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Titrisation des prêts et créances bancaires dans l'espace de l'Union Monétaire Ouest-Africaine

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par Pantaléon Antoine BAKPE
CESAG Programme Master Banque & Finance - Master Banque & Finance 2008
  

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PREMIERE PARTIE

LA CONCEPTION DE LA TITRISATION

Première partie: Titrisation des prêts et créances bancaires : Principaux concepts et mécanismes. Incidences, Débats et Controverses suscités par la technique.

Chapitre 1 Concept et Fondements de la titrisation des prêts et créances bancaires

Section 1 Définitions de la titrisation bancaire et Principes de

Base

1.1 Concept de titrisation

1.2 Types et principes de titrisation

Section 2 Exigences et Implications Structurelles de la

Titrisation

2.1 Montage de la titrisation et ses acteurs

2.2 La protection des investisseurs : notation et agence de notation

Chapitre 2 Avantages et Inconvénients de la Titrisation des prêts bancaires. Méthodologie de recherche

Section 1 Avantages et Inconvénients de la proposition de titrisation des prêts bancaires.

Section 2 Définition de la méthodologie de recherche

Première partie: Titrisation des prêts et créances bancaires : Principaux concepts et mécanismes. Incidences, Débats et Controverses suscités par la technique.

Cette première partie du mémoire comporte deux chapitres. Le premier précise le concept de titrisation des prêts et créances bancaires et met en évidence les exigences et implications de cette technique financière. Le second chapitre en nuance les impacts et incidences en prolongeant les débats et controverses qu'elle suscite et sa capacité ou non à promouvoir le financement à moyen et long terme pour une croissance économique forte et durable. Ce second chapitre se termine par l'esquisse de la méthodologie de recherche.

CHAPITRE PREMIER

Concept et Fondements de la titrisation des prêts et créances bancaires

Ce chapitre propose des définitions du concept de titrisation, passe en revue les types de titrisation et analyse les exigences et implications structurelles de la technique financière.

Section 1 Définitions de la titrisation bancaire et Principes fondamentaux

1. Concept de titrisation

Les banques procèdent de plus en plus à des transferts (complets ou partiels) de prêts ou d'autres créances puis, plus récemment, à des émissions de titres garantis par de tels actifs. Bien plus complexe que les transferts, la titrisation est moins répandue et nécessite au préalable une autorisation par le cadre juridique des pays.

La titrisation, constate ROSE (1998), est un concept qui peut s'appliquer à plusieurs contextes, l'expression pouvant désigner :

· « la désintermédiation, la levée de fonds par des Etats ou entreprises auprès des investisseurs sans passer par un intermédiaire financier. »

· « la cession par un établissement financier de tout ou partie de son portefeuille de prêts auprès d'un autre établissement. »

· « la transformation en titres de tout ou partie d'un portefeuille de prêts ou d'autres actifs tels que les biens immobiliers, ces titres étant ensuite placés sur le marché. »

GENSSE et TOPSACALIAN (2001) suggère de ne pas confondre la titrisation aux opérations bien connues comme le « lease back » ou la cession de créances (effets de commerce, factoring, Bordereau Dailly).

Selon JAFFEUX (1997) et GENSSE et TOPSACALIAN (2001), la titrisation se définit comme « un véritable montage financier consistant à vendre un ensemble de créances à une entité créée à cet effet, le fonds commun de créances (FCC), qui finance cette acquisition par l'émission de titres ».

La titrisation, complète ROSE (1998), a pour conséquence un recours accru aux marchés financiers et implique le démantèlement du cycle de crédit :

si dans le cas d'un prêt classique, toutes les phases du cycle de crédit à savoir : la demande de prêt, l'analyse de la solvabilité de l'emprunteur, la détermination des conditions du prêt, le refinancement du prêt, l'encaissement des intérêts, le remboursement du capital, le suivi de la situation de l'emprunteur, la gestion des impayés, le portage et la prise en charge du risque etc.- sont prises en charge par le seul établissement prêteur, chacune de ces phases du cycle de crédit est traitée plutôt par un établissement financier différent en cas de titrisation.

Les phases sont réparties entre le cédant et le cessionnaire et autres acteurs : l'établissement qui octroie le prêt en fixe les conditions et, en règle générale, continue d'encaisser les intérêts et les remboursements du capital et d'assurer la gestion des impayés.

L'analyse de solvabilité est partagée avec d'autres intervenants, dont les agences de notation.

Le risque est généralement partagé entre :

· les investisseurs qui investissent dans les titres émis par le fonds commun de créances ;

· les institutions externes, autres banques ou compagnies d'assurance qui fournissent moyennant le versement d'honoraires, une garantie ou un rehaussement du crédit ;

· et enfin l'établissement de crédit qui a octroyé le prêt s'il en conserve une fraction au titre de sa contribution au rehaussement du crédit.

En outre, chaque phase peut être valorisée par le marché et faire l'objet d'un suivi.

La littérature financière, rapporte MITCHELL (2004), distingue la vente d'un actif de l'émission (vente) d'un titre adossé au même actif. Pour un intermédiaire financier, qui a des actifs financiers à son bilan (actif), la vente d'un actif financier peut être clairement distinguée de la vente d'un titre dont le rendement est adossé à l'actif.

En substance, le phénomène de la titrisation, précise Comité de Bâle (1992), consiste donc à transférer au marché des risques cantonnés jusque-là au sein de la sphère bancaire. La titrisation consiste au regroupement de créances de même nature et à leur cession à une structure ad hoc (SAH ou fonds commun de créances), qui s'en sert comme garanties pour émettre des titres négociables. Le paiement des intérêts et du principal sur ces titres repose directement sur les flux financiers générés par le fonds commun. Pour MITCHELL (2004) et BRI et Praet (2005), trois principales caractéristiques définissent la titrisation :

(1) le regroupement d'actifs, en d'autres mots, la constitution d'un lot ou panier d'actifs financiers plus ou moins homogènes

(2) le découplage ou transfert effectif du panier d'actifs au FCC, dissociant ainsi le risque de crédit du cédant d'avec le risque de crédit spécifique du pool d'actifs cédé

(3) la structuration des droits, à savoir la hiérarchisation des exigibilités garanties par le panier, en tranches avec des profils distincts de risque et de rendement avec émission par le FCC desdites tranches. MITCHELL (2004) complète que celle-ci est la principale caractéristique de la titrisation

Mais FENDER et MITCHELL (2005) nuance que la dernière caractéristique est propre aux instruments structurés, les deux premières étant également mises en oeuvre dans le cadre de la titrisation classique sans aucune transformation des flux.

Les banques et institutions financières se montrent de plus en plus intéressées. La titrisation se développe comme outil de transfert du risque de crédit et les volumes démission s'accroissent rapidement depuis quelques années en fonction des progrès des techniques de modélisation de ce risque. Etant donné la place centrale et privilégiée que les banques de l'UMOA occupent au coeur de l'économie, ce sera déjà un grand progrès de commencer par la titrisation de leurs prêts et créances en attendant d'étendre la technique financière aux autres entreprises.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault