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Impact des chocs pétroliers sur l'économie tunisienne

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par Ramzi Salem
ESSECT - Master 2007
  

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CHaPITRE 3 : TENTATIVE D'ESTIMATION ET D'ANTICIPATION
DES EFFETS D'UN CHOC PETROLIER SUR L'ECONOMIE
TUNISIENNE A L'AIDE D'UNE MODELISATION VAR ET D'UN
MODELE CALCULABLE D'EQUILIBRE GENERAL

Introduction

Ce dernier chapitre qui est d'ordre empirique comportera deux sections. La première section a pour objectif d'analyser l'impact d'un choc pétrolier de 10% sur l'indice des prix à la consommation et le taux de croissance du PIB réel par une modélisation VAR d'ordre 4. La série temporelle comporte des données relatives à 26 trimestres qui s'étalent sur la période entre 2001 :1 et 2007:1. On précise que le prix de pétrole utilisé dans cette première section est le cours du Baril de Brent exprimé en dollar. Le premier paragraphe de cette première section commencera par des observations filtrés par le filtre H-P. On fournira ensuite les tests de la causalité au sens de Granger ainsi que la décomposition historique de la variance. On finira cette section par la représentation des fonctions des réponses impulsionnelles de l'IPC et du taux de croissance. Dans la deuxième section on réarrangera le modèle néokeynésien d'une Economie importatrice de pétrole de Blanchard et Gali (2007) afin de prévoir l'impact d'un choc pétrolier permanant de 10% jusqu'à 2020 sur le taux de croissance, l'indice des prix de vente industrielle, l'indice des prix à la consommation et le taux de chômage de l'économie tunisienne. On supposera des hausses du prix réel de pétrole tout d'abord de 5%, ensuite de 10% et de 15%. On analysera aussi le rôle d'une stratégie d'économie d'énergie permettant de réduire la part de pétrole dans l'économie tunisienne de 20%. On finira cette partie empirique par l'étude de l'efficacité des politiques de hausse ou de baisse du taux d'intérêt pour l'économie tunisienne lors d'un choc pétrolier. On note que le scénario qui suppose une hausse du prix réel de pétrole de 10%·sera considéré comme étant un scénario de référence (benchmark) vu qu'il est le plus réaliste et le plus probable.

Section I : analyse de l'impact d'un choc de 10% sur le prix nominal de pétrole entre 2001:1 et 2007:2 par un modèle VAR structurel

Dans cette partie, on analysera en détail les effets d'un choc pétrolier sur l'indice des prix à la consommation et sur le PIB de la Tunisie sur la période entre 2001 :1 et 2007:2 ce qui constitue une série temporelle à 26 observations. On s'est limité à une telle période d'étude vue que le nombre des observations est suffisant mais aussi parce qu'avant cette période l'économie tunisienne était moins exposée aux chocs pétroliers vue son faible déficit de la balance de l'énergie.

I.1. Les faits stylisés

Le filtre Hodrick-Prescott est une technique qui permet d'estimer une relation de long terme de la série par rapport à une tendance (trend). En effet les écarts des valeurs observées de la série par rapport au « trend » sont responsables du mouvement cyclique de la série.

Les séries filtrées du prix nominal de pétrole, du PIB réel et de l'indice des prix à la consommation sont fournies dans les graphiques ci-dessous.

En 2001, le cours du baril de pétrole est nettement inférieur à sa tendance de long terme. On s'attendait donc à ce que ce qu'il s'agisse d'une phase d'expansipon et à ce que la coissance du PIB réel soit supérieure à celle du sentier de croissance équilibrée. Or, ce n'était pas le cas, les années 2001 et 2002 font partie d'une phase de récession de l'économie tunisienne. Ceci peut etre dup à la superposition d'un autre choc, qui est le plus probablement celui des attentats de 11 septembre 2001. La meme période était carractérisé par une inflation croissante et relativement élevée.

Entre 2003 et 2004, l'écart entre le taux de croissance du PIB réel et sa tendance a été réduit. Pendant cette phase le cours du baril de pétrole était relativement stable. Et malgrés cela, l'Indice des prix à la consommation était nettement supérieur à sa valeur tendancielle.

Entre la fin de 2006 et le début de 2007, le cours du baril de pétrole était décroissant. Cette diminution du prix de pétrole a été synchronisée avec une phase d'expansion ainsi qu'une inflation plus faible.

Les observations ci-dessus montrent que d'autres chocs positifs et négatifs (autres que pétroliers) ont eu lieu entre 2001:1 et 2007:2 et ont parfois dissimulé l'impact des fluctuations du prix de pétrole sur la croissance et les prix. Pour estimer empiriquement la contibution des chocs pétroliers dans les variation du taux de croissance et de l'indice des prix à la consommation, on peut effectuer le test de la causalité au sens de Granger ainsi que la décomposition de la variance des erreurs.

I.2. Décomposition de la variance et étude de la causalité

a) décomposition de la variance des erreurs Décomposition de la variance des erreurs pour le PIB

t

SE

PIB

PO

1

0.033136

100.0000

0.000000

2

0.123700

99.05697

0.943030

3

0.291785

96.38127

3.618729

4

0.547533

92.19792

7.802078

5

0.893619

86.57692

13.42308

6

1.326175

79.84451

20.15549

7

1.836375

72.52810

27.47190

8

2.412623

65.17732

34.82268

9

3.042962

58.21899

41.78101

10

3.715552

51.93802

48.06198

Décomposition de la variance des erreurs pour l'IPC

t

SE

IPC

PO

1

0.751 389

100.0000

0.000000

2

1.1991 27

97.99591

2.004095

3

1.454027

98.50498

1.495016

4

1.562617

97.36582

2.6341 77

5

1.700236

94.32142

5.678581

6

1.857786

90.95135

9.048651

7

1.976325

90.19666

9.803339

8

2.060095

89.89808

10.10192

9

2.161116

89.39975

10.60025

10

2.292617

88.64883

11.35117

La décompsition de la variance indique que la variance de l'erreur de prévision du PIB réel est due à 52% à ses propres innvations et à 48% à celles du prix de pétrole. Aussi la variance de l'erreur de l'IPC est due à 89% à ses propres innovations et à 11% à celles du prix de pétrole.

La décompsition de la variance montre bien que le pétrole compte aussi bien pour le PIB que pour l'IPC. En effet, l'impact relativement limité des hausses du prix de pétrole peut être dû aux politiques de compensation et de subvention accordée aux consommateurs et surtout pour les carburants et l'éléctricité.

Avant de procéder à l'analyse de la causalité on ommet l'hypothése que les indicateurs économiques de la Tunisie affectent le prix mondial de pétrole ce qui semble réaliste. Si les tests de causalité montrent le contraire, il s'agit d'une coincidence.

b) Etude de la causalité au sens de Granger

Null Hypothesis:

Obs

F-Statistic

Probability

OILPRICE does not Granger Cause IPC

22

0.62396

0.65364

 
 
 
 

Null Hypothesis:

Obs

F-Statistic

Probability

OILPRICE does not Granger Cause GDP

22

0.82326

0.53325

Au sens de Granger, le prix de pétrole cause les variations de l'IPC avec une probabilité de 35% alors qu'il cause les variations du PIB à un seuil de 47%.

On peut conclure de ce qui précède que le prix de pétrole a un impact significatif sur la croissance et l'inflation avec un impact relativement plus important pour le PIB réel que pour l'IPC.

I.3. Estimation de l'impact d'un choc de 10% affectant le prix nominal du pétrole brut à l'aide d'une modélisation VAR

Le temps est le trimestre et t couvrira la période allant de 2001:1 et 2007:2. Pour chacune des deux variables (IPC et PIB) on construit un modèle VAR d'ordre 4 qui relie la variable d'intérêt à ses propres retards ainsi qu'aux retards de Pto qui désigne prix nominal du baril de pétrole (Brent) en dollar américain afin d'éviter de diviser par une variable endogène.

Ainsi l'équation du VAR d'ordre 4 relatif à l'IPC (ðc,t) se présente ainsi :

Et pour le PIB réel (yt):

Notons qu'afin d'éviter le problème de stationnarité des séries temporelles en notre disposition qui se sont avérées non stationnaires après avoir effectué les tests de racine unitaire(mais stationnaires en première différence), l'IPC figurera en pourcentage de variation alors que le PIB en taux de croissance filtré par le filtre d'Hodrick-Prescott, le prix nominal de pétrole serait celui du Brent et en différence logarithmique. Le prix du baril de pétrole restera en dollar afin d'éviter la division par une variable endogène qui est le taux de change.

On présentera pour chacune des deux variables les résultats de la régression, la décomposition de la variance ainsi que la fonction des réponses impulsionnelles suite à un choc sur le prix nominal de pétrole. On définit le choc comme étant une augmentation exogène de la variation logarithmique du prix nominal du baril de pétrole de 10%. On note aussi qu'on n'a pas eu recours aux critères de Schwartz et d'Akaike pour déterminer le nombre optimal des retards puisque les coefficients relatifs aux quatrièmes retards des différentes variables demeurent significativement différents de 0 pour toutes les variables du modèle.

I.3.1. L'IPC et le prix de pétrole entre 2001:1 et 2007:2

Les taux de variation de l'IPC sont annualisés de telle façon que les augmentations engendrées par le choc seront interprétés comme étant des variations par rapport à la moyenne annuelle.

Le graphique ci-dessous montre que dés le troisième trimestre après le choc le taux d'inflation commence son augmentation pour atteindre 0,2% après une année et demie puis se stabilise relativement au voisinage de cette valeur.

En ce qui concene le fonction des réponses impulsionnelles cumulées, le choc peur causer une augmentation du taux de l'inflation de 3% à l'horizon de la cinquiéme année.Ceci est nettement supérieur aux variations des taux d'inflation des pays développés lors des chocs qui ont eu lieu ces derniéres années mais ce taux est proche de la réaction de l'inflation de certains des pays développés lors des chocs de 1973 et de 1979, tel que la France avec 3,1% et l'euro 12 avec 2,7%.

Réponse de l'IPC suite à un choc de 10% sur le prix nominal du baril de pétrole

Réponse cumulée de l'IPC suite à un choc de 10% sur le prix nominal du baril de pétrole

I.3.2.La croissance et le prix de pétrole entre 2001:1 et 2007:2

On filtre les taux de croissance trimestriels du PIB réel à l'aide du filtre HP, afin qu'on puisse interpréter leurs variations comme étant un écart par rapport au sentier de la croissance équilibrée. Sur notre période d'étude, l'impact du choc n'est apparent qu'après une année et entraine des faibles diminutions mais croissantes et finit par écarter le taux de croissance de sa valeur de croissance équilibrée de 0,1%.

Les réponses cumulées du PIB réel stipulent une diminution trimestrielle de la croissance économique de 0 ,1% par rapport au sentier de la croissance équilibrée pour des chocs de 10% sur le prix nominal de pétrole.

Réponse du PIB réel suite à un choc de 10% sur le prix nominal du baril de pétrole

Réponse cumulée du PIB réel suite à un choc de 10% sur le prix nominal du baril de pétrole

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld