue du littoral, proximité avec les marchés européens (principaux marchés émetteurs), qualité de l'accueil des populations. Les particularités de ses sites peuvent aussi être considérées comme des atouts de base. Son islam modéré et sa démocratie dite tolérante (stabilité politique exemplaire) ne sont pas du tout â ignorer. Pans le domaine touristique, le Sénégal dispose de trois importants organes que sont :

> L'ANPT: Née d'un long processus de réflexion et dans le cadre d'un tourisme haut de gamme au Sénégal, l'ANPT est une nouvelle agence autonome crée par le décret n° 2004-121, qui est placée sous l'autorité du Ministre chargé du tourisme. Elle représente auiourd'hui la structure par excellence chargée de la mise en oeuvre de la politique du gouvernement dans les domaines de la promotion touristique, de la définition des stratégies et actions â mener pour sa réalisation, et de la création d'une synergie entre les différents partenaires de l'Etat dans le développement du secteur. C'est elle qui assure la mise â disposition permanente d'informations de toute nature sur la destination « Sénégal ».

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> La SAPC0-Sénégal: Selon les compétences qui lui sont conférées par le Gouvernement du Sénégal, elle est l'organe responsabilisée de l'aménagement et de la promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal. Elle est chargée d'identifier les zones â forte potentialité touristique, de procéder aux études d'aménagement de ces zones, de rechercher des investisseurs nationaux ou étrangers. Il est aussi de sa responsabilité de donner toute l'assistance nécessaire aux promoteurs

sélectionnés et désireux d'investir dans une opération â condition qu'ils présentent tout évidemment les garanties requises.

> L'APIX: Elle est une structure autonome créée en juillet 2000 dont l'objectif principal est d'assister le Président de la République dans la conception et la mise en oeuvre de la politique définie dans les domaines de la promotion de l'investissement et des grands travaux. Il faut rappeler que ces investissements s'effectuent dans les secteurs prioritaires du pays parmi lesquels celui du tourisme. Les missions assignées â l'APIX sont : l'amélioration de l'environnement des affaires au Sénégal, la promotion du Sénégal comme destination d'investissement, la recherche et l'identification d'investisseurs nationaux et étrangers, puis le suivi des contacts et l'évaluation des projets d'investissements. Ainsi donc elle met â la disposition des investisseurs, des informations économiques, commerciales et techniques sur les secteurs identifiés prioritaires, les accueille et les accompagne â toutes les étapes de l'investissement, et finalement les assiste dans toutes les formalités administratives.

4.2.3.2. Les handicaps du secteur

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Plusieurs contraintes structurelles empêchent encore auiourd'hui le développement d'une véritable industrie touristique, touiours planifié au Sénégal. Ces contraintes sont de plusieurs ordres et très nombreuses, que nous ne pouvons les énumérer toutes. De toute façon, nous les avons organisés autour de treize principaux points que sont :

> L'insuffisance d'informations fiables et pertinentes sur le secteur : L'ensemble des statistiques publiées qui doivent servir â conduire les analyses, provient exclusivement d'échantillons et de chiffres obtenus

seulement au niveau des postes frontières (aéroport et port). Les échantillons n'étant pas assez représentatifs, les statistiques obtenues aussi ne sont donc pas vraiment proches de la réalité. Il existe aussi de nombreuses autres données utiles qui ne sont pas collectées lors des enquêtes (emplois, salaires, recettes des hôtels, frontières terrestres, entrées dans les sites culturels, données sur les infrastructures et équipements). D'une façon générale, ces blocages sont dus principalement â un manque de moyens matériels et humains pour la collecte des données. A cela, il faut aiouter le fait que certains professionnels du secteur sont réticents â communiquer les données, qui d'ailleurs sont vieilles.

> un déficit infrastructurel : Il existe auiourd'hui beaucoup de sites qui sont â rénover ou encore aménager. Cependant, le secteur ne dispose pas de plans ou politiques d'aménagement concrets pour cela. Seule une zone touristique a été identifiée correctement aménagée : c'est Gorée. Sinon, la plupart des autres zones existantes, nécessitent des réaménagements. Le reste du pays se développe de manière, on peut dire, anarchique et les infrastructures de façon générale (sanitaires, routières, aéroportuaires, électriques, etc....) sont encore faibles par rapport au standard des grandes

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destinations. L'insalubrité devient de plus en plus sérieuse comme problème et surtout les routes demeurent dans de très mauvais états. Les capacités d'accueil et d'hébergements des touristes restent insuffisantes par rapport â la demande qui existe.

> Le transport aérien : Le Sénégal possède une bonne situation par rapport aux grands flux de transports aériens et, des efforts ont été entrepris en vue de mieux desservir le pays par les vols réguliers et les charters.

A l'heure actuelle, il est clair que le coût du transport aérien constitue encore un frein â l'essor du tourisme sénégalais. La crise du transport aérien n'a pas épargné la région, après la disparition des grandes compagnies comme Air Afrique, Sabena et Swiss Air. Depuis lors, les compagnies nationales comme Air Sénégal, et les compagnies charters se sont très rapidement positionnées pour combler le déficit de sièges, ou d'arrivées de touristes dans la région. Au même moment, la compagnie Air France, au lieu d'augmenter son nombre de vols, maintient un seul vol quotidien Paris-Dakar dont la capacité a été accrue.

> Le manque d'implication des nationaux : Les Sénégalais eux-mêmes, investissent très peu dans le tourisme et puis les populations sont moins présents dans le secteur : ce qui fait qu'ils ne sont pas des bénéficiaires comme cela devrait l'être. Ce secteur s'est iusqu'â présent développé essentiellement sur la base d'investissements étrangers (plus précisément, maioritairement français). Malgré les efforts que décrient les autorités, les réalités du secteur sont plutôt déplorables et il n'y a pas eu de changements considérables. En effet, d'après nos enquêtes, c'est la politique de l'Etat sénégalais vis-â-vis du privé qui ne rassure pas vraiment les promoteurs de tout genre : la fiscalité sur les produits importés destinés

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au tourisme est un peu élevée, ainsi que le coût des facteurs techniques de production.

> Une promotion touristique insuffisante : Tout d'abord, le Sénégal ne dispose pas d'assez de moyens pour promouvoir son secteur touristique. La promotion de la destination Sénégal souffre non seulement de problèmes d'organisation, d'efficacité, d'absence de visibilité, mais aussi de la modicité du fonds de promotion touristique. De plus, on constate que la quasi-totalité des efforts de commercialisation sont concentrés sur le

marché français : 7 des 11 Tours 0pérateurs opérant au Sénégal sont Français. Les 4 autres restants sont Européens (Allemagne, Italie, Espagne, Belgique). La promotion intérieure aussi moins prise en compte. 0r pour un développement durable, il est extrêmement important que la cible soit convenablement élargie, surtout â d'autres pays émetteurs. L'image du pays est trop orientée " Soleil d'hiver " : ce qui la met en concurrence directe avec des pays plus compétitifs en terme de prix comme la Tunisie et Maroc. Les sous-produits tels que la pêche sportive, la chasse et la découverte, ne sont pas assez mis en valeur.

> Le manque de diversification du produit : Il y a des périodes particulières pour la pratique du tourisme : la basse saison (de mai â octobre) et la haute saison (novembre â avril). 70 â 75% des flux touristiques ont lieu sur la période novembre mai car cette dernière correspond â l'hiver européen. Il en résulte un problème de sous-capacité hôtelière pendant cette période et implicitement un problème de surcapacité tout le reste de l'année. Ce qui aggrave encore la saisonnalité.

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> L'orientation vers le tourisme balnéaire d'hivers : Positionné auiourd'hui principalement sur le créneau du tourisme balnéaire d'hiver, le Sénégal se trouve placé dans un contexte mondial très concurrentiel. Sur ce créneau, les destinations les plus dynamiques sont â l'heure actuelle la zone Pacifique sud (Thaïlande, Indonésie, Philippines, Australie...) et les îles des Antilles (Cuba, Jamaïque, Bahamas, Guadeloupe...). Ces différentes destinations ont connu ces dernières années une croissance remarquable, bien évidemment contrairement â la destination Sénégal qui n'évolue pas selon les attentes.

> Le conflit casamançais : La Casamance qui est la région réputée la plus belle du Sénégal connaît depuis le 26 décembre 1982 un conflit né â partir de la répression d'une marche de manifestants qui réclamaient l'indépendance de cette région méridionale du pays. Depuis lors, un maquis s'est formé et s'approvisionne d'armes de plus en plus modernes. Ainsi le Sénégal a connu une guérilla sécessionniste qui s'est complexifiée progressivement. L'existence de cette guérilla qui s'est enlisée a fortement meurtri le Sénégal et singulièrement le tourisme, pendant plusieurs années. En effet, l'insécurité qui continue de régner en Casamance, obère un fort potentiel touristique dont la valorisation est touiours bloquée surtout depuis l'aggravation du conflit en 1993.

> La qualité de l'accueil et la sécurité des touristes : Dé>â â l'aéroport, il y a une certaine anarchie et un manque de signalisation. Ces deux phénomènes sont signes d'une mauvaise organisation du système d'accueil mis en place. 0n assiste bien souvent â un manque chronique d'agents et au harcèlement des clients par les marchands ambulants. A proximité de la

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plupart des sites touristiques existants, se rassemblent des mendiants et de faux guides.

> Collaboration des organismes du secteur : En effet, il est prouvé qu'entre les différents organismes du tourisme au Sénégal, on note une absence très remarquable d'une parfaite complémentarité. D'une manière assez brève, on peut dire qu'ils sont un peu désunis : ce qui sous-entend une véritable absence de vision globale, et confirme le manque de réelle organisation dans le secteur. Les actions pour le développement du tourisme sont ainsi paralysées et différentes. Tout cela >oue beaucoup, surtout sur la qualité

des informations concernant les arrivées de voyageurs non-résidents, sur le territoire.

> La dégradation des moeurs et de l'environnement : ils sont dus â un manque de sensibilisation des populations hôtes, au manque de réglementation des campements, au manque de rigueur des professionnels. A tout cela, s'aioute le non respect des normes de construction, qui sont relatives au code de l'urbanisme et au code de l'environnement.

> Faiblesse des politiques institutionnelles d'appui au tourisme : Le ministère du Tourisme a été remanié 16 fois entre 1960 et 2002. Cela a contribué â un manque de coordination et de continuité dans la politique mise en oeuvre. Auiourd'hui, ce ministère n'est plus vraiment adapté comme il le faut aux missions qui lui sont confiées, et donc a besoin d'une nouvelle réforme de son organisation. Il faut noter que les textes rédigés depuis les années 1970 qui régissent le secteur, ne sont pas adaptés aux conditions

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actuelles. 0utre ces aspects, le secteur n'a pas subit un transfert de compétence comme pour le cas des autres secteurs de l'économie du pays. Cette situation fait que l'Etat a toujours la pleine main mise dans « la gestion » du secteur, bloquant les initiatives intéressantes du privé.

> L'insuffisance des ressources humaines qualifiées : La formation touristique et hôtelière est assurée dans le pays par l'ENFHT et quelques rares écoles privées comme l'ESTH0S. Le personnel d'encadrement est bien souvent formé â l'extérieur du pays (Europe, USA, etc.Y.) avec des diplômes Bac + 4 ou 5 ; cependant il ignore les réalités mêmes du tourisme au Sénégal. Ce qui fait que l'enseignement qu'il dispense aussi, ne cadre pas

bien avec les particularités existantes dans le pays. Le manque d'harmonisation des programmes dispensés, et l'absence de systèmes de formation permanente du personnel par des réceptifs, représentent de sérieux blocages â ce niveau.

> La prolifération des logeurs clandestins : Les résidences privées se multiplient d'années en années, tuant le marché des hôteliers car étant moins chers : ce qui est tout a fait normal puisque déjâ ils ne payent pas de taxe ni ne versent la taxe touristique. Ils proposent des prix plus abordables aux touristes, ont pour la plupart des sites web bien gérés et abritent des aspects pervers déplorés du tourisme. D'ailleurs aujourd'hui, certains hôtels ont du fermer â cause de leur concurrence qu'on peut qualifier d'illégale ou d'imparfaite.

Chapitre V: CADRE ANALYTIQUE

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand