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La libéralisation financière et le développement de l'intermédiation financière au Rwanda (1995-2007)

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par Baudouine KAMAYANJA
Université libre de Kigali - Licence en Economie 2008
  

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3.2.3.1 Cash

Le cash en forme de monnaie en circulation (les billets de banque et les pièces de monnaie) a gardé une place prépondérante en 2007. La monnaie en circulation vers la fin du mois de Décembre était de 72,76 milliards de FRW.

3.2.3.2 Instruments scripturaux

Parmi les instruments scripturaux, il y a les chèques, les ordres de paiement, les chèques de voyage, chèques certifiés, les domiciliations, les ordres permanents et les cartes bancaires de débit et de crédit. En terme de volume (nombre de transactions), les chèques dominent les autres instruments scripturaux, tandis que les ordres de paiement les dominent en terme de valeur.

1. Système de compensation

Trois types d'instruments de paiement sont réglés à travers la Chambre de Compensation. Ce sont les chèques, les ordres de paiement et les opérations sur cartes de débit dont le réseau est partagé entre les banques et la SIMTEL.

Au courant de l'année 2007, les opérations réglées à travers le système de compensation national sont au total de 421 053 exclues les opérations en devises réglées sur base bilatérale. L'intervalle de paiement a été réduit à T+1 grâce à l'introduction du système de compensation semi automatisé et les deux sessions de compensation par jour. Le paiement des chèques dans les Provinces a été amélioré grâce à la décentralisation du système de compensation de la BNR.

2. Utilisation des cartes électroniques

L'utilisation des cartes devient de plus en plus répandue, tout comme la demande des cartes nationales et internationales s'accroît sur le marché. Le nombre de cartes (nationales et internationales) a augmenté de 6 699 à 10 482 en 2007. Malgré cette bonne évolution et le fait que deux banques ont introduit, récemment, l'émission des cartes internationales et sont dotées des statuts pour les acquérir.

3.2.4 Evolution de la rentabilité des banques commerciales et les nouveaux revenus

Avec des fonds propres nets de 37 milliards de FRW et des actifs pondérés de 225,9 milliards de FRW, le ratio de solvabilité consolidé est de 16,3% à fin décembre 2007 contre 13,7% en décembre 2006. Après le redressement d'une banque en difficulté, toutes les banques ont des ratios de solvabilité supérieurs à 10% requis. Le tableau suivant montre l'évolution des indicateurs de rentabilité entre 2006 et 2007.

Tableau 8 : Evolution des indicateurs de performance des banques commerciales (en pourcentage)

 

2006

2007

 

Mars

Juin

Sept.

Déc.

Mars

Juin

Sept.

Déc.

Ratio de solvabilité

14,2

13,1

14,0

13,7

14,1

13,2

12,8

16,3

NPLs/ Total des crédits

31,8

29,2

28,5

26,00

25,00

23,7

23,7

18,6

NPL nets d'agio/ crédits d'agio

22,0

20,0

19,0

19,0

18,0

17,6

13,4

14,3

Rendement des actifs moyens

1,5

2,3

2,3

2,4

3,1

3,0

2,3

1,6

Rendement des capitaux moyens

11,8

18,6

19,2

27,0

30,9

31,6

25,9

16,2

Source: BNR, Département de Supervision Bancaire, Rapport annuel 2007

Les banques commerciales qui avaient des réserves suffisantes au 31/12/2007 les ont incorporées au niveau du capital pour avoir les 5 milliards de FRW exigés au 1er Janvier 2008.

Concernant la qualité du portefeuille crédit, au 31/12/2007, les créances en souffrance brutes ont atteint 40,1 milliards de FRW contre 43,9 milliards de FRW en décembre 2006, mais leurs parts dans le portefeuille crédit brut s'est légèrement amélioré pour se situer à 18% en décembre 2007 contre 26% à la fin de 2006. Ce taux tombe à 13,5%, si l'on ne tient pas compte des agios réservés.

3.2.5 Restructuration de l'industrie bancaire au Rwanda

L'accroissement de la concurrence à la suite des mouvements de déréglementation et de libéralisation financière des années quatre-vingt a suscité une restructuration de l'industrie bancaire. Cette restructuration s'effectue par l'évolution du statut de la banque : de la banque-administration à la banque-firme et par une séries d'innovations.

3.2.5.1 Evolution du statut de la banque : de la banque-administration à la banque-firme

La banque d'aujourd'hui ne se comporte plus uniquement comme une administration qui cherche à rendre service à l'économie et aux agents économiques. Désormais, c'est le marché qui sanctionne la qualité des choix de la banque et de ses stratégies. La montée des pressions concurrentielles et le développement du rôle du marché incitent les banques à faire des efforts supplémentaires en matière de rationalisation de leurs activités et de recherche de rentabilité. Les banques ont donc été amenées à redéfinir leurs métiers. Il s'agit de passer à une logique de la valeur ajoutée et du profit. Aujourd'hui, le métier de banquier consiste à exploiter les activités rentables et à rationaliser la prise de risque.

3.2.5.2 Innovations financières au Rwanda

A travers l'accélération des innovations financières au cours de ces dernières années, les banques rwandaises tentent de s'adapter en permanence à l'évolution de la demande de la clientèle et ceci pour maintenir ou gagner des parts de marché et pour renforcer leur position par rapport aux concurrents. On peut distinguer entre les innovations de produit et les innovations de processus.

- Les innovations de produit : Elles concernent l'utilisation des nouveaux actifs ou services offerts par les participants aux marchés. Ces innovations sont encouragées par l'instauration d'une fonction " recherche-développement " dans les établissements de crédit et qui ont pour mission la mise au point de nouveaux produits. Cette logique industrielle implique de la part des banques des démarches de réflexion stratégique et marketing et de développer une comptabilité analytique détaillée par clientèle et par produit. C'est dans ce cadre que la banque locale Ecobank Rwanda sa (Ex-BCDI) a été la première à introduire dans le système monétaire rwandais la carte bancaire, dont l'usage est actuellement répandu dans la totalité des banques commerciales au Rwanda.

Dans la même logique, les nouveaux produits n'ont cessé de se multiplier dans l'environnement financier du pays dont, le home banking, phone banking, leasing, etc.

- Les innovations de processus : On a ainsi vu au cours de ces dernières années une véritable modernisation de l'activité bancaire et le développement de la fonction de couverture de risques. Le passage à une logique concurrentielle n'est pas simple. Il nécessite des grands efforts d'anticipation et d'investissements notamment technologiques. L'approche clientèle a donc évolué et le marketing bancaire se professionnalise. En effet, les relations de clientèle jouent également un rôle majeur dans le renforcement de la position de la banque sur les marchés locaux. D'où le souci permanent d'améliorer l'image de la banque et sa réputation. Les banques ont donc investi dans les technologies informatiques pour mieux collecter et traiter l'information et pour mieux répondre ainsi aux besoins de la clientèle.

Les progrès de l'informatique et de la télématique ont favorisé la création de nouveaux produits comme les différentes cartes bancaires, la banque à domicile, les automates bancaires. L'utilisation des nouveaux outils de télécommunications (internent, échanges de données informatisées, multimédias ...) ont eu des points d'application multiples : mode de distribution, banque à distance,...ont entraîné l'automatisation de nombreuses tâches administratives comme la gestion des moyens de paiement, distribution du crédit, gestion de l'épargne. Ces nouveaux services sont générateurs de commissions.

3.3 CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre avait pour objectif d'analyser les effets de la libéralisation financière sur l'intermédiation bancaire au Rwanda. En effet, la libéralisation financière a eu un impact sur les facilités de financement des banques créatrices de monnaie, mais également sur les taux d'intérêts ; qu'elle a entraîné à la baisse.

Cependant à cette époque de la reforme financière, les banques Rwandaises sont obligé de diversifier leurs activités afin de faire face à la concurrence de plus en plus accrue. Pour cela, elles sont devenues innovatrices en matière de produits proposés, ce qui a amélioré leur rentabilité financière, ce qui nous amène à confirmer notre deuxième hypothèse selon laquelle la libéralisation financière influence positivement l'activité bancaire.

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