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Impact des chocs pétroliers sur l'économie tunisienne

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par Ramzi Salem
ESSECT - Master 2007
  

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Section IV : Rôle de l'offre et la demande de pétrole dans les hausses actuelles des prix

Le marché de pétrole est caractérisé par des longs retards d'ajustement entre l'offre et la demande. Du côté de la demande, il faut des années pour que les consommateurs et les producteurs changent leurs habitudes de consommation et leurs technologies de production par d'autres qui sont moins intensives en énergie. Du coté de l'offre, l'augmentation de la capacité de la production du pétrole brut est souvent freinée par le coût élevée des nouveaux investissements de telle façon que pour certains pays, la capacité maximale de production reste inchangée pendant plus qu'une décennie.

IV.1. Stagnation de l'offre de pétrole

Avec 2 millions de baril par jour, la capacité maximale de la production actuelle est plus faible que celle de 1991. Ceci est en grande partie dû au ralentissement des investissements dans le secteur pétrolier, mais aussi aux conditions macroéconomiques des pays exportateurs qui les empêchent d'engager des fonds pour augmenter leur capacité de production et qui les rendent moins attractifs pour les compagnies pétrolières internationales.

IV.1.1 La désincitation des investisseurs à cause la volatilité des prix et de l'incertitude de la demande

Après une forte augmentation durant les années 1970 et au début des années 1980, la capacité productive dans le secteur pétrolier a stagné relativement à la croissance de la demande de pétrole. La capacité de la production actuelle de l'OPEP, est inférieure à celle de 1978, à l'exception de quelques pics. La diminution de l'écart entre la capacité de la production et la production effective de l'OPEP, a augmenté la sensibilité des prix de pétrole par rapport à l'offre. La hausse de la demande de pétrole a incité les membres du cartel de l'OPEP à augmenter leur production et de se rapprocher récemment de leur capacité maximale. L'écart entre la capacité et la production qui était évalué à 10 million de baril par jour en 1985, n'est que de 1,5 million de baril par jour en 2004.

Selon l'Agence Internationale de l'énergie(AIE), pour répondre à la hausse de la demande il faut que les investissements augmentent de 90 milliards de dollars par an. Cependant, les producteurs hésitent de prendre des décisions d'investissement parce qu'ils ont été endommagé par leurs surinvestissements des années 1970. Ces décisions sont aussi affectées par les incertitudes concernant la demande, la volatilité des prix et les délais de récupération longs des investissements dans le secteur pétrolier. Le caractère irréversible des investissements augmente à son tour les risques d'engager des fonds énormes dont les délais de récupération sont importants, et dont la récupération est incertaine vue l'imprévisibilité de la demande et des prix.

Durant les années 1990, le prix moyen du baril de pétrole brut était de 19$, ce qui ne constitue que la moitié de celui des années1980. Les investisseurs ne sont pas incités à s'engager dans de nouveaux projets pétroliers, pour ne pas répéter les erreurs de surinvestissement des années 1970 et du début des années 1980. Jusqu' à l'an 2000, la majorité des compagnies pétrolières privées utilisent dans leurs décisions d'investissement des prix anticipés du baril de pétrole brut entre 18 et 20$. Récemment ces prix anticipés de choix d'investissement semblent être révisés à la hausse. Etant donnés, les couts d'exploration élevés et croissants, la volatilité des prix a aussi contribué à l'aversion des investisseurs à s'engager dans des projets avec des payoffs' incertains. A tout cela, s'ajoute la capacité de raffinement de plus en plus faible à cause du sous-investissement mais aussi parce que les raffineurs ne se sont pas adaptés aux changements (détérioration) de la qualité du pétrole brut.

Etant donnés, leurs coûts de production relativement faibles et l'importance de leur part des réserves de pétrole brut, le comportement des pays de Moyen Orient reste un déterminant important de la future capacité productive du secteur pétrolier, par ce que les investissements des pays non membres de l'OPEP, sont contraints par tout ce qui était cité ci-dessus mais aussi par leurs faibles réserves.

IV.1.2. La structure économique des pays exportateurs : endettement et fermeture

Avec des dépenses publiques orientées vers les infrastructures et le social, et des taux d'endettement extérieur importants, les pays exportateurs consacrent moins de fonds pour les investissements dans les secteurs pétroliers.

L'ouverture limitée des pays pétroliers aux investissements directes étrangers désincite les internationales de s'engager dans de nouveaux projets. Les principaux producteurs tel que l'Arabie Saoudite et le Kuwait (et même le Mexique et le Moyen Orient) demeurent fermés aux investissements directes étrangers, alors que pour d'autres, tel que l'Iran, les procédures de la répartition de la production et le buyback désencourage les multinationales à s'y installer. L'attribution des licences et la taxation des investissements dans les pays hôtes désencourage à son tour les compagnies étrangères

Les faibles investissements étrangers ont aussi privé les pays exportateurs de bénéficier des majeures innovations technologiques qui ont eu lieu durant les deux dernières décennies dans le secteur de pétrole.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand