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Impacts de la préssion du cout de ma vie sur les principaux indicateurs de la production nationale : Cas d'Haiti 1975@2005

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par Yverno Henry
Faculté de Droit et des Sciences Economiques - Licencié 2009
  

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I.) Cadre sommaire des idées théoriques du coût et de la production nationale

La problématique du niveau du coût de la vie s'explique de manière directe dont les prix des biens et produits évoluent à chaque instant donné. Toutefois, ceux-ci peuvent expliquer soit par la décote de la monnaie locale, du faible rendement de la production nationale et du questionnement au type d'orientation stratégique de la politique économique émise par les secteurs concernés d'un pays, (par exemples les décideurs publics). 

Généralement, dans tous les pays les prix des biens et produits se font toujours expliquer par les principaux mécanismes définis sur le marché où seulement l'Etat joue le rôle d'arbitre et, à l'exception du secteur informel qui semble être totalement contrôlables par ces principaux décideurs publics à cause de ses ambiguïtés ; cela ne peut mettre en question la fébrilité du jeu de l'offre et de la demande.

Dans un contexte économétrique, la relation mise en exergue les effets du niveau du coût de la vie et les principaux paramètres de la production nationale dans la modélisation d'un système économique ouvert seraient listées par une liste de variables suivantes  :La consommation globale des ménages (Cgm),l'Investissement global (Ig), le poids du déficit commercial ou Balance commerciale (Bc), le déficit chronique du budget de l'Etat (Sb) et la pertinence de l'émission continue de la quantité de monnaie en circulation (Mc), toutes, peuvent expliquer par une variation relative en terme du PIB communément appelé le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (%PIB) ou niveau de la croissance économique.

Ce travail de recherche s'étendra autour des thèmes :'' Coût et la Production Nationale `' est un sujet pluridimensionnel. L'idée est de commencer par présenter en premier lieu les diverses idées théoriques relatives au déroulement de ce sujet.

I.1) Coût de la vie, présentation

Une augmentation répétée des prix érode le pouvoir d'achat de la monnaie et des autres actifs financiers à valeur fixe provoquant ainsi de graves distorsions et incertitudes économiques. La montée du coût de la vie apparaît lorsque les pressions économiques et l'anticipation de certains événements font monter la demande de biens et services au-delà de l'offre disponible aux prix existants, ou lorsque la production disponible est réduite par une productivité défaillante ou par les contraintes du marché.

Les problèmes qui sont dus au secteur touristique, à l'instabilité politique, la gestion arbitraire du secteur étatique, parfois une décote rigide de la monnaie locale vis-à-vis de l'Étalon Monétaire, un taux de chômage élevé et une fixation arbitraire des prix du secteur informel conduisent à un résultat significatif du croît rythmique du coût de la vie.

Paradoxalement à ce qui vient d'être mentionné permet décrire sous le nom de la déflation caractérisée par une baisse généralisée des prix dans le cas où la politique de la relance de la production nationale serait appliquée dans toutes ses dimensions stratégiques et uniformes.

Ce phénomène, considéré actuellement comme phénomène très rare parce que la problématique de la cherté de la vie reste et demeure la principale variable macroéconomique, affecte tous les niveaux d'un système qu'il soit à la fois politique, économique ou sociale.

.I .2) Facteurs explicatifs du coût de la vie

Selon l'Encyclopédie du « Microsoft Encarta, version 2006 », l'évolution des prix est expliquée par les facteurs constitutifs de l'offre et de la demande. En effet, la montée1(*) du coût de la vie apparaît lorsque les pressions économiques et l'anticipation de certains événements font monter la demande de biens et services au-delà de l'offre disponible par rapport aux prix existants, ou encore lorsque la production disponible est réduite par une productivité défaillante ou par les contraintes du marché.

Ainsi, les problèmes qui sont dus, par exemple, au secteur touristique, à l'instabilité politique, à la décote de la monnaie locale, au chômage élevé et à la fixation arbitraire des prix, au secteur informel conduisent à un croit rythmique du coût de la vie dans un pays.

Les gouvernements se sont toujours efforcés d'influencer l'évolution du coût de la vie dans l'économie. Leurs actions s'inscrivent souvent dans une politique des prix et des salaires visant à maîtriser l'inflation2(*). Toutefois, la théorie économique n'a pas encore dégagé une position définitive sur l'inflation et les moyens de s'en sortir3(*).

Pour certains économistes, les causes de l'inflation résident dans une émission monétaire trop importante et/ou dans l'interventionnisme étatique. Pour d'autres au contraire, les véritables causes de l'inflation se situent dans les conflits entre les groupes sociaux pour le partage des richesses et dans les rigidités de l'appareil de production. Pour une dernière catégorie, enfin, l'inflation peut résulter des mutations sociales provoquant à la fois une transformation du « patron » de consommation et la hausse des prix dans l'économie4(*).

I.2.1) Approche de Fritz DESHOMMES

Pour parler du cas de l'économie haïtienne, l'Economiste Fritz DESHOMMES, dans son ouvrage intitulé « Vie Chère et Politique Economique en Haïti », affirme que « le deuxième type d'explication s'accorde mieux à la réalité nationale ». Selon lui, l'échec de la lutte contre la vie chère vient du fait que « le premier type d'explication, d'essence néolibérale, semble avoir été privilégié par la pensée économique dominante en Haïti »5(*).

En effet, dans cet ouvrage, qui constitue le véritable cadre de référence du présent travail de recherche, l'auteur a plaidé pour une intervention de l'Etat avec la rigueur nécessaire pour corriger les distorsions du marché haïtien. Distorsions expliquées notamment par les situations de monopole, de marché noir de protectionnisme étatique, qui contrarient le libre jeu du marché.

Le présent travail de recherche se situe en droite ligne avec la réflexion exprimée par l'auteur, mais la démarque quelque peu. En effet, en plus des imperfections du marché haïtien conduisant à la fixation arbitraire des prix, le surplus de monnaie en circulation et la faiblesse de l'appareil productif semblent avoir aussi une grande influence sur l'évolution du coût de la vie en Haïti.

I.2.2) Approche de Frédéric-Gérald Chéry

Notre travail de recherche trouve également sa source dans un article publié par l'Economiste Frédéric-Gérald CHERY6(*) pour qui « l'inflation peut résulter d'un phénomène social ».

En effet, dans cet article paru en décembre 2003 dans les colonnes du bulletin de l'AHE du cinquième paragraphe page 22, l'auteur soutient que : « l'inflation en Haïti est due ces dernières années à une extension en variété et en quantité des besoins de la population, non suivie par un accroissement de la productivité locale. La tension entre demande en évolution et offre rigide de biens et services s'est traduite à la fois par une croissance des importations de biens courants et par une hausse des prix... Les changements sociaux à l'oeuvre en Haïti, associés à de nouvelles possibilités de circulation de la monnaie, sont de nature à entraîner une recomposition de la demande. Ces changements, qu'il faudra relever au niveau du panier de la ménagère, peuvent induire des mécanismes de hausse des prix ».

Ainsi, cette analyse de l'évolution du coût de la vie en Haïti mettant l'emphase sur l'excédant de demande qui est comblé par les importations de biens courants, partage bien notre point de vue. Toutefois, il n'y a pas lieu ici de débattre de cette question, celle-ci faisant l'objet des chapitres III et IV de ce travail. Mais en attendant, poursuivons la revue du paysage littéraire sur la problématique du coût de la vie face au comportement de la production nationale dans le cas d'un pays donné.

I.3) Analyse de l'offre et de la demande globale

L'explication des composantes de base de l'offre et de la demande globale varie en fonction des divers courants de pensées. Les analystes ont résumé toutes les explications qui ont été fournies en la matière selon les trois théories suivantes :

A) La première théorie baptisée sous le nom de la 'Théorie quantitative de monnaie'' se repose sur les deux hypothèses suivantes :

Hypothèse 1 : l'offre de monnaie est une donnée exogène qui est à la discrétion de la banque centrale.

Hypothèse 2 : la demande de monnaie est en relation étroite avec le niveau du PNB, soit :

M : la demande de monnaie

P : le niveau moyen des prix (indice moyen)

Y : le niveau du revenu réel (PNB réel)

V : vitesse de circulation de la monnaie qui est le nombre de fois qu'une unité monétaire passe de mains pendant une certaine période de temps (en général une année) .Cette hypothèse pourra réécrire comme suit :

MV= PY (1)

Ou encore :

M=1/V*PY (2)

Ou encore :

M= k* PY avec k=1/V (3)

Et finalement :

M/P= k*Y (4)

La relation (4) signifie que la valeur réelle de la monnaie désirée par le public (M/P) est un multiple k du PNB réel Y.

Donc, lorsque la demande de monnaie est donnée, le volume des transactions(Y) est aussi donné. Si Y augmente, P doit diminuer pour que l'équation (4) tienne.

Considérant qu'il s'agit d'une question liée au problème du croit rythmique de la masse monétaire émise par l'Etat. La réponse est simple : les agents économiques auront plus d'argents qu'ils ne souhaitaient conserver et par conséquent ils vont dépenser le surplus. Dès lors, deux éventualités doivent tenir compte :

A1) Y est à un niveau de sous-emploi ; dans ce cas il y aura une forte expansion de la demande de production.

A2) Y est au niveau de plein-emploi ; dans ce cas P augmentera

Les partisans de cette théorie s'affirment encore plus claire et soutiennent que les modifications du niveau des prix des biens et services reflètent les fluctuations de la monnaie disponible. Cette dernière se définit traditionnellement par l'argent en numéraire de la monnaie et les comptes de dépôts à vue. Selon eux, pour qu'il y ait stabilité au niveau des prix, la masse monétaire doit s'accroître à un rythme stable adapté à la capacité de production effective de l'économie.

Pour arriver à la conclusion logique de cette théorie : la monnaie ne peut pas influencer les grandeurs réelles. En fait, elle n'affecte que des grandeurs nominales.

B) La seconde théorie est l'oeuvre de Jhon Maynard KEYNES où la demande de monnaie est expliquée de deux façons suivantes :

B1) La demande de monnaie pour des fins de transactions et précautions. Cette demande varie directement avec le niveau de revenu et ce, pour deux raisons :

B11) les agents économiques ont besoin de monnaie pour leurs transactions.

B12) Les sorties et entrées de fonds, chez les agents économiques, ne sont pas parfaitement synchronisés.

B2) Les agents économiques peuvent garder leur monnaie soit sous forme liquide, soit sous forme d'actifs financiers soit une combinaison des deux.

Finalement, plus la richesse est détenue sous forme liquide et moins le risque de la perdre est grand. Il est aussi clair que plus le taux d'intérêt est élevé moins grande sera la quantité de monnaie gardée sous forme liquide. A l'inverse, plus le taux d'intérêt est faible et plus grande sera la quantité de monnaie gardée sous forme liquide attendue à ce que les taux augmentent.

La relation inverse entre la demande de monnaie et le taux d'intérêt prouve à chaque fois qu'il y a augmentation au niveau de l'offre les taux d'intérêt baissent et vice versa. C'est parce qu'une augmentation de la masse monétaire entraîne du coté des agents économiques, des stocks de monnaie indésirables dont les gens veulent se débarrasser en procurant des titres de propriétés ce qui fera augmenter le prix des biens et donc diminuer le taux d'intérêt.

Ainsi, les budgets de l'Etat et la gestion fiscale d'un gouvernement doivent être utilisés pour maintenir les niveaux de saturation de la production et d'emploi. Une masse monétaire doit être ajustée de manière à investir le niveau désiré de croissance économique et des taux d'intérêt élevés qui décourageraient les éléments de la demande globale. Ainsi, selon cette théorie, les régulations des dépenses des décideurs publiques et la politique fiscale peuvent utiliser pour compenser les effets néfastes de la hausse des indices du coût de la vie et la baisse des produits des biens et services sur le marché par un ajustement de l'offre et de la demande.

C) La troisième théorie se repose sur les liaisons directes de l'offre. Ceux-ci incluent le rythme à long terme de l'investissement en capital, le niveau technologique, le groupement d'âge et le facteur du capital humain, le déplacement des activités industrielles, le niveau de la production nationale, le contrôle des matières premières, les événements politiques et sociaux que peuvent contrôler le niveau de chômage, ainsi que des contraintes économiques diverses telles que les problèmes monétaires et commerciaux, augmentations importantes du prix des biens complémentaires à l'instar du pétrole pouvant donner naissance à la stimulation des prix des autres produits. Ces problèmes relatifs à l'offre peuvent jouer un rôle important dans l'élaboration de politiques monétaires et budgétaires d'un pays donné.

* 1 A l'opposé du problème de la montée du coût de la vie, les économistes ont identifié un autre phénomène identifié sous le nom de la « déflation » qui, elle-même, est caractérisée par une baisse généralisée des prix.

* 2 Microsoft ® Encarta ® 2006. (c) 1993-2005 Microsoft Corporation.

* 3 Fritz DESHOMMES, Vie Chère et Politique Economique en Haïti, Port-au-Prince, 1992.

* 4 Frédéric-Gérald Chéry, Bulletin économique de l'Association Haïtienne des Economistes (AHE), décembre 2003, vol. 1, p.12.

* 5 Des extraits de l'introduction et de la conclusion de l'ouvrage « Vie chère et Politique Economique en Haïti » de M. DESHOMMES ont été publiés dans le bulletin de l'Association Haïtienne des Economistes (AHE) paru en décembre 2003. Cette oeuvre a été présentée comme l'unique ouvrage traitant spécifiquement du coût de la vie en Haïti.

* 6 Frédéric-Gérald Chéry, Bulletin économique de l'Association Haïtienne des Economistes (AHE), décembre 2003, vol. 1, p.12.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci