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La libéralisation financière et le développement de l'intermédiation financière au Rwanda (1995-2007)

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par Baudouine KAMAYANJA
Université libre de Kigali - Licence en Economie 2008
  

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CONCLUSION GENERALE

L'analyse de ce travail intitulé « La libéralisation financière et le développement de l'intermédiation bancaire au Rwanda » s'achève par une conclusion générale.

En effet, ce travail était basé sur deux questions de recherche ci-après :

1. Comment se manifeste la libéralisation financière au Rwanda ?

2. Quelle est l'incidence de la libéralisation sur la sphère financière et spécialement sur l'activité bancaire au Rwanda ?

Notre analyse a été faite en considérant deux hypothèses formulées de la manière suivante :

La libéralisation financière au Rwanda se manifeste par le passage de la finance dirigée à la finance libéralisée.

La libéralisation financière a conduit à l'amélioration des conditions de fonctionnement des banques pour des résultats accrus.

Les objectifs de ce travail étaient de :

- Mettre en évidence le processus de libéralisation financière dans un contexte d'intermédiation.

- Mettre en relief l'impact de la libéralisation financière sur l'activité d'intermédiation bancaire.

Pour atteindre ces objectifs, nous avons fait recours à diverses techniques et méthodes. En ce qui concerne les techniques, ce travail a nécessité l'utilisation de la technique documentaire et de la technique d'interview. Les données collectées ont pu être traitées grâce à l'utilisation des méthodes historique, statistique, comparative et analytique.

Ce travail a été subdivisé en trois chapitres dont le premier a était intitulé « Généralités sur l'intermédiation et la libéralisation financières », le second étant appelé « Reforme du secteur financier au Rwanda » et le dernier parle de l'incidence de la libéralisation financière sur le développement du système bancaire au Rwanda.

Dans le premier chapitre, nous avons d'abord parlé dans le premier point d'intermédiation financière. Ici, nous avons défini le concept de l'intermédiation financière et de l'approche théorique de ce phénomène, où nous avons présenté les différents types de l'intermédiation, ainsi que des différents intervenants dans ce processus. Dans le deuxième point nous avons parlé de l'intermédiation financière des banques, lequel concept a été passé en revue sous toutes les formes. Enfin, dans le troisième point nous avons parlé de la libéralisation financière, de ses fondements théoriques et de ses caractéristiques.

Le deuxième chapitre est consacré aux points suivants : système financier rwandais, la politique monétaire avant la reforme, la reforme du secteur financier au Rwanda et aux conditions requises pour la réussite de la libéralisation financière au Rwanda. En effet, le système financier rwandais comprend quelques banques créatrices de monnaie ou banques commerciales ayant des succursales dans les grandes villes du pays et les autres institutions financières et non financières.

En matière de politique monétaire, on distingue deux situations distinctes à savoir la politique d'avant la réforme et la politique en vigueur après la réforme correspondant à la période de la libéralisation financière. Avant la réforme, les instruments de la politique monétaire étaient entre autres les plafonnements des crédits, la fixation des taux d'intérêts débiteurs par la banque centrale et le taux de refinancement. Egalement, le gouvernement déterminait le volume de crédits devant être attribués aux différents secteurs de l'économie. La période d'avant la réforme était caractérisée pour le secteur financier par une prédominance des banques publiques car l'Etat avait fait une prise de participation dans le capital social de toutes les entreprises bancaires du pays. Egalement le gouvernement avait mis en place un système de règlementation et lois que les banques devaient suivre à tout prix pour respecter les mesures de contrôle de la masse monétaire. Ces instruments se sont avéraient inefficaces, c'est pourquoi les autorités monétaires ont pris des mesures visant à libéraliser l'économie à travers la libéralisation financière. Une autre raison qui a contribué à cette réforme relève du fait que la politique en vigueur avant la réforme avait entraîné comme conséquences la prédominance des banques publiques qui s'expliquait par la présence des parts considérables de l'Etat dans le capital social des toutes les banques commerciales du pays. Aussi, cette période a eu comme conséquences la faible profondeur financière, la sous-capitalisation des banques, l'accumulation des actifs non performants, le manque de transparence et les services de mauvaise qualité.

La période de reforme financière a coïncidé avec la mise en place de nouvelle loi et réglementations favorisant le développement des activités bancaires et la relation entre les banques et les autres institutions financières. Alors, la libéralisation financière a amené la Banque centrale à libéraliser les taux d'intérêts qui se négocient dorénavant entre le client et sa banque. Ensuite, la banque centrale a initié les réserves obligatoires comme instrument de la politique monétaire, et les bons du trésor ont été introduits sur le marché monétaire et les banques ont été restructurées. Ce qui précède nous a amené à confirmer la première hypothèse selon laquelle la libéralisation financière se manifeste par le passage de la finance dirigée à la finance libéralisée.

Dans le troisième chapitre nous avons analysé dans un premier point les effets de la libéralisation financière sur l'intermédiation bancaire. Cette situation a poussé les banques commerciales à diversifier les modalités de financement et à baisser les taux d'intérêt d'autant plus que la concurrence est devenue rude entre elles. Néanmoins, la libéralisation financière les a conduit à accroître leur rentabilité grâce à l'innovation et à l'introduction de nouveaux produits sur le marché. Donc ceci nous permet de confirmer notre deuxième hypothèse selon laquelle la libéralisation a conduit à l'amélioration des conditions de fonctionnement des banques pour des résultats accrus.

Au terme de notre analyse, nous sommes amené à formuler les suggestions suivantes à l'endroit des agents économiques suivants :

Au gouvernement

- Adopter des mesures visant à libéraliser non seulement l'économie nationale mais aussi le système financier.

- Encourager les rwandais à recourir au système financier pour la mobilisation de l'épargne et la demande de crédit.

A la BNR

· Asseoir le programme de reforme du système financier.

· Alléger le fonctionnement des banques commerciales au Rwanda.

Aux banques commerciales

Ø Suivre à la lettre les orientations de la Banque Centrale dans le cadre de la libéralisation financière en cours au Rwanda.

Ø Eviter les discriminations dans l'octroi des crédits.

Puisque nous ne pouvons pas prétendre avoir épuisé la question relative aux effets de la libéralisation financière sur l'intermédiation financière au Rwanda, nous recommandons aux futurs chercheurs de traiter les thèmes de recherches suivants :

· Analyse des effets du développement financier sur la croissance financière au Rwanda.

· Etude sur la contribution de la libéralisation financière à la réduction de la pauvreté au Rwanda.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault