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Economie de la culture du riz: Cas du périmetre irrigué de Kovié (Lomé/Togo)

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par Koffi BOTSOE
Université de Lome - Ingénieur agronome option économie 2001
  

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1.4.4.1- LE PRIX DU PADDY A LA PRODUCTION; EVOLUTION DANS LE TEMPS

Pour Antoine Roger Estrade (1993), il faut distinguer deux groupes de prix :

- Les prix officiels, qui selon l'auteur, sont des prix bord de champ fixés par les pouvoirs publics et théoriquement garantis par eux. Ces prix, ne sont respectés dans la pratique que lorsque les achats sont effectués par les organismes officiels.

- Le second groupe de prix, sont ceux là qui obéissent à la loi de l'offre et de la demande. Ils dépendent de l'approvisionnement du marché en riz et en céréales, et des prix de ces derniers. Cela implique qu'il y a une interaction entre le riz, les céréales et leur prix. Il faut donc comprendre que les prix du deuxième groupe n'auront qu'une relation très lâche avec les prix officiels.

Pour Antoine (1993) toujours, l'écart entre le prix réel (c'est-à-dire celui issu de la confrontation de l'offre avec la demande) à la production et le prix officiel dépend également des prix du riz à la consommation et aux différents stades de commercialisation lorsque ceux-ci sont réglementés.

Pour conclure, l'auteur souligne cependant que la fixation des prix officiels, non assortie d'une garantie d'achat, est pratiquement sans effet sur les développements de la production. Elle est selon lui par contre coûteuse pour l'Etat lorsque le prix du riz à la consommation correspond à un prix de paddy inférieur au prix officiel. Ce qui pose ici le problème d'adéquation de la politique commerciale de l'Etat, avec pour objectif, d'encourager le développement d'une culture donnée.

1.4.4.2 - LES COUTS DE PRODUCTION

L'encadrement dont fait l'objet, les systèmes de production de riz avec maîtrise d'eau (c'est-à-dire les systèmes de production disposant d'infrastructures d'irrigation) permet d'appréhender toutes les composantes des coûts de production. Mais pour ce qui est des autres modes de production sans maîtrise d'eau, l'encadrement des riziculteurs est beaucoup plus relâché et les itinéraires techniques plus divers, rendant les composantes de leurs coûts très variables et difficiles à appréhender.

Antoine Roger Estrade, précise là, que, les références concernant les coûts de production sont relativement nombreuses, mais leur rapprochement est rendu difficile pour plusieurs raisons :

- Elles n'ont pas le même degré de représentativité, puisque certaines d'entre elles sont ponctuelles et ne se référent qu'à des cas précis, tandis que d'autres ont un caractère plus général.

- Les origines dans le temps sont différentes.

- Les méthodologies utilisées varient suivant les pays.

- Les prix des moyens de production sont différents sans que l'on puisse faire la part, dans ces différences, entre ce qui est dû à l'intervention de l'Etat (par la politique tarifaire, les subventions, etc.) et ce qui correspond à des prix réels.

- Les systèmes de production sont voisins mais non identiques.

Pour éviter tout problème, nous ne prendrons pour notre étude que le cas du système de production avec maîtrise de l'eau dans lequel les modes de culture ne diffèrent que très peu et les rendements sont homogènes et réguliers.

Deux paramètres indispensables sont à prendre en considération dans ce cas :

- Le rendement : Il varie entre 4 et 10 tonnes/ha, et cette variation est due à une mauvaise gestion de l'eau et à la fertilité des sols.

- Le temps des travaux : c'est le temps consacré à la culture par le riziculteur, il tourne autour de 200j/ha

Pour C.P Timmer, W. FALCON et S.R. PEARSON (1987), même pour une culture unique sur une exploitation donnée, le coût de production est un concept fictif. Il existe seulement une liste de coûts et ces coûts varient d'une ferme ou d'une zone agro-climatique à une autre. Ces auteurs attribuent cette fiction du coût de production aux faits suivants :

- Le coût de production ne comporte pas souvent le bail de la terre

- Le coût de production ne tient pas compte de la capacité de gestion de l'agriculteur.

- Le calcul du coût de production est souvent basé sur certaines hypothèses sur le coût de travail familial par exemple l'utilisation des salaires minimums garantis (SMIG)

- Les facteurs de production utilisés ne sont pas les mêmes

- Et les techniques culturales choisies varient.

Insistant sur la variabilité du coût de production en agriculture Y. SAMLABA (1998) , professeur à l'Ecole Supérieure d'Agronomie, soutient que le rôle du coût de production en agriculture est difficile à saisir car les prix de revient individuels sont très différents les uns des autres.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery