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Evangélisation et Promotion Humaine

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par Bienvenu KONE
GRAND SEMINAIRE SAINT AUGUSTIN DE BAMAKO - Licence Canonique 2009
  

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I-2 LA CULTURE BO, UNE CULTURE DU « SECRET »

C'est à juste titre que le sage Hampaté Bâ disait qu'en Afrique chaque fois qu'un vieillard meurt c'est une bibliothèque qui brûle. Car la culture africaine de façon générale est connue comme une culture du secret. Les connaissances ne sont généralement pas enseignées, ou elles sont transmises de générations en générations au sein de la même et unique communauté familiale69(*) ou villageoise par le canal de groupes restreints que sont « les initiés ». Le savoir familial n'est transmis qu'aux « initiés » et l'initiation demeure l'unique domaine de la transmission de la connaissance des connaissances et du savoir faire de la communauté familiale ou clanique. Même à ce niveau la « science » est transmise avec une certaine marge de sécurité pour celui l'enseigne. C'est donc un savoir-faire purement ésotérique. Ainsi, il n'y a donc pas d'évolution, au contraire, il y a régression, car beaucoup de sages meurent sans avoir transmis toute leur science. Il garde toujours une certaine marge pour sa propre sécurité. Alors, il n'y pas de continuité, mais plutôt de la stabilité et de la constance. De telles pratiques peuvent être un frein au développement socio-économique d'un peuple

I-3 LA CULTURE BO, UNE CULTURE DU « CONSERVATISME »

Chez l'africain en générale et chez l'homme bo en particulier, il existe un certain esprit traditionnel de conservatisme négatif, qui se traduit dans les faits par une idéologie de stagnation fermée aux initiatives et hostile à tout changement. Il faut dire que les Bwa sont, en général, hostiles aux innovations sociales et politiques. On se contente non seulement de gérer le quotidien sans se préoccuper de l'avenir jugé souvent lointain, mais on donne toujours raison au passé glorieux des aïeux, qu'on aime se rappeler en public. Ce traditionalisme fait barrière à l'esprit de créativité et d'entreprenariat tout en cultivant l'inertie et l'immobilisme au sein de toute la société. L'homme bo semble toujours s'accrocher à un passé glorieux déjà conclu pour se dérober aux réalités quotidiennes et faire oublier sa condition présente.

En Afrique l'individu est souvent contraint par une certaine pression sociale de sa communauté ethnique ou clanique, et toutes les initiatives sont étouffées par l'idéal du groupe ou de la société. Une telle culture est un frein au développement, une bombe à retardement, un opium pour le peuple. Le sens aigu de la communauté ne favorise nullement pas l'initiative, la liberté d'action et de pensée, la créativité ou l'entreprenariat d'un individu. Or sans risque d'ouverture, l'esprit d'innovation est écarté au profit d'une mentalité conservatrice qui favorise et promeut une société d'hommes uniformisés dans la pauvreté, submergés dans l'anonymat du groupe ethnique ou clanique. Les initiatives de changement et les talents individuels sont très souvent enterrés au nom d'une valeur clanique qui veut, à tout prix, maintenir tout le groupe dans une certaine idéologie dont le franchissement des barrières n'est pas sans risque de mort. C'est ainsi que cela a toujours été fait et ce ne sera pas toi qui pourras le changer, avons-nous coutume d'entendre. L'individu est donc subordonné à sa communauté familiale, villageoise, clanique ou ethnique. Toute tentative de rupture avec les normes sociales est considérée comme une trahison, un reniement, et c'est la mort qui s'en suit. Un groupe d'extermination sécrète est mise sur pied pour les exécutions de ces genres de traites innovateurs.

La culture africaine de façon générale est caractérisée par un esprit de subsistance, une certaine routine dans les activités quotidiennes sans une volonté déterminée de changement. Pire encore, chez le Bwa, la société semble s'organiser de sorte à cultiver chez les jeunes générations l'amour du répétitif et du statu quo. Cela se caractérise par le maintien de certaines valeurs traditionnelles, aujourd'hui contraires à tout esprit de progrès social, puisqu'elles constituent un handicap à l'épanouissement réel de l'être humain. A cela vient s'ajouter le fait que l'homme bo est très individualisme, sauf quand c'est pour faire le mal. L'esprit d'association est très peut développer. Car nul ne veut être sous la responsabilité d'un autre, surtout si celui-ci n'est pas de son groupe clanique ou de sa famille. Or, sans association, le progrès n'advient que très lentement.

Aujourd'hui de nombreuses études ont prouvé que l'innovation, l'ouverture, l'esprit d'initiative et de créativité sont indispensables à tout progrès de l'être humain, que ce soit dans le domaine du social, de l'économie.

* 69 En général, le savoir faire d'une communauté est considéré comme un bien de la famille et ne doit en aucun cas être transmis en dehors cette famille. Car ces connaissances sont considérés comme l'expression de la puissance familiale et doit, pour cette raison, être conservé orgueilleusement.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld