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Evaluation de la filière des techniciens supérieurs en instrumentation chirurgicale de l'Ecole des Assistants Médicaux de Lomé: de sa création à nos jours

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par Pierre et Paul KOUNOUDJI
Université de Lomé au TOGO - Diplome Universitaire d' Assistant Médical 2008
  

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Quatrième Partie :

CHAPITRE I. SUR LA METHODOLOGIE DU TRAVAIL

Notre étude s'était intéressée aux enseignements théoriques et pratiques, aux instrumentistes formés depuis la création de la filière, les étudiants en cours de formation, les enseignants et le Coordonnateur de cette filière.

En dehors de ceux-ci, il existait d'autres instrumentistes étrangers formés à l'EAM de Lomé, que nous n'avions pu contacter dans le cadre de notre enquête.

Néanmoins, le résultat de ce travail est l'expression d'un échantillon représentatif des problèmes qui se posent aux instrumentistes et aux enseignants dans le cadre de la formation au sein de cette filière de l'EAM de Lomé au Togo.

CHAPITRE II. SUR LE REPERTOIRE DES TSIC FORMES DEPUIS LA CREATION DE LA FILIERE JUSQU'A NOS JOURS

2.1. Répertoire des Techniciens Supérieurs en Instrumentation Chirurgicale formés depuis la création de la filière jusqu'à nos jours

Notre étude nous a permis de constater qu'à part la première promotion qui comptait vingt-six (26) agents, la filière des instrumentistes recrute un nombre de plus en plus réduit d'étudiants (Figure 1).

Dans cette première promotion, les IDE étaient majoritaires 19 sur 26. En un des critères d'admission à l'école des TSIC exigeait que le postulant soit fonctionnaire IDE ou SFE et ayant une expérience professionnelle d'au moins 5 ans [3].

Les promoteurs de la filière avaient décidé :

· de la mise à niveau de ces agents qui, depuis un certain nombre d'années jouaient le rôle d'instrumentiste sans qualification requise ;

· et exceptionnellement, le recrutement de la première promotion se fera parmi les étudiants de la première année de l'option technicien supérieur de santé qui étaient reçus au concours d'admission pour l'année académique 1998-1999.

Hormis la cinquième promotion qui avait fait sortir dix (10) instrumentistes suivant la planification de la formation, l'effectif de toutes les autres promotions était resté constamment réduit.

Le coordonnateur de la filière avait décidé de réduire le nombre des étudiants pour un meilleur encadrement. Plusieurs raisons pourraient être évoquées : notamment le manque de salles de cours adaptées, l'insuffisance des enseignants et les lieux de stages pratiques qui sont essentiellement les blocs opératoires du CHU-TOKOIN étaient en nombre réduit. NAMA A. [12].au Togo en 2006 avait aussi fait le même constat.

La réorganisation des formations théoriques et pratiques au sein de la filière s'impose.

2.2. Profil socio professionnel des Agents

Les infirmiers d'Etat venaient en tête des différentes catégories socio professionnelles qui postulaient pour la filière des instrumentistes. Ils semblaient être attirés par la jeune filière leur permettant de poursuivre un cursus universitaire dont le diplôme les plaçait directement au côté du Chirurgien.

Par contre l'effectif élevé des bacheliers qui s'inscrivaient directement dans la filière expliquait l'intérêt qu'ils attachaient à cette filière prometteuse d'emploi. Et pourtant, ceci n'était pas en concordance avec les textes régissant les conditions d'admission dans cette filière.

Les sages-femmes quant à elles, étaient les moins intéressées par la filière, en raison du fait que cette filière les écartait quelque peu de leur carrière traditionnelle et les contraignait à s'adapter à une fonction plus harassante et plus exigeante (Tableau I).

2.3. Suivant la nationalité

Nous avons remarqué que depuis la création de la filière, 2 nationalités étaient retrouvées : le Togo et le Bénin. Les TSIC togolais formés étaient en nombre supérieur pour plusieurs raisons :

La situation sanitaire du Togo avait obligé les autorités à baser leur politique sanitaire sur l'amélioration des soins de qualité en créant des districts sanitaires dotés d'antennes chirurgicales ; d'où l'impériosité de la formation des TSIC. NAMA A. [12] dans ses études au Togo en 2006 avait fait le même constat.

Le faible pourcentage des TSIC béninois s'expliquait par le fait que le Bénin ne dispose pas encore cette école, ainsi il a opté pour la formation de ses étudiants au Togo qui est juste à coté.

2.4. Selon l'occupation professionnelle actuelle

Le fort pourcentage (Tableau II) d'agents qui exerçaient le métier répondait au souci des autorités togolaises en créant cette filière.

Par contre les 11 agents, soient 16,41% qui neuf (9) ans après la création de la filière étaient déjà allés à la retraite, suscite quelques réflexions par rapport aux conditions d'admission dans la filière. En effet tout agent ayant bénéficié de cette formation devrait l'exercer pendant au moins 17 ans si les critères de recrutement étaient respectés. Ceci n'était pas conforme à ce qui se passe ailleurs par exemple à Marseille en France.

Cinq agents soient 7,46% n'étaient pas encore engagés.

Plusieurs raisons pouvaient l'expliquer : l'instabilité de la situation économique et financière du pays ne permettait pas actuellement les engagements directs des cadres sortis nouvellement des écoles universitaires et le non respect du numerus clos us.

2.5. Selon les lieux d'exercice professionnel

Nous constatons que depuis la création de la filière jusqu'à nos jours, Il y a une inégalité dans la répartition des agents su l'étendue du territoire 26 à Lomé contre 16 à l'intérieur. En effet plus de la moitié des TSIC formés (26 soient 55,30%) travaillaient au CHU-T. Ceci s'expliquait par le fait que le besoin en personnel qualifié était loin d'être satisfait au niveau des blocs chirurgicaux de Lomé et du centre de référence nationale qu'est le CHU-Tokoin.

De plus, plusieurs prestataires de santé n'aiment pas aller à l'intérieur du pays car les conditions de travail étaient dures et les primes et rémunérations inhérentes à la profession étaient très faibles ; et l'intérieur du pays ne leur offre pas des chances d'exercer dans des structures privées. (Tableau III).

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand