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Impact des chocs pétroliers sur l'économie tunisienne

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par Ramzi Salem
ESSECT - Master 2007
  

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Section V: La valeur ajoutée, le déflateur de la valeur ajoutée lors d'un choc pétrolier selon une optique monétariste

La majorité des économistes considèrent que les chocs pétroliers sont inflationnistes par nature. Cependant cette considération est validée pour le prix du produit domestique et non pas pour le prix de la valeur ajutée. Le modèle suivant montre que le choc pétrolier peut même avoir un effet déflationnaire sur le prix de la valeur ajoutée, malgré qu'il augmente le prix de la production globale.

Barsky et Kilian (2001) supposent que la production globale est donnée par :

Avec x : un coefficient relatif à la technologie,

O : La quantité de pétrole importé,

: La fonction de la valeur ajoutée domestique.

Le modèle suppose aussi que la séparabilité entre le pétrole O et les autres facteurs est possible afin d'assurer l'existence d'une véritable fonction de valeur ajoutée. Sous l'assomption de la séparabilité, une diminution de O ne constitue pas un choc à la valeur ajoutée de telle sorte que la capacité de produire les biens domestiques est inchangée. Le stock de capital est fixé tout en assurant la concavité de la fonction de la Valeur ajoutée. La fonction de la production globale peut être réécrite de la forme:

Avec Ot le pétrole importé utilisé dans la production et est supposée homogène de degrés

1.

En choisissant la production globale comme numéraire ajoutée comme numéraire, alors la valeur ajoutée peut être interprétée comme étant le PIB réel, alors que le PIB nominal est défini par, avec le prix de pétrole importé.

o

P

La demande de la monnaie est donnée sous forme de fonction d'encaisses réelles selon laquelle la demande de la monnaie est proportionnelle à la production globale :

Avecle prix de la production globale.

Selon cette équation, le niveau de la production est déterminé par le stock de la monnaie.

Le modèle suppose aussi que l'offre de travail est inélastique, et que les marchés sont en concurrence pure et parfaite. La différenciation logarithmique de (1) et (2) par rapport à implique que :

est le taux de variation, est la part du coût du pétrole dans la production, est

l'élasticité de substitution entre le pétrole et la valeur ajoutée. Les deux dernières équations impliquent que si le prix de pétrole augmente, il s'en suit une diminution de la quantité de la production globale et une augmentation du prix de la production globale.

Le déflateur de la valeur ajoutée est défini comme étant le rapport entre la valeur ajoutée réelle et la valeur ajoutée nominale.

V (
t

Dans ce cas, une augmentation du prix de pétrole et sous les assomptions ci-dessus, la valeur ajoutée reste inchangée puisque le dénominateur ne dépend pas du prix de pétrole. Cependant, le numérateur diminue, puisqu'il dépend du prix de pétrole et de la production globale qui est à son tour déterminée par la quantité de la monnaie.

En remplaçant par sa fonction sous formes d'encaisses monétaires :

Alors le déflateur de la valeur ajoutée s'écrit sous la forme :

Ainsi et dans le cas d'un stock monétaire invariable, ce qui sous-entend une politique monétaire restrictive le choc pourrait même diminuer le déflateur de la valeur ajoutée.

Ainsi, selon ce modèle, un choc pétrolier diminue le déflateur de la valeur ajoutée malgré qu'il peut augmenter le déflateur du PIB.

Ce modèle met en question les analyses en termes de chocs d'offre agrégée. En effet, ce type de chocs est souvent considéré comme étant inflationniste. Mais dans le cadre de ce modèle, le choc pétrolier est déflationnaire pour la valeur ajoutée. Ceci mène à penser qu'il s'agit d'un choc de demande globale plutôt que d'offre globale.

Puisque dans la plupart des cas, les chocs pétroliers ne sont pas des chocs de productivité, alors si la hausse des prix de pétrole affectent la valeur ajoutée, il faut que les inputs travail et capital varient en réponse au choc.

Un canal de transmission -du choc pétrolier vers la valeur ajoutée-plausible est celui de Bernanke (1983), qui montre que dans un modèle d'équilibre partiel, la valeur ajoutée est affectée par le choc pétrolier parce que les firmes annulent provisoirement leurs décisions d'investissement, afin de savoir si le choc pétrolier est transitoire ou permanant.

Même si le choc pétrolier peut diminuer la valeur ajoutée réelle, il n'ya pas de raison pour qu'il soit inflationniste dans le cas où l'offre de la monnaie est inchangée. Dans le cas de stock de monnaie inchangé, pour que le prix de la valeur ajoutée augmente, il faut que la diminution de la valeur ajoutée soit supérieure à la diminution du numérateur. En effet et dans un cas plus réaliste, où le stock de la monnaie est variable, le sens de la variation du déflateur dépend de la réaction de la banque centrale face à la baisse de la valeur ajoutée. La réaction optimale de la banque centrale est de suivre une politique monétaire restrictive.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille