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Analyse du système de biomonitoring du Parc National de Taï

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par Konan Kan Fulbert KOUADIO
Institut National Polytechnique Houphouet Boigny de Yamoussoukro - Ingénieur des Eaux et Forêts 2006
  

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CHAPITRE 3 :

RESULTATS ET

DISCUSSION

1. ANALYSES DES RESULTATS DU SYSTEME

1.1. Analyse qualitative

1.1.1. Abondance relative

Plus de 90% de l'effectif des espèces sont donnés par seulement que 15 d'entre elles (Tableau A1).

Les espèces les plus abondantes sont le cercopithèque Diane (Cercopithecus diana diana) (plus de 23%), le colobe bai (Piliocolobus badius badius) (15%), le cercocèbe enfumé (Cercocebus atys atys) (9%) et le cercopithèque pétauriste (Cercopithecus petaurista) (8,63%). Le cercopithèque Mone (Cercopithecus mona lowei) (4.35%) vient après le grand calao à casque noir (Ceratogymna atrata) (4,97%) et le touraco géant (Corythaeola cristata) (4,51%) (Tableau A1).

Le céphalophe de Maxwell (Cephalophus maxwelli) (1,86%) est l'antilope la plus représentée. Les grands mammifères tels que le buffle de forêt (Syncerus caffer nanus), l'éléphant de forêt (Loxodonta africana cyclotis), le bongo (Tragelaphus euryceros), le léopard (Panthera pardus leopardus), l'hippopotame nain (Choeropsis liberiensis), le potamochère (Potamochoerus porcus porcus) et l'hylochère (Hylochoerus meinhertzhageni) sont en nombre très réduit. Le chimpanzé (Pan troglodytes verus) est également en faible nombre.

La répartition des animaux entre les quatre grands groupes d'animaux considérés donne la figure 7.

Mammifères
73,98%

Reptiles
0,43%

Oiseaux
25,30%

Gasteropodes
0,28%

Figure 7 : Répartition des fréquences entre les grands groupes d'animaux

Les mammifères et les oiseaux sont les plus nombreux. Les gastéropodes et les reptiles ne représentent qu'une infime proportion des effectifs (Figure 7). Cette disproportion est due d'une part aux proportions initialement considérées (Figure 5) et d'autre part à la forme de vie clandestine des gastéropodes et des reptiles (Joseph, 2001 ; Mané et Trape, 2002).

De ces quatre groupes, nous avons retenu celui des mammifères. En faisant une répartition des mammifères en sous-groupes, nous obtenons la figure 8.

Grands
mammifères;
0,25%

Antilopes; 3,36%

Autres
mammifères;
2,54%

Autres primates;
3,11%

Singes; 90,74%

Figure 8 : Répartition des fréquences entre les groupes de mammifères

Les mammifères sont dominés par les singes. Ils représentent plus de neuf fois l'effectif total des autres. Les autres mammifères ne sont que très faiblement représentés.

La forte domination des singes s'expliquerait par le nombre d'individus élevé par groupe (Galat et Galat, 1978 ; Refisch et Koné, 2001). A cela, nous pouvons ajouté les conditions propices à leur développement (stabilité, habitat favorable) par rapport aux zones périphériques. Comme autre raison, il y a les surestimations des effectifs de ces animaux dans certains comptages (Gerhard, 2004).

Le faible nombre des autres s'expliquerait par le nombre d'individus peu élevé par communauté (Newing, 1979 ; Bourgarel et al., 2000). Il y a aussi la forme de vie de bon nombre d'entre eux qui sont plus actifs la nuit que le jour (Kingdon, 1997 ; Bourgarel et al., 2000). Les grands mammifères tels Choeropsis liberiensis, aiment se cacher dans les zones marécageuses (Harald et al., 1996).

1.1.2. Richesse spécifique

Les animaux étant mobiles, il arrive que le nombre d'espèces rencontrées dans la même zone (richesse) varie au cours du temps. Les richesses spécifiques des différents secteurs sont consignées dans le tableau 1.

Tableau 1 : Richesse spécifique

Année Secteur

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Moyenne

Totale espèces rencontrées

I

 

28

31

35

11

45

32

30,33

52

II

 
 
 
 

19

32

20

23,67

49

III

40

51

47

42

50

57

60

49,57

64

IV

37

53

43

43

31

37

31

39,29

63

V

43

45

52

46

33

40

36

42,14

58

Moyenne

40

44,25

43,25

41,5

28,8

42,2

35,8

37,00

 

Totale espèces rencontrées

55

67

65

59

56

67

66

 

72

Les secteurs les plus riches sont le secteur III (50 espèces en moyenne), le secteur IV (39 espèces) et le secteur V (42 espèces). Les secteurs I (30 espèces) et II (24 espèces) sont les plus pauvres. Les écarts entre les richesses totales et les moyennes montrent que ce ne sont pas toujours les mêmes espèces qui sont rencontrées. Ce constat est plus perceptible dans les secteurs I, II et IV. Les variations sont moindres dans le secteur III.

Les secteurs III, IV et V sont des zones plus stables comparativement aux secteurs I et II (Hoppe-Dominik, 1998 ; Gerhard, 2004). L'exploitation forestière qu'a connue le secteur III il y a de cela trois décennies aurait créé des conditions favorables à la vie des diverses espèces. Newing en 1994 et Hoppe-Dominik en 1996 en sont arrivés à la même conclusion. Pour apprécier la répartition des fréquences des populations au sein des espèces, nous avons déterminé les diversités.

1.1.3. Diversité spécifique

Les diversités sont données par les indices de diversité de Simpson (Tableau 2).

Les diversités sont plus élevées dans les secteurs II et III. Le secteur IV connaît les diversités les plus faibles. Les animaux sont équitablement mieux repartis entre les espèces dans les secteurs II et III. En revanche, le secteur IV est dominé par quelques espèces de singes. Il en est de même du secteur V (Annexe 3).

Tableau 2 : Indice de diversité de Simpson

Année

Secteur

I

II

III

IV

V

1999

 
 

0,925

0,816

0,878

2000

0,769

 

0,914

0,814

0,857

2001

0,810

 

0,931

0,791

0,884

2002

0,917

 

0,920

0,834

0,897

2003

0,915

0,876

0,937

0,766

0,875

2004

0,874

0,942

0,925

0,785

0,888

2005

0,880

0,923

0,925

0,805

0,894

Moyenne

0,861

0,914

0,925

0,799

0,883

La diversité étant corrélée au ratio I, pour mieux apprécier les variations, nous avons utilisé ce dernier (Tableau 3).

Tableau 3 : Ratio I

Année

Secteur

I

II

III

IV

V

1999

 
 

8,206

4,336

11,689

2000

4,336

 

11,689

5,367

6,972

2001

5,267

 

14,590

4,789

8,652

2002

12,060

 

12,512

6,035

9,756

2003

11,794

8,080

15,949

4,280

7,983

2004

7,948

17,173

13,381

4,661

8,933

2005

8,312

12,967

13,249

5,137

9,466

Moyenne

8,286

12,740

13,562

5,045

8,627

Les moyennes varient de 5,045 à 13,562. Elles sont très faibles par rapport à la valeur maximale qui est de 72. Ces écarts signifient que les animaux sont concentrés au sein de plus ou moins quelques espèces pour tous les secteurs.

Les variations du ratio I au niveau des secteurs sont plus nettes dans les secteurs I et II. Les ratios I sont presque constants dans les trois autres secteurs. Il y a donc presque une constance dans la répartition des populations au sein des espèces dans ces trois secteurs (III, IV et V). Par contre, les premiers comptages ont donné des populations concentrées au sein de quelques espèces dans les secteurs I et II.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway