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La Formation agricole et rurale dans la vallée du fleuve Sénégal : appui à la mise en place d'un cadre de pilotage régional

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par Xavier MALON
Université de Toulouse 1 Sciences sociales - Master 2 Pro Ingénierie de formation et des systèmes d'emploi 2007
  

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I-4.2. UN ACTEUR RECENT MAIS ATTENDU...

...Le Bureau de la formation professionnelle agricole (BFPA)

Pour mieux comprendre les raisons de la création du Bureau de la Formation Professionnelle Agricole, il faut remonter à la crise des écoles d'agriculture.

Leurs difficultés sont nées de la crise de l'économie agricole et des mesures d'ajustement structurel affectant l'Etat, qui ont eu pour conséquences, outre la réduction des débouchés des diplômés et du recrutement d'élèves, la diminution importante des ressources allouées par l'Etat et le dépérissement des centres de formation.

En 1991, l'arrêt du recrutement automatique des diplômés dans la fonction publique précipite des tentatives de réforme : orientation vers les besoins du secteur privé et des producteurs ruraux, politique de génération de ressources propres. Ces réformes remettent en cause les missions des écoles, les contenus et les méthodes de formation et de gestion.

Malgré le soutien très fort de la coopération suisse, qui a largement contribué à préserver les écoles d'enseignement agricole et forestier de la dégradation de la situation économique, celles ci sont restées en marge de la réflexion sur la réorganisation globale des services agricoles et le renforcement des capacités des producteurs ruraux, engagée lors de la conception du Programme des Services d'Appui aux Organisations de Producteurs (PSAOP).

Tirant les leçons de cet engagement, la coopération suisse a souhaité repositionner son intervention dans une logique d'accompagnement pour laisser l'initiative aux acteurs locaux ; du côté sénégalais la nécessité d'engager une réflexion de fond sur le système de formation en partant d' une analyse prospective de la demande était bien perçue. Cette réflexion, conduite entre janvier 1998 et juillet 1999 s'est déroulée à deux niveaux :


· dans les écoles d'enseignement agricole, jusque là uniques bénéficiaires de cette coopération ;


· à l'échelle nationale, avec l'ensemble des acteurs concernés par la formation agricole et rurale

(responsables des ministères ayant en charge la formation agricole et rurale, d'institutions de

formation et d'ONG, opérateurs privés et dirigeants d'organisations de producteurs).

Au niveau des écoles, l'analyse des performances et la réflexion prospective menées sans discrimination par tous les agents et les partenaires directs ont permis de s'interroger sur les causes des problèmes identifiés et sur l'avenir de ces écoles. Cet exercice a permis à chaque école d'élaborer son projet d'établissement22. Il a en même temps montré que les problèmes de la formation et leurs solutions dépassaient le cadre des écoles.

Au niveau national, le travail réalisé a permis d'examiner la question dans toutes ces dimensions et d'impliquer tous les acteurs dans une réflexion commune. Cette réflexion a été conduite par un groupe de travail dont les analyses et les conclusions ont été discutées et amendées lors d'un séminaire national qui a regroupé cent vingt participants représentant toutes les catégories d'acteurs du monde rural. (6 / 8 avril 1999 - Dakar). Le document produit23 alors déclinait les orientations d'une véritable stratégie nationale de formation agricole et rurale.

L'intégration de cette réflexion dans le Programme des Services Agricoles et d'appui aux Organisations de Producteurs, financé par un prêt de la Banque Mondiale, a permis au Ministère de l'Agriculture de progressivement prendre conscience des enjeux de la FAR, jusqu'à décider de la création, en mars 2003, du Bureau de la Formation Professionnelle Agricole.

Directement rattaché au Cabinet du Ministre, ce service est chargé d'impulser et coordonner la mise en oeuvre de la Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rurale (SNFAR), validée en 1999 et réactualisée en 2005.

Dans ce cadre global, les missions du Bureau sont de deux natures :

D Il permet aux Pouvoirs Publics, en produisant de l'information sur le sous-secteur, d'exercer leur rôle de maître d'ouvrage dans le domaine des formations professionnelles agricoles au plan national.

D Il assume les responsabilités du Ministère de l'Agriculture et de l'Hydraulique, qui a sous sa tutelle des structures publiques qui sont opérateurs de formation.

Le Bureau s'est réellement fait connaître en commençant à travailler mi 2004 sur le diagnostic du sous-secteur, plus précisément sur la manière dont s'élaborent la demande et l'offre de formation rurale à travers le recueil des points de vue des acteurs en présence. Cet état des lieux a été complété par une étude, conduite sous l'angle des projections démographiques, qui fixe sans équivoque les enjeux et les défis que devra relever le monde rural d'ici à l'horizon 2025... c'est à dire demain.

La restitution de ces travaux a été à la base de l'atelier de réactualisation de la Stratégie Nationale de Formation Agricole et rurale, organisé en janvier 2005 à l'hôtel Indépendance de Dakar.

Le pilotage et la régulation constituent un axe majeur d'intervention de la stratégie nationale de formation agricole et rurale depuis 1999, et le BFPA, soutenu par ses principaux partenaires, en a fait sa priorité.

En effet, au Sénégal le sous-secteur de la formation agricole et rurale était jusque là caractérisé par la pluralité et la diversité des acteurs, une tutelle dispersée, cloisonnée et peu ouverte sur la profession, et une absence criarde de références.

Ce constat, sur lequel s'étaient accordés tous les acteurs, avait abouti à la situation actuelle, caractérisée par :

· un faible nombre des effectifs touchés,

· un gaspillage du peu de ressources disponibles,

22 Mais leur mise en oeuvre n'a pas suivi...

23 « Former les acteurs d'une nouvelle économie agricole et rurale orientations et stratégies de formation à l'horizon 2015 »


· et des offres ne répondant pas, ou à la marge, à la demande.

L'urgence était ainsi de travailler à une meilleure implication de tous les acteurs institutionnels et non institutionnels en leur donnant l'opportunité de sortir de la gestion au quotidien d'activités routinières, et de produire un cadre de références.

Malgré la formulation utilisée dans les textes officiels, le Bureau Formation Professionnelle Agricole reste une structure très légère qui cherche à travailler en confiance avec les principaux groupes d'acteurs institutionnels en présence, mieux positionnés pour la mise en oeuvre effective sur le terrain ; ce pilotage naissant mobilise aujourd'hui quatre principaux acteurs : les organisations de producteurs, les collectivités locales, le secteur privé et l'Etat.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery